Maître de conférences, Université d’Auvergne

J’ai peu le temps de pos­ter ici ces der­niers temps, prin­ci­pa­le­ment parce que cette période est riche en dépla­ce­ments. J’es­père avoir le temps et l’éner­gie d’é­crire quelques billets sur les confé­rences récentes aux­quelles j’ai par­ti­ci­pé. En atten­dant, je ne résiste plus à l’en­vie d’é­crire ici la bonne nou­velle qui m’a été confir­mée il y a peu par le site du minis­tère de l’en­sei­gne­ment supé­rieur et de la recherche : je suis recru­té à la ren­trée 2010 à l’U­ni­ver­si­té d’Au­vergne, comme maître de confé­rences.

Ceci marque donc la véri­table fin de 10 années d’é­tudes, consa­crées aux mathé­ma­tiques et à l’in­for­ma­tique. J’ai de plus la joie d’a­voir décro­ché un poste dans la ville où je sou­hai­tais m’ins­tal­ler, pour être proche de ma fille.

Une petite des­crip­tion de ce que seront mes acti­vi­tés pro­fes­sion­nelles pen­dant les années à venir : j’ai été recru­té sur un poste dont l’en­sei­gne­ment se fera à l’IUT GEA (ges­tion des entre­prises et des admi­nis­tra­tions), où j’ai­de­rai les étu­diants de cette for­ma­tion pro­fes­sion­na­li­sante à appré­hen­der et maî­tri­ser les outils infor­ma­tiques, à la fois d’un point de vue pra­tique et théo­rique. La par­tie recherche, quant à elle, se fera dans un tout jeune labo­ra­toire de l’U­ni­ver­si­té, résul­tant de la fusion de l’ERIM (où j’a­vais réa­li­sé mon pré-doc) et du LAIC. Si vous pas­sez par Cler­mont-Fer­rand, à par­tir de sep­tembre pro­chain, je pour­rai vous y accueillir avec plaisir !

La panthère rouge dit ce qu’elle a sur le cœur

En ce moment, j’ha­bite en Ita­lie. C’est un fait. Mais bon, ça ne m’empêche pas de me pro­me­ner un peu, notam­ment en France, et en par­ti­cu­lier sou­vent à Cler­mont-Fer­rand. C’est ain­si que j’ai eu l’oc­ca­sion ces der­niers mois de par­ti­ci­per trois fois à l’é­mis­sion Pan­thère Rouge dif­fu­sée un dimanche sur deux, de 18h à 19h sur Radio Cam­pus Cler­mont-Fer­rand (93.3 FM).

J’a­vais déjà par­ti­ci­pé aupa­ra­vant à cette émis­sion, mais en temps qu’in­vi­té. Cette année, j’ai donc eu l’oc­ca­sion de faire une chro­nique au sujet des publi­ca­tions en libre accès, cette petite révo­lu­tion dans le monde de la recherche. Puis un peu plus tard, je me suis essayé (avec une rela­tive mal­adresse que j’es­père com­bler par la suite) à l’a­ni­ma­tion d’une émis­sion com­plète, avec notam­ment un édi­to sur l’ac­tua­li­té. Enfin, j’ai pris la parole pour la chro­nique femme super-héros, en racon­tant l’his­toire de Marie Curie. Là encore, c’é­tait labo­rieux, mais j’es­saye d’ap­pri­voi­ser dou­ce­ment le média, grâce à la gen­tillesse et la patience de Lise. Décou­vrir à ses côtés l’u­ni­vers de la radio, la suivre dans ses réflexions et par­ta­ger ses coups de gueule est passionnant. 

Vous l’au­rez com­pris, cette émis­sion n’a pas de rouge que le nom, on y parle de révo­lu­tion, de poli­tique, de fémi­nisme, d’é­co­no­mie, et de plein d’autres choses pas­sion­nantes. Alors bien que ce ne soit pas direc­te­ment lié, je vais com­plé­ter ce billet par une liste de quelques blogs que j’aime lire, sur des sujets assez proches.

  • Plume de presse est un blog pas­sion­nant, d’un jour­na­liste qui s’in­té­resse à la vie poli­tique, et qui ne fait pas que répé­ter les dépêches AFP : le conte­nu est dense, poin­tu, les ana­lyses sont sou­vent très intéressantes.
  • Sar­ko­France, un blog qui porte bien son nom. On peut y lire un décryp­tage de l’ac­tua­li­té natio­nale, avec un regard aigui­sé sur les gens qui nous gou­vernent en ce moment.
  • Olympe et le pla­fond de verre, le blog d’une fémi­niste pas plan-plan, qui a une posi­tion bien arrê­tée sur Éli­sa­beth Badinter…
  • Bafouillages, un blog qui parle de socio­lo­gie. Son article sur les dif­fé­rentes concep­tions de l’ap­pren­tis­sage à l’u­ni­ver­si­té est vrai­ment passionnant.
  • Hydro­liennes, un blog sur les avan­cées en terme d’éner­gie renouvelable.
  • Enfin, plus proche de l’é­mis­sion de la pan­thère rouge, un ensemble de textes très inté­res­sants pro­po­sés sur car­ré rouge.

Sur ce, bonne écoute, et bonne lecture !

Fonds d’écrans

Cela fait main­te­nant pas mal d’an­nées que je fais mes propres fonds d’é­crans, his­toire d’a­gré­men­ter d’une touche per­son­nelle l’ap­pa­rence de mon bureau. J’a­vais déjà eu l’oc­ca­sion de par­ler ici de fonds d’é­crans dédiés à la dis­tri­bu­tion debian.

Je conti­nue natu­rel­le­ment d’en réa­li­ser, mais à un rythme moins sou­te­nu main­te­nant, en par­ti­cu­lier depuis que j’ai com­men­cé à uti­li­ser KDE 4. En effet, ce bureau pro­pose de poser sur le fond d’é­cran un grand nombre de petits outils, appe­lés plas­moïdes. On y retrouve hor­loges, porte-pho­tos, post-its, lec­teurs de flux rss, météo, etc. Ain­si, en ce moment, l’un de mes bureaux res­semble à ça :

bureau-small

Au début, je voyais ces plas­moïdes comme des gad­gets, mais à l’u­sage, ils sont vrai­ment pra­tiques. La consé­quence de cette uti­li­sa­tion, c’est que les fonds d’é­cran ne doivent plus être aus­si char­gés qu’a­vant. Ain­si, on cherche plus à mettre une tex­ture der­rière les plas­moïdes, sans infor­ma­tion sup­plé­men­taire. Il s’a­git d’une cer­taine manière de fuir l’as­pect froid et vide d’un fond uni. 

J’ai donc com­men­cé à réa­li­ser des fonds d’é­cran pour ajou­ter un peu de tex­ture. En uti­li­sant ma tablette gra­phique, et en com­bi­nant plu­sieurs logi­ciels libres de qua­li­té, comme alche­my, mypaint, ou encore les incon­tour­nables gimp et inks­cape, on arrive rapi­de­ment et sans trop d’ef­fort à des choses comme ça :

fond d'écran 1
fond d'écran 2
fond d'écran 3

Pour l’ins­tant, la gal­le­rie n’en pro­pose que trois, mais peut-être d’autres arri­ve­ront par la suite.

Bricolage du samedi

Il y a les bri­co­leurs du dimanche. Ceux qui ont chez eux tout ce qu’il faut, qui manient avec habi­tude et pré­ci­sion scie-sau­teuse, pon­ceuse à bande et autres serre-joints. Et puis il y a les bri­co­leurs du same­di. Ceux qui courent tout d’a­bord au rayon bri­co­lage de la grande sur­face la plus proche, qui passent leur temps à deman­der des conseils, et tentent de réa­li­ser quelque chose de pas trop ban­cal avec les moyens du bord. Je crois que par­fois, je fais par­tie de ceux-là.

Depuis que je suis arri­vé en Ita­lie, je vis dans une col­lo­ca­tion meu­blée. Ma chambre est assez sobre­ment équi­pée, aus­si j’a­vais besoin d’y ajou­ter quelques élé­ments pour rendre plus agréable ces quelques mois. J’ai donc déci­dé d’u­ti­li­ser l’un des deux lits comme cana­pé, puis j’ai entre­pris de réa­li­ser une table basse, en bon bri­co­leur du samedi.

Quelques temps aupa­ra­vant, j’a­vais décou­vert avec joie des bou­teilles de Coca Cola en verre, le texte peint en blanc. Très sobres, élé­gantes, je les avais gar­dées, en espé­rant les uti­li­ser. Ce sont donc deve­nus les pieds de ma table basse. J’ai fait l’ac­qui­si­tion de colle, d’un pis­to­let à colle, et de deux planches, taillées sur mesure : 40 cen­ti­mètres par 1 mètre de long. Quelques étapes de col­lage plus tard, les deux tables sont prêtes. Modu­lable, l’ins­tal­la­tion peut être uti­li­sée de deux manières dif­fé­rentes, empi­lées ou juxtaposées…

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J’a­vais opté pour des tré­pieds, car je n’a­vais que 6 bou­teilles. Mais je le regrette un peu, ce n’est fina­le­ment pas si stable…

À propos de tourisme

Il y a peu, je dis­cu­tais avec une amie de la manière de faire du tou­risme, et nous avons consta­té une nette dif­fé­rence dans nos com­por­te­ments res­pec­tifs. Pour­tant, nous ne sommes pas tous les deux du genre à aimer les visites orga­ni­sées par un guide, nous aimons visi­ter à notre guise. Mais c’est là jus­te­ment que nous dif­fé­rons : nos habi­tudes de voyage et de décou­verte sont assez dif­fé­rentes. Alors j’ai bien envie de vous décrire com­ment j’aime faire le touriste.

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Faire du tou­risme, c’est pour moi décou­vrir un lieu, com­prendre com­ment il fonc­tionne, com­ment les gens y vivent, quelles sont les par­ti­cu­la­ri­tés, les cou­leurs, les ambiances. En par­ti­cu­lier, ce que j’aime, c’est arri­ver dans une grande ville que je ne connais pas. J’é­cris une ville, car il est plus facile d’ap­pré­hen­der la vie humaine quand elle est concen­trée. Je dis grande, parce que ce que j’aime par des­sus tout, c’est me pro­me­ner au hasard, pen­dant des heures, mar­cher sans réel but, ou juste avec un but loin­tain, choi­sir à chaque nou­veau car­re­four la direc­tion des pro­chaines minutes. Alors certes, il m’ar­rive de repas­ser plu­sieurs fois au même endroit. Mais ce n’est pas grave, on y croise des gens dif­fé­rents, on observe des détails futiles à chaque fois originaux.

Il est donc rare que dans une de ces visites, j’aille immé­dia­te­ment visi­ter les musées, cou­rir après les lieux qu’on a signa­lé comme incon­tour­nables… Je fais ça petit à petit, en m’im­pré­gnant du rythme local. Sans néces­sai­re­ment par­ler aux gens, plus en obser­vant. L’in­so­lite des lieux m’at­tire plus que les incon­tour­nables que l’on pour­ra cocher dans la liste des trucs à voir.

Il me faut donc du temps pour décou­vrir une ville, parce que j’aime essayer de com­prendre son his­toire, son archi­tec­ture, la struc­ture de ses quar­tiers, le fonc­tion­ne­ment de ses trans­ports en commun. 

Et vous, quelles sont vos habi­tudes de tou­risme ? J’ai bien envie de poser la ques­tion à Pau­li­lien­ka, à Uty, à Arnaud, à Jotri­lide, à Cyber­tooth, à Emlyn, ou encore à Biby. Et puis à tout ceux qui tiennent un blog, et que j’ou­blie ici, ou encore aux gens de pas­sage, dans les com­men­taires… Ça m’in­trigue, de voir com­ment on peut être dif­fé­rents sur cette question.

Cibi e libri

Il y a peu, je pes­tais contre les focac­ce­rias qui uti­lisent du gras de porc comme ingré­dient dans leurs focac­cias à Geno­va. Je n’ai pas eu à trop cher­cher pour en trou­ver une qui fait tout sans gras de porc, rue San Vin­cen­zo. Un coin par­fait, entre la gare et la via XX set­tembre, pour les same­dis de pro­me­nade en ville.

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Alors pour ne pas trop effrayer les végé­ta­riens qui vou­draient venir à Geno­va, je me devais de rap­por­ter ici l’ex­cel­lente sur­prise que j’ai eu en pous­sant la porte de Cibi e Libri, près de la mai­son d’en­fance de Chris­tophe Colomb.

Il s’a­git d’un res­tau­rant végé­ta­lien, dans l’es­prit repas rapide. Les ingré­dients sont bio et locaux, le pro­prié­taire — un homme char­mant — entre­tient de bonnes rela­tions avec de jeunes pro­duc­teurs de la région. Le vin rouge est d’ailleurs très sympa.

La spé­cia­li­té du lieu est un steak végé­tal très réus­si, tant en goût qu’en saveur, que l’on se voit ser­vi avec une galette de riz, et des pré­pa­ra­tions à base de légumes, céréales et légu­mi­neuses, légè­re­ment épi­cées ou non. Vrai­ment chouette. Pour ce que j’ai pu y goû­ter, les muf­fins vegan aus­si sont excellents.

Pour finir de décrire le lieu, ima­gi­nez bien qu’a­vec un nom comme celui-ci vous trou­ve­rez pas mal de livres posés sur les éta­gères. Le res­tau­rant pro­pose éga­le­ment une connexion à inter­net gra­tuite (avec notam­ment des prises réseau, un rêve pour qui fuit le sans-fil), et d’a­près les dis­crètes notes, semble être gay-friend­ly. Bref, un endroit super fré­quen­table ! Adopté !

Si vous vou­lez plus d’in­for­ma­tions sur le res­tau­rant, ou sur Loren­zo, le pro­prié­taire du lieu, je vous invite à par­cou­rir la toile :

À noter que pour cou­ron­ner le tout, Loren­zo parle anglais et fran­çais, en plus de son ita­lien natal.

Script pour les postes de maîtres de conférences

Pour qui a été qua­li­fié au poste de maître de confé­rences ces deux der­nières années, la traque aux postes dis­po­nibles est une acti­vi­té très à la mode ces der­niers temps. Sui­vant la sec­tion qui nous inté­resse (c’est-à-dire la matière), on trouve plus ou moins faci­le­ment les infor­ma­tions utiles. Dans tous les cas, le canal offi­ciel d’in­for­ma­tion pour les nou­veaux postes est évi­dem­ment le site du minis­tère de l’en­sei­gne­ment supé­rieur et de la recherche, qui pro­pose une liste à jour des postes publiés, sous forme de fichiers pdf conte­nant des liens vers les fiches des­crip­tives des postes.

Le site pro­pose bien de s’ins­crire pour être infor­mé des mises à jour, mais rien de vrai­ment très pra­tique. J’ai donc écrit rapi­de­ment un script en python qui télé­charge la liste des postes, fait la liste des postes dans une sec­tion don­née, télé­charge les fiches des­crip­tives cor­res­pon­dantes, et indique la date de fin de can­di­da­ture. À noter que seuls les nou­veaux postes sont télé­char­gés de nou­veau, si l’on relance une nou­velle fois le script après une pre­mière utilisation.

Ce script est natu­rel­le­ment dis­po­nible sous licence libre, sans garan­tie qu’il fonc­tionne cor­rec­te­ment pour toutes les situa­tions, et dans les temps à venir. En effet, son bon fonc­tion­ne­ment dépend de nom­breux para­mètres, dont notam­ment la forme des fichiers pro­po­sés sur le site du ministère.

Pour le télé­char­ge­ment, c’est par là : liste-postes.py. N’ou­bliez pas de le renom­mer en « .py », au cas où il pré­sen­te­rait une exten­sion exo­tique du type « py.txt »…

Désillusion végétarienne

Lorsque je suis arri­vé à Geno­va, j’ai été agréa­ble­ment sur­pris par les plats régio­naux, qui étaient pour la plu­part végé­ta­riens : focac­cia, tor­ta (un genre de tarte ou quiche, géné­ra­le­ment aux légumes verts), mines­trone alla geno­vese, pâtes au pes­to et autres légumes far­cis, dans l’en­semble je trou­vais ça assez chouette.

Et aujourd’­hui, la dés­illu­sion : j’ai décou­vert grâce à une de mes col­lo­ca­taires que de nom­breuses focac­ce­rias fabriquent leurs focac­cia en uti­li­sant… de la graisse de porc ! Il semble même que pas mal de piz­ze­rias en uti­lisent aus­si pour leurs piz­za. Bigre, diantre, sacrebleu !

J’ai donc com­men­cé à réper­to­rier les infor­ma­tions que je pou­vais trou­ver sur inter­net à ce sujet, notam­ment les adresses de mai­sons qui fabriquent leurs ali­ments sans pro­duits ani­maux : vie à Geno­va (wiki).

Le pire, dans tout ça, c’est qu’il semble que ce soit une rai­son de coût qui pousse les arti­sans et fabri­cants à faire ce choix, et que ça n’est pas meilleur, bien au contraire. 

PS : une ques­tion plus futile m’en­nuie. Je vou­drais écrire tor­ta au plu­riel. En ita­lien, c’est torte. Mais en géné­ral, les mots qui viennent de l’i­ta­lien dans la langue fran­çaise ont un plu­riel à la fran­çaise, comme par exemple piz­zas au lieu de pizze. Quelle est l’or­tho­graphe cor­recte de ces mots au pluriel ? 

Qualifié en section 27

Quelques jours après avoir été rete­nu pour le prix Jeune Cher­cheur, je viens d’ap­prendre offi­ciel­le­ment que j’é­tais qua­li­fié au poste de maître de confé­rences en sec­tion 27 (infor­ma­tique). Ça veut dire que je vais pou­voir can­di­da­ter aux postes qui seront pro­po­sés ces pro­chaines semaines dans les dif­fé­rentes uni­ver­si­tés fran­çaises. Si j’ar­ri­vais à mes fins, j’au­rais alors un poste d’en­sei­gnant-cher­cheur dès sep­tembre 2010.

La route est longue, mais on avance !

Poster topologique

Depuis que je suis en Ita­lie, je me suis ins­tal­lé d’une part dans un nou­vel appar­te­ment, et d’autre part dans un nou­veau bureau au labo­ra­toire. Cepen­dant, je n’a­vais ame­né avec moi qu’une grosse valise, donc point de pos­ters, de tableaux et autres déco­ra­tions d’u­sage. Mes murs étaient bien vides. À tel point d’ailleurs qu’on me l’a fait remar­quer gen­tille­ment plu­sieurs fois au labo.

Mais au lieu de tom­ber dans la faci­li­té, et de faire l’ac­qui­si­tion d’illus­tra­tions dans le com­merce, j’ai com­men­cé à réflé­chir à une méthode per­son­nelle pour cou­vrir ces murs. Il faut dire que les murs de ma chambre font bien dans les 5 mètres de haut, il fal­lait donc que je trouve quelque chose d’ef­fi­cace. Après quelques temps de réflexion, et aux vues des élé­ments que j’a­vais à dis­po­si­tion, une idée à com­men­cé à ger­mer… Mais vu la com­plexi­té de la tâche, j’ai choi­si de réa­li­ser d’a­bord un pos­ter pour mon bureau, où les murs sont de taille plus raisonnable.

J’ai donc fait l’ac­qui­si­tion d’une petite pile de feuilles A4 rouges pour com­plé­ter la ramette de papier blanc que j’a­vais à dis­po­si­tion. Je me suis muni de cou­rage, et d’une bonne dose d’or­ga­ni­sa­tion. Puis j’ai com­men­cé. Bah, fina­le­ment ça ne m’a pas pris plus d’un week-end et un soir, c’é­tait donc assez fai­sable. Il m’en fau­dra cepen­dant un au moins trois fois plus grand pour ma chambre. Et voi­là, mon bureau est déco­ré maintenant :

J’ai donc uti­li­sé 24 car­rés blancs de 21 cm par 21 cm de côté, espa­cés cha­cun de 3 cm, puis j’ai décou­pé les sil­houettes que j’a­vais aupa­ra­vant esquis­sées sur du papier rouge :

C’est net­te­ment ins­pi­ré des illus­tra­tions que j’a­vais réa­li­sées pen­dant la rédac­tion de ma thèse, et qui racontent un peu mes tra­vaux de recherche. Évi­dem­ment, le sujet sera dif­fé­rent dans ma chambre, mais je pense uti­li­ser la même technique.

Edit : si vous sou­hai­tez vous aus­si réa­li­ser un tel pos­ter, ou connaître la manière dont je l’ai réa­li­sé, je vous invite à consul­ter le making-of numé­rique du poster.

Prix Jeune Chercheur 2010

prix2010

Si vous pas­sez par Cler­mont-Fer­rand le 4 mars 2010, et que vous avez envie de vous diver­tir un peu, alors n’hé­si­tez pas à pas­ser à l’hô­tel de ville. On y remet­tra comme chaque année le prix Jeune Cher­cheur, qui récom­pense une per­sonne ayant sou­te­nu dans l’an­née sa thèse à Cler­mont-Fer­rand. L’ob­jec­tif pour ces jeunes cher­cheurs est de pro­po­ser une pré­sen­ta­tion de leurs tra­vaux la plus acces­sible pos­sible, dans un esprit de vulgarisation.

Cette année, il y a deux can­di­dats sélec­tion­nés dans l’é­cole doc­to­rale Science Pour l’In­gé­nieur, et j’ai la chance d’en faire partie !

Les audi­tions finales se dérou­le­ront pen­dant la jour­née du 4 mars, j’y pré­sen­te­rai mes tra­vaux de thèse. Si jamais j’a­vais la chance d’être rete­nu pour ce prix, alors je refe­rais cette pré­sen­ta­tion de 20 minutes lors de la remise du prix.

On croise les doigts !

Et pan sur la recherche !

En ces temps fort char­gés en occu­pa­tions diverses (mais oui, on ne fout rien quand on bosse dans la recherche), je n’ai guère le temps d’é­crire ici. Je réflé­chis cepen­dant à mon pro­chain billet, qui pro­ba­ble­ment par­le­ra d’é­co­lo­gie en Ita­lie. En atten­dant, un peu de lec­ture, car l’ac­tua­li­té de la recherche est encore chaude, grâce au pré­sident de la Répu­blique française…

Je vous invite donc à lire le billet de Gwen­dal inti­tu­lé « Sar­ko­zy veut la peau de la Recherche Fran­çaise… ». Comme d’ha­bi­tude, ces dis­cours à plu­sieurs niveaux de lec­ture laissent entendre que le pré­sident des Fran­çais est lucide, mais encore une fois, il nous fait glis­ser dans une direc­tion sans issue…

Dessiner en numérique

Il y a quelques temps, j’é­tais tom­bé sur un jour­nal de linux­fr qui par­lait de logi­ciels de des­sin sous GNU/Linux. J’a­vais vrai­ment envie d’es­sayer ces logi­ciels, et je regret­tais ter­ri­ble­ment d’a­voir mis ma bonne vieille petite gra­phire 2 dans les car­tons pour une année. Cette tablette gra­phique avait beau être au for­mat A6, j’ai­mais gri­bouiller avec.

Et puis à l’oc­ca­sion de ma sou­te­nance de thèse, j’ai eu l’é­norme sur­prise de rece­voir de mes amis, col­lègues et famille une tablette gra­phique de chez wacom vrai­ment géniale. Com­pa­rée à la gra­phire, elle me semble gigan­tesque. Elle est beau­coup plus pré­cise, et l’er­go­no­mie n’a rien à voir. Vrai­ment incroyable !

arbres-small Lorsque j’ai démé­na­gé à Geno­va, je n’a­vais pas assez de place dans mes bagages pour la trans­por­ter, aus­si elle a atten­du mon pas­sage sui­vant à Cler­mont-Fer­rand pour atter­rir en Italie.

Je n’ai donc pas atten­du, et depuis main­te­nant quelques jours, je joue avec MyPaint, un logi­ciel libre aux fonc­tion­na­li­tés simples mais bien pen­sé, qui per­met d’ex­ploi­ter les pos­si­bi­li­tés de la tablette gra­phique. On y retrouve, en accès rapide, des outils de des­sin type crayon à papier, feutres, pein­ture, etc. L’in­ter­face est assez ergo­no­mique, on peut faci­le­ment jon­gler avec plu­sieurs cou­leurs, chan­ger la taille de l’ou­til. Une autre excel­lente idée : la « feuille » sur laquelle on des­sine n’est pas limi­tée en taille, ce qui per­met de des­si­ner sans se pré­oc­cu­per des bords de l’i­mage. Extrê­me­ment malin.

Je crois que je n’ai pas fini de m’a­mu­ser avec ce logi­ciel et mon joli cadeau. Merci !

Illustrations scientifiques

Lorsque j’é­tais à Londres cet été, j’ai notam­ment pas­sé une bonne par­tie de mes nuits et week-ends à finir la rédac­tion de ma thèse. Mais quand ce tra­vail de four­mi deve­nait trop pesant, j’ai com­men­cé à tra­vailler à une vul­ga­ri­sa­tion de mes sujets de recherche, en com­men­çant une série de planches de bande-des­si­née illus­trant dif­fé­rents concepts et algo­rithmes topo­lo­giques et géométriques.

decoupagePour conti­nuer à dif­fu­ser ces docu­ments, déjà pré­sents en annexe D du manus­crit, je viens de créer une page dédiée sur mon site pro­fes­sion­nel. En bas de cette page, vous trou­ve­rez éga­le­ment des liens vers d’autres illus­tra­tions sur des sujets proches. Si vous connais­sez d’autres illus­tra­tions du même type, n’hé­si­tez pas à m’en faire part !

Voi­ci donc le lien vers les illus­tra­tions de concepts topo­lo­giques et géo­mé­triques.

Monsieur réponse est vraiment trop fort

Il y a quelques temps, j’ai décou­vert grâce à une amie le fabu­leux blog de Mon­sieur Réponse. Cha­cun de ses billets est une perle de logique, qui per­met au visi­teur de com­prendre très faci­le­ment des phé­no­mènes par­fois très compliqués.

L’é­norme point posi­tif du site de Mon­sieur Réponse, c’est qu’on peut lui poser des ques­tions exis­ten­tielles, aux­quelles il répond quelques temps plus tard par un billet. Ain­si, il y a quelques semaines, nous lui avons deman­dé « Pour­quoi y a‑t-il du poil sur les jambes des filles ? » Ques­tion pour le moins com­pli­quée, à laquelle nous n’a­vions pas de réponse mal­gré une longue dis­cus­sion où les mots « sexiste », « c’est-comme-ça » ou encore « parce-que » avaient été évo­qués à de nom­breuses reprises.

Et ce matin, Mon­sieur Réponse a don­né l’ex­pli­ca­tion lim­pide à ce phé­no­mène : Pour­quoi y a‑t-il du poil sur les jambes des filles ? (par Mon­sieur Réponse). C’é­tait tel­le­ment évident. Nous aurions dû y penser.

En touriste à Genova

Mal­gré la pluie qui vient rendre visite à la ville chaque week-end, j’ai réus­si à pas­ser entre les gouttes pour cap­tu­rer quelques images de cette ville, et com­men­cer à la arpen­ter. Alors bien sûr, je n’ai pas eu le temps d’al­ler par­tout, la ville fai­sant bien 30 km de long. Je n’ai pas non plus sor­ti l’ap­pa­reil pho­to à chaque fois que je trou­vais quelque chose d’in­té­res­sant, sinon je ne l’au­rais pas lâché de la journée. 

Pour cette pre­mière visite, vous ver­rez donc quelques gouttes de la ville, un poin­tillé de détails, depuis les quar­tiers récents (quelques siècles) jus­qu’au vieux centre his­to­rique, où la lumière manque tel­le­ment qu’on ne peut guère prendre de photos.

Panorama de Genova

Sui­vez donc le guide : Geno­va, pre­mière visite.

Pince à linge

Cela fait main­te­nant quelques jours que je suis arri­vé à Gênes, et petit à petit je découvre la ville qui va être la mienne pen­dant une année. Pour l’ins­tant, j’a­voue, je passe plus de temps avec prin­ci­pa­le­ment l’équipe de recherche qui m’ac­cueille qu’à faire le tou­riste dans la ville. Donc point de pho­tos pour l’ins­tant, cer­tai­ne­ment ce week-end aurai-je le temps d’en prendre.

pince
Cepen­dant, je ne résiste pas à l’en­vie de vous racon­ter ma pre­mière péri­pé­tie. Comme tous les jours ou presque depuis de nom­breuses années, je porte accro­ché à mon col de che­mise une pince à linge. La cou­leur change chaque jour ou presque, sui­vant la tenue. 

Or donc, quelques jours après mon arri­vée au labo­ra­toire, l’un des cher­cheurs m’a deman­dé pour­quoi je por­tais cette pince à linge. Il n’y a jamais vrai­ment eu de rai­son, et cette fois-ci je n’a­vais pas inven­té de nou­veau pré­texte comme il m’ar­rive par­fois de le faire, alors je lui ai répon­du que c’é­tait « juste comme ça ». Quelques temps plus tard, il m’a expli­qué la rai­son de sa ques­tion : il y a deux mois envi­ron, ont eu lieu les élec­tions internes du par­ti démo­crate en Ita­lie. Et les membres du par­ti avaient choi­si comme sym­bole pour rap­pe­ler cette élec­tion aux autres membres… une pince à linge, accro­chée à leur col de che­mise ! Ouch ! Ce jour-là, je por­tais une pince à linge de la cou­leur de ce par­ti (vert), d’où sa ques­tion… C’est la pre­mière fois que je découvre un sens à ce petit objet. :)

Soutenance de thèse

Si vous pas­sez par Cler­mont-Fer­rand le 22 octobre 2009, alors venez faire un tour à ma sou­te­nance ! Vous aurez ain­si l’oc­ca­sion de mieux voir ce que j’ai fait en recherche depuis ces 3 der­nières années, ain­si que les pro­bables sujets que je vais com­men­cer à explo­rer cette année. Voi­ci donc l’in­vi­ta­tion telle que je l’ai envoyée un peu partout :

Invitation soutenance de thèse :

J’ai le plai­sir de vous invi­ter à ma sou­te­nance de thèse qui aura lieu le jeu­di 22 octobre 2009 à 14h en amphi 3 au Pôle Com­mun (ISIMA). La thèse est inti­tu­lée : « Outils pour le pavage de surfaces ». 

Le jury sera com­po­sé de : 

  • Jean-Marc Chas­se­ry (rap­por­teur) ;
  • Bru­no Lévy (rap­por­teur) ;
  • Pierre Alliez (exa­mi­na­teur) ;
  • Éric Colin de Ver­dière (exa­mi­na­teur) ;
  • Yan Gérard (visi­teur) ;
  • Phi­lippe Mahey (pré­sident) ;
  • Vincent Bar­ra (direc­teur de thèse).

Un pot est pré­vu à l’is­sue de la sou­te­nance auquel vous êtes cha­leu­reu­se­ment invités. 

Résumé :

Alors que l’on observe une dis­po­ni­bi­li­té crois­sante de don­nées décri­vant des objets 3D, il semble essen­tiel de dis­po­ser de moyens de trai­te­ment effi­caces de ces derniers.
Ain­si, nous pré­sen­tons dans ce mémoire un ensemble d’ou­tils de mani­pu­la­tion de sur­faces, qui exploitent à la fois leurs pro­prié­tés géo­mé­triques et topologiques.

Après avoir décrit dif­fé­rents résul­tats clas­siques de topo­lo­gie, et les struc­tures et résul­tats fon­da­men­taux de la topo­lo­gie algo­rith­mique, nous pré­sen­tons les concepts de M‑tuiles et M‑pavages, offrant notam­ment une grande sou­plesse com­bi­na­toire, et per­met­tant de décrire fine­ment le résul­tat d’al­go­rithmes de décou­page topo­lo­gique. En s’ap­puyant sur les pos­si­bi­li­tés de des­crip­tion de ce for­ma­lisme, nous pré­sen­tons dif­fé­rents algo­rithmes de décou­page de sur­face, pre­nant en compte non seule­ment la topo­lo­gie et la géo­mé­trie des sur­faces, mais éga­le­ment les pro­prié­tés des M‑tuiles issues de ces décou­pages. Nous pré­sen­tons éga­le­ment dans ce mémoire une géné­ra­li­sa­tion des lacets par les n‑cets, per­met­tant notam­ment de décrire une approche ori­gi­nale de pavage de sur­faces en cylindres puis en quadrangles.

Enfin, deux appli­ca­tions de ces outils de décou­page sont pré­sen­tées. Dans un pre­mier temps, nous décli­nons ces algo­rithmes de décou­page dans le contexte de l’in­fo­gra­phie, en pro­po­sant un ensemble d’ou­tils d’aide à la mani­pu­la­tion de sur­faces. Puis nous pré­sen­tons dans un second temps une chaîne com­plète de trai­te­ment de don­nées issues de l’i­ma­ge­rie médi­cale, per­met­tant la visua­li­sa­tion dyna­mique de don­nées com­plexes sur des cartes planes de la sur­face du cer­veau, en illus­trant sa per­ti­nence dans le contexte de la sti­mu­la­tion corticale.

En conclu­sion de ces tra­vaux, nous pré­sen­tons les pers­pec­tives que laissent entre­voir ces déve­lop­pe­ments ori­gi­naux, notam­ment en exploi­tant les pos­si­bi­li­tés offertes par les n‑cets et les M‑pavages, qui semblent mul­tiples. Nous sou­li­gnons éga­le­ment la richesse qu’as­sure une explo­ra­tion des domaines appli­ca­tifs par des outils issus de la géo­mé­trie algorithmique.

Edit : voi­ci un plan d’ac­cès pour jeudi.

plan-d-acces

Londres, été 2009

londres1

J’ai pas­sé cet été deux mois à Londres, à tra­vailler au dépar­te­ment d’in­for­ma­tique du Queen Mary Col­lege. Outre les moments pro­fes­sion­nels pas­sion­nants que j’y ai pas­sé (nous avons en effet explo­ré une piste inté­res­sante pour la recons­truc­tion non rigide de scènes 3D), j’ai pu appré­cier cette ville qui m’a­vait déjà fait rêver adolescent.

J’ai ain­si pas­sé pas mal de temps dans mon quar­tier, Mile End, situé à l’est de Londres, le long du Regent’s canal, près du Vic­to­ria park. J’ai aus­si traî­né mes bas­kets du côté de Soho, de Cam­den, et ai par­cou­ru le centre à pied pen­dant de longues heures, au hasard des rues, comme j’aime décou­vrir les villes.

J’ai aus­si pro­fi­té d’une semaine de break pro­fes­sion­nel pour faire le tou­riste : depuis la relève de la garde mon­tée jus­qu’au Tate Modern, en pas­sant par les dif­fé­rents monu­ments gothiques à l’al­lure superbe, qui rendent la ville inoubliable.

Défi­ni­ti­ve­ment, c’est cette taille de ville qui me plaît, où chaque quar­tier est un petit vil­lage, avec son rythme, ses habi­tudes et habi­tués, ses lieux incon­tour­nables, etc. On pro­fite en plus d’un réseau de trans­port en com­mun assez effi­cace, bref vrai­ment chouette.

Travailler 12 heures par jour

Arri­vé à Londres depuis quelques jours, je n’ai pour l’ins­tant guère eu le temps de faire le tou­riste. En effet, n’ayant pas tout a fait fini ma thèse, cette der­nière occupe une bonne par­tie de mes nuits et de mes weeks-ends.

Ain­si, j’ai trou­vé un rythme de tra­vail très pra­tique, que j’a­vais déjà eu l’oc­ca­sion de pra­ti­quer il y a quelques années. Pen­dant la jour­née, je suis donc au labo­ra­toire d’in­for­ma­tique de la Queen Mary Uni­ver­si­ty of Lon­don. Puis le soir, quand je rentre, je mange rapi­de­ment. Ensuite, vient l’heure de la sieste. De 20 minutes ou d’une heure et demi sui­vant les besoins (durées ajus­tées grâce aux expé­riences sur le som­meil). Je suis alors d’at­taque pour com­men­cer pour tra­vailler faci­le­ment quatre heures sur la thèse…

Et puis­qu’il faut quand même pro­fi­ter un peu de la culture anglaise, je me rat­trape en rem­plis­sant pla­cards et fri­go de ces trucs qu’on ne trouve qu’ici :

trucs-anglais

Bon, je ne gar­de­rai pas ce rythme indé­fi­ni­ment, mais je le trouve assez confor­table. Et vous, com­ment gérez-vous les périodes à haute den­si­té de boulot ?