Soutenance de thèse

Si vous pas­sez par Cler­mont-Fer­rand le 22 octobre 2009, alors venez faire un tour à ma sou­te­nance ! Vous aurez ain­si l’oc­ca­sion de mieux voir ce que j’ai fait en recherche depuis ces 3 der­nières années, ain­si que les pro­bables sujets que je vais com­men­cer à explo­rer cette année. Voi­ci donc l’in­vi­ta­tion telle que je l’ai envoyée un peu partout :

Invitation soutenance de thèse :

J’ai le plai­sir de vous invi­ter à ma sou­te­nance de thèse qui aura lieu le jeu­di 22 octobre 2009 à 14h en amphi 3 au Pôle Com­mun (ISIMA). La thèse est inti­tu­lée : « Outils pour le pavage de surfaces ». 

Le jury sera com­po­sé de : 

  • Jean-Marc Chas­se­ry (rap­por­teur) ;
  • Bru­no Lévy (rap­por­teur) ;
  • Pierre Alliez (exa­mi­na­teur) ;
  • Éric Colin de Ver­dière (exa­mi­na­teur) ;
  • Yan Gérard (visi­teur) ;
  • Phi­lippe Mahey (pré­sident) ;
  • Vincent Bar­ra (direc­teur de thèse).

Un pot est pré­vu à l’is­sue de la sou­te­nance auquel vous êtes cha­leu­reu­se­ment invités. 

Résumé :

Alors que l’on observe une dis­po­ni­bi­li­té crois­sante de don­nées décri­vant des objets 3D, il semble essen­tiel de dis­po­ser de moyens de trai­te­ment effi­caces de ces derniers.
Ain­si, nous pré­sen­tons dans ce mémoire un ensemble d’ou­tils de mani­pu­la­tion de sur­faces, qui exploitent à la fois leurs pro­prié­tés géo­mé­triques et topologiques.

Après avoir décrit dif­fé­rents résul­tats clas­siques de topo­lo­gie, et les struc­tures et résul­tats fon­da­men­taux de la topo­lo­gie algo­rith­mique, nous pré­sen­tons les concepts de M‑tuiles et M‑pavages, offrant notam­ment une grande sou­plesse com­bi­na­toire, et per­met­tant de décrire fine­ment le résul­tat d’al­go­rithmes de décou­page topo­lo­gique. En s’ap­puyant sur les pos­si­bi­li­tés de des­crip­tion de ce for­ma­lisme, nous pré­sen­tons dif­fé­rents algo­rithmes de décou­page de sur­face, pre­nant en compte non seule­ment la topo­lo­gie et la géo­mé­trie des sur­faces, mais éga­le­ment les pro­prié­tés des M‑tuiles issues de ces décou­pages. Nous pré­sen­tons éga­le­ment dans ce mémoire une géné­ra­li­sa­tion des lacets par les n‑cets, per­met­tant notam­ment de décrire une approche ori­gi­nale de pavage de sur­faces en cylindres puis en quadrangles.

Enfin, deux appli­ca­tions de ces outils de décou­page sont pré­sen­tées. Dans un pre­mier temps, nous décli­nons ces algo­rithmes de décou­page dans le contexte de l’in­fo­gra­phie, en pro­po­sant un ensemble d’ou­tils d’aide à la mani­pu­la­tion de sur­faces. Puis nous pré­sen­tons dans un second temps une chaîne com­plète de trai­te­ment de don­nées issues de l’i­ma­ge­rie médi­cale, per­met­tant la visua­li­sa­tion dyna­mique de don­nées com­plexes sur des cartes planes de la sur­face du cer­veau, en illus­trant sa per­ti­nence dans le contexte de la sti­mu­la­tion corticale.

En conclu­sion de ces tra­vaux, nous pré­sen­tons les pers­pec­tives que laissent entre­voir ces déve­lop­pe­ments ori­gi­naux, notam­ment en exploi­tant les pos­si­bi­li­tés offertes par les n‑cets et les M‑pavages, qui semblent mul­tiples. Nous sou­li­gnons éga­le­ment la richesse qu’as­sure une explo­ra­tion des domaines appli­ca­tifs par des outils issus de la géo­mé­trie algorithmique.

Edit : voi­ci un plan d’ac­cès pour jeudi.

plan-d-acces

Londres, été 2009

londres1

J’ai pas­sé cet été deux mois à Londres, à tra­vailler au dépar­te­ment d’in­for­ma­tique du Queen Mary Col­lege. Outre les moments pro­fes­sion­nels pas­sion­nants que j’y ai pas­sé (nous avons en effet explo­ré une piste inté­res­sante pour la recons­truc­tion non rigide de scènes 3D), j’ai pu appré­cier cette ville qui m’a­vait déjà fait rêver adolescent.

J’ai ain­si pas­sé pas mal de temps dans mon quar­tier, Mile End, situé à l’est de Londres, le long du Regent’s canal, près du Vic­to­ria park. J’ai aus­si traî­né mes bas­kets du côté de Soho, de Cam­den, et ai par­cou­ru le centre à pied pen­dant de longues heures, au hasard des rues, comme j’aime décou­vrir les villes.

J’ai aus­si pro­fi­té d’une semaine de break pro­fes­sion­nel pour faire le tou­riste : depuis la relève de la garde mon­tée jus­qu’au Tate Modern, en pas­sant par les dif­fé­rents monu­ments gothiques à l’al­lure superbe, qui rendent la ville inoubliable.

Défi­ni­ti­ve­ment, c’est cette taille de ville qui me plaît, où chaque quar­tier est un petit vil­lage, avec son rythme, ses habi­tudes et habi­tués, ses lieux incon­tour­nables, etc. On pro­fite en plus d’un réseau de trans­port en com­mun assez effi­cace, bref vrai­ment chouette.

Travailler 12 heures par jour

Arri­vé à Londres depuis quelques jours, je n’ai pour l’ins­tant guère eu le temps de faire le tou­riste. En effet, n’ayant pas tout a fait fini ma thèse, cette der­nière occupe une bonne par­tie de mes nuits et de mes weeks-ends.

Ain­si, j’ai trou­vé un rythme de tra­vail très pra­tique, que j’a­vais déjà eu l’oc­ca­sion de pra­ti­quer il y a quelques années. Pen­dant la jour­née, je suis donc au labo­ra­toire d’in­for­ma­tique de la Queen Mary Uni­ver­si­ty of Lon­don. Puis le soir, quand je rentre, je mange rapi­de­ment. Ensuite, vient l’heure de la sieste. De 20 minutes ou d’une heure et demi sui­vant les besoins (durées ajus­tées grâce aux expé­riences sur le som­meil). Je suis alors d’at­taque pour com­men­cer pour tra­vailler faci­le­ment quatre heures sur la thèse…

Et puis­qu’il faut quand même pro­fi­ter un peu de la culture anglaise, je me rat­trape en rem­plis­sant pla­cards et fri­go de ces trucs qu’on ne trouve qu’ici :

trucs-anglais

Bon, je ne gar­de­rai pas ce rythme indé­fi­ni­ment, mais je le trouve assez confor­table. Et vous, com­ment gérez-vous les périodes à haute den­si­té de boulot ?

À bientôt Clermont-Ferrand

Cela fai­sait 4 années que j’ha­bi­tais Cler­mont-Fer­rand. J’y étais arri­vé pen­dant l’é­té 2005, pour y cher­cher du bou­lot. J’a­vais com­men­cé pen­dant une année comme ingé­nieur de recherche dans une équipe d’i­ma­ge­rie médi­cale, et à la ren­trée 2006, j’a­vais com­men­cé ma thèse au LIMOS. Les trois années d’ap­pren­tis­sage de recherche tou­chant à leur fin, je me pré­pare dou­ce­ment à la soutenir. 

Je quitte donc en cette fin d’an­née uni­ver­si­taire la douce contrée auver­gnate, tout d’a­bord pour un séjour de deux mois à Londres, au dépar­te­ment de science infor­ma­tique du Queen Mary Col­lege. Je revien­drai ensuite pour un mois et demi à Cler­mont-Fer­rand, afin de pré­pa­rer et pas­ser ma sou­te­nance. Enfin, si tout se passe comme pré­vu, je com­mence en novembre un post-doc d’une année à Gênes (Ita­lie), avec Miche­la Spa­gnuo­lo.

En guise d’au revoir à la ville qui m’au­ra accueilli pen­dant quatre années, j’ai ajou­té quelques infor­ma­tions inté­res­santes sur mon wiki, avec notam­ment une liste de coins sym­pas à visi­ter, ou de lieux à découvrir.

Et pour finir en beau­té, voi­ci un graf” impres­sion­nant que j’ai décou­vert il y a peu près de l’é­norme hôpi­tal en construction :

Île de Rhodes, Grèce

Avec un peu de retard, je poste ce billet aux airs de tou­risme. J’é­tais pour­tant sur l’île de Rhodes pour une confé­rence, en ce mois de juin enso­leillé. Il faut avouer qu’une des­ti­na­tion aus­si béton­née, avec pis­cines, plages pri­vées et hôtels 5 étoiles, je m’en serais bien pas­sé. Mais voi­là, le dur métier d’ap­pren­ti-cher­cheur, c’est ça aussi !

rhodes
Le der­nier jour de mon séjour, alors que ma pré­sen­ta­tion était pas­sée, j’ai déci­dé d’al­ler me perdre à pied dans les hau­teurs de l’île. Car mal­gré son appa­rence actuelle, il s’a­git de l’île qui por­tait le colosse de Rhodes, et qui a eu sa place dans l’his­toire humaine. 

J’ai choi­si d’emprunter un che­min de tra­verse plu­tôt que de prendre le bus, aus­si vous ne ver­rez pas de pho­tos de la ville de Rhodes pro­pre­ment dit, car il était trop tard quand j’y suis arri­vé pour que le soleil l’é­claire. On peut cepen­dant dire que la vieille ville, à l’in­té­rieur de ses for­ti­fi­ca­tions, bien qu’est soit deve­nue un temple de la consom­ma­tion et du tou­risme, est quand même une belle cité. Elle fait un peu pen­ser à un Saint-Malo méditerranéen…

Bref, sans plus attendre, visi­tez les hau­teurs de l’île

Maladresse informatique

Je suis en ce moment en train de fina­li­ser mes tra­vaux de thèse, et plus pré­ci­sé­ment de mettre toute mon éner­gie dans la rédac­tion du manus­crit qui conclue­ra trois années de recherche au LIMOS. Contrai­re­ment à beau­coup de doc­to­rants, j’y prends pas mal de plai­sir, car c’est l’oc­ca­sion de racon­ter dans le détail ce qui m’a amu­sé scien­ti­fi­que­ment pen­dant ces trois années.

Pour rédi­ger ce docu­ment, j’ai natu­rel­le­ment choi­si d’u­ti­li­ser le logi­ciel LaTeX, qui offre une énorme flexi­bi­li­té, assure une bonne rigueur de pré­sen­ta­tion et per­met de se concen­trer plei­ne­ment sur le conte­nu. Et puisque c’est un docu­ment impor­tant à mes yeux, je fais des sau­ve­gardes régu­lières sur plu­sieurs ordi­na­teurs, uti­li­sant notam­ment un sys­tème de ges­tion de ver­sions afin de ne rien perdre de mes avan­cées. Cepen­dant, il m’ar­rive de pas­ser une jour­née entière sans faire aucune sau­ve­garde, pris dans l’é­lan de la rédac­tion, et pro­fi­tant de la liber­té géo­gra­phique qu’offre l« uti­li­sa­tion d’un ordi­na­teur portable.

C’est ain­si qu’au soir du 2 juin der­nier, à la suite d’une mal­adresse infor­ma­tique ridi­cule (un carac­tère « * » s’é­tant glis­sé dans une com­mande « rm »), j’ai per­du tout le tra­vail de ma jour­née. Et on va être hon­nête, c’est très rageant. Après quelques ins­tants de réflexion, j’ai déci­dé de ten­ter de récu­pé­rer ces don­nées, qui devaient encore être ins­crites sur le disque dur même si non visibles par le système. 

J’ai donc immé­dia­te­ment démon­té la par­ti­tion, pour évi­ter d’é­cra­ser les infor­ma­tions qui m’in­té­res­saient, puis j’ai cher­ché un peu, et suis tom­bé sur un docu­ment qui cor­res­pon­dait exac­te­ment à mes besoins : HOWTO rescue dele­ted Linux files. L’i­dée est d’u­ti­li­ser un script qui par­court le disque dur comme un énorme fichier, et recherche à l’in­té­rieur les extraits typiques des docu­ments recher­chés. Comme tous mes fichiers de tra­vail com­men­çaient par « \chap­ter », je n’ai eu qu’à modi­fier légè­re­ment le script, puis à le lan­cer et attendre. Après quelques dizaines de minutes, une cin­quan­taine de fichiers avaient été retrou­vés, et après véri­fi­ca­tion, cor­rec­tion et réajus­te­ment, j’ai pu tout retrou­ver ! Mer­ci Yak­People !

676, le livre

Le mer­cre­di 25 mars 2009 est sor­ti en librai­rie « 676 » de Yan Gérard. Ce mer­cre­di, donc, je me suis pré­ci­pi­té en librai­rie pour acqué­rir un exem­plaire de ce roman. C’était la pre­mière fois que je pous­sais la porte d’un libraire le jour d’une sor­tie natio­nale, et je pen­sais naï­ve­ment que le roman serait déjà dans les rayons. La librai­rie que j’avais choi­si ne fait pas par­tie d’une grande chaîne natio­nale, et on m’a répon­du qu’il fal­lait attendre quelques jours. Ce n’est donc que ven­dre­di soir que j’ai pu me jeter dans la lec­ture de « 676 ».

Couverture 676
Vous allez me dire, pour­quoi tant de pré­ci­pi­ta­tion, et pour­quoi cet achat, alors que j’avais défen­du ici il y a quelques temps ma pré­fé­rence pour les biblio­thèques publiques. La rai­son en est toute simple : l’auteur de ce thril­ler mathé­ma­tique ne m’est pas incon­nu, et depuis quelques années que je suis au LIMOS, nous avons eu l’occasion de nous ren­con­trer à de nom­breuses reprises. Je ne pou­vais pas attendre plus longtemps…

En quelques mots, ce roman est un thril­ler ryth­mé et pas­sion­nant, où les mathé­ma­tiques sont au cœur de l’intrigue. On y découvre ain­si une par­tie de l’histoire des grandes énigmes mathé­ma­tiques et des grands hommes qui les ont explo­rées, mais aus­si toute une dimen­sion éso­té­rique qui rend le roman d’autant plus tré­pi­dant. L’intrigue tient en haleine, et les pas­sages his­to­riques et scien­ti­fiques ne nuisent en rien à son rythme, au contraire. L’enquête mène le lec­teur à tra­vers plu­sieurs villes des États-Unis et d’Europe, on a du mal à lâcher le livre, les scènes s’enchaînent, nous fai­sant par­fois oublier qu’il ne s’agit pas d’un film tant le style et la struc­ture y font penser.

N’hésitez pas à visi­ter le site inter­net dédié au roman. Je vous invite vrai­ment à le lire, que vous soyez ou non atti­ré par les mathé­ma­tiques, car si c’est un élé­ment impor­tant du contexte, il n’est pas néces­saire de maî­tri­ser cette science pour appré­cier le roman.

  • « 676 », de Yan Gérard, aux édi­tions Léo Scheer.

Un wiki au quotidien

Depuis décembre 2005, c’est-à-dire qua­si­ment depuis le début de mon pré-doc à l’ERIM, j’u­ti­lise au quo­ti­dien un wiki pour consi­gner et struc­tu­rer mes dif­fé­rentes acti­vi­tés professionnelles.

Les débuts étaient un peu chao­tiques, mais j’ai pris une bonne vitesse de croi­sière. Ain­si, je décris chaque jour en quelques lignes mon acti­vi­té, qui consti­tue la trame de ma pro­gres­sion au quo­ti­dien, un peu à la manière d’un blog. Puis j’ai petit à petit créé une nébu­leuse de pages, reliées les unes entre les autres pour faci­li­ter la navi­ga­tion, et struc­tu­rées par grandes caté­go­ries (recherches biblio­gra­phiques, rédac­tion d’ar­ticles, réflexions sur les concepts en cours d’é­la­bo­ra­tion, etc.).

Cette manière de fonc­tion­ner a de mul­tiples intérêts :

  • Dis­po­ser d’un aide-mémoire com­plet, struc­tu­ré, non linéaire (car inter­con­nec­té), et inter­ro­geable à l’aide d’une fonc­tion de recherche depuis n’im­porte où sur inter­net (voir en local après avoir fait une copie) ;
  • Poser et struc­tu­rer en un même endroit les tâches à faire, les réunions à venir, leurs comptes-rendus ;
  • Per­mettre le tra­vail col­la­bo­ra­tif, notam­ment lors de la rédac­tion d’un article ;
  • Faci­li­ter gran­de­ment l’in­te­rac­tion entre le doc­to­rant et le direc­teur de thèse. En effet, ce der­nier peut suivre quo­ti­dien­ne­ment les avan­cées, et les réunions deviennent très effi­caces, car on évite de faire le tour des choses déjà écrites.
  • Rendre acces­sible (en uti­li­sant un sys­tème de contrôle d’ac­cès) une par­tie des don­nées sui­vant le type de visiteur.

J’ai déjà eu l’oc­ca­sion de pré­sen­ter à plu­sieurs doc­to­rants cet outil, et déjà deux d’entre eux ont adop­té un sys­tème simi­laire pour struc­tu­rer leurs travaux.

Lorsque j’ai démar­ré, j’a­vais choi­si d’u­ti­li­ser wiki­ni, car c’é­tait le moteur de wiki que je connais­sais le mieux. Cepen­dant après quelques années d’u­ti­li­sa­tion, alors que j’a­vais envie de lui ajou­ter de nou­velles fonc­tion­na­li­tés, j’ai consta­té ce que je savais déjà : cet outil n’é­tait plus déve­lop­pé acti­ve­ment. J’ai donc déci­dé de migré mon wiki de tra­vail sur doku­wi­ki.

Après une recherche rapide sur inter­net, j’ai décou­vert avec amu­se­ment que Gul­li­ver, le GULL ren­nais était en train de faire le même type de migra­tion, et avait entre­pris de réa­li­ser un outil de migra­tion. J’ai alors pro­fi­té du fait qu’ils l’a­vaient pla­cé sous licence libre pour l’a­dap­ter à mes besoins, puis j’ai envoyé au main­te­neur mes contri­bu­tions, qu’il a inté­gré (voir le dépôt de l’ou­til de migra­tion ; encore mer­ci aux gens de Gul­li­ver qui ont tra­vaillé sur ce script).

J’ai ensuite réa­li­sé un thème adap­té à mes envies, puis créé un petit module de gri­se­ment de texte.

Voi­ci donc un lien vers mon wiki de thèse, qui devien­dra cer­tai­ne­ment le wiki de mes tra­vaux universitaires. 

EuroCG’09, Bruxelles, Belgique

Au début de cette semaine, j’é­tais à EuroCG’09, une confé­rence en com­pu­ta­tio­nal geo­me­try, où je pré­sen­tais deux articles (Low-reso­lu­tion Sur­face Map­ping : a Topo­lo­gi­cal and Geo­me­tri­cal Approach et Cut­ting an Orga­nic Sur­face) qui traitent du décou­page de sur­faces sui­vant des pro­prié­tés topo­lo­giques et géo­mé­triques. La confé­rence se dérou­lait à l’U­ni­ver­si­té Libre de Bruxelles, en Belgique.

Bruxelles

J’ai ain­si décou­vert pen­dant quelques jours cette ville cos­mo­po­lite, colo­rée et où les gens m’ont sem­blé très sym­pa­thiques. Pen­dant la confé­rence, j’ai eu l’oc­ca­sion d’é­chan­ger avec de nom­breux cher­cheurs et appren­tis cher­cheurs, c’é­tait réel­le­ment pas­sion­nant. C’é­tait aus­si l’oc­ca­sion pour moi de pour­suivre dif­fé­rentes dis­cus­sions afin de déter­mi­ner le lieu de mon année de post-doc 2009/2010. Rien n’est encore fait, mais ça progresse…

Hadopi : loi liberticide

« On » vient de trou­ver une méthode géniale pour empê­cher à jamais les com­por­te­ments illé­gaux. Aujourd’­hui vient de com­men­cer un débat à l’As­sem­blée Natio­nale pour impo­ser à chaque auto­mo­bi­liste d’é­qui­per son véhi­cule d’un GPS. Ce der­nier enver­ra à chaque ins­tant un iden­ti­fiant unique et une trace de sa posi­tion à une entre­prise man­da­tée par l’É­tat. Dès lors qu’une infrac­tion sera com­mise, on uti­li­se­ra ces infor­ma­tions pour déter­mi­ner qui est le cou­pable. La pre­mière mesure, auto­ma­tique, sera de déclen­cher un méca­nisme d’ar­rêt des auto­mo­biles iden­ti­fiées par ce méca­nisme dans un proche voisinage. 

Chouette comme idée, non ? Bon, ça fera pas mal de faux posi­tifs, on connaît même dès à pré­sent des moyens tech­niques pour ne pas envoyer les bons iden­ti­fiants, fai­sant ain­si pas­ser Hen­ri, ce voi­sin insup­por­table, pour l’au­teur de notre éven­tuel méfait. Et la liber­té indi­vi­duelle dans tout ça ? Ah mais vous par­lez de liber­té, alors qu’on va pou­voir arrê­ter des mil­liers d’hor­ribles cri­mi­nels ? Soyez modernes, que diable, c’est pour le bien de tous !

Cette his­toire n’est pas vrai­ment de la science-fic­tion. J’ai juste rem­pla­cé ordi­na­teur et connexion inter­net par auto­mo­bile, et sub­sti­tué GPS à pro­gramme mou­chard. Vous l’au­rez com­pris, pour répondre au télé­char­ge­ment illé­gal d’œuvres par inter­net, la solu­tion pro­po­sée (et en passe d’être votée) consiste à impo­ser sur chaque ordi­na­teur la pré­sence d’un mou­chard. En cas de détec­tion d’un « pira­tage » depuis votre connexion, on blo­que­ra votre connexion.

HADOPI - Le Net en France : black-out

Cela pose dans la pra­tique de nom­breux pro­blèmes. D’une part, il n’est pas impos­sible de faire pas­ser son ordi­na­teur pour celui de quel­qu’un d’autre. Plus simple, on peut pira­ter la connexion wifi dis­po­nible chez lui. Ain­si, celui qui sera suf­fi­sam­ment moti­vé pour contour­ner le fli­quage fera por­ter à quel­qu’un d’autre le cha­peau. Ce der­nier sera alors pré­su­mé cou­pable, et devra après une longue pro­cé­dure judi­cière prou­ver son inno­cence avant de pou­voir retrou­ver sa connexion internet.

Belle avan­cée, non ! Quel beau pays que celui où nous vivons, ça fait chaud au cœur.

Pour plus d’in­for­ma­tion, je vous invite à consul­ter le site laquadrature.net.

Financer les destructeurs de planète

Pollution

Il semble que la nou­velle mode gou­ver­ne­men­tale en terme de « relance éco­no­mique » (comme on dit) soit à la sub­ven­tion de tous les domaines qui contri­buent mas­si­ve­ment à la pol­lu­tion. On savait déjà que le gre­nelle de l’en­vi­ron­ne­ment était une vaste fumis­te­rie, on avait appré­cié les sub­ven­tions éta­tiques aux fabri­quants de véhi­cules indi­vi­duels. Pou­vait-on faire dif­fi­ci­le­ment plus illogique ? 

Et bien oui, sans pro­blème. La nou­velle poli­tique agri­cole déci­dée cette semaine consiste à choi­sir les pro­duc­tions agri­coles les plus coû­teuses pour la pla­nète — l’é­le­vage — et à mul­ti­plier par deux ou trois leurs sub­ven­tions, tout en rédui­sant celles des­ti­nées aux céréa­liers par exemple. Chouette idée ! C’est vrai, les nappe phréa­tiques n’é­taient pas assez pol­luées, la sur­con­som­ma­tion d’eau n’é­tait pas suf­fi­sante (100 000 litres d’eau pour pro­duire un kilo­gramme de viande de vache), les sur­faces culti­vables réqui­si­tion­nées pour l’é­le­vage et l’a­li­men­ta­tion de ces ani­maux n’é­tait pas assez importante. 

Une petite pen­sée pour nos enfants, à qui on va lais­ser une chouette pla­nète… Tiens d’ailleurs, si on relan­çait la poli­tique de nata­li­té, après tout, la crois­sance de la popu­la­tion n’est qu’exponentielle !

Actualité de l’Université

La coor­di­na­tion natio­nale des uni­ver­si­tés s’est réunie le 20 février pour conti­nuer à struc­tu­rer et à coor­don­ner les efforts d’in­for­ma­tion et de lutte contre un ensemble de réformes des­truc­trices. Le sujet est com­plexe, et l’on est encore une fois confron­té à la langue de bois et aux contre-véri­tés du gou­ver­ne­ment de la nation. Pour exemple, une petite ana­lyse en images du dis­cours du 22 jan­vier, qui a crys­ta­li­sé les réac­tions (déso­lé pour le for­mat pro­prié­taire, je n’ai pas trou­vé un lien plus accessible) :

Si vous sou­hai­tez sur­vo­ler l’ac­tua­li­té sur la ques­tion, je viens d’a­jou­ter à mon wiki de tra­vail pro­fes­sion­nel une page regrou­pant les der­nières publi­ca­tions en ligne, et s’ap­puyant sur les flux RSS (la mise à jour est donc auto­ma­tique) : actua­li­tés uni­ver­si­tés.

Feux piétons

La pyra­mide des âges dans nos contrées est en train de s’in­ver­ser. Nos amis les gens du qua­trième âge sont de plus en plus nom­breux. Et on ne peut pas dire qu’a­vec l’âge, on gagne en viva­ci­té. Aus­si la popu­la­tion des gens à mobi­li­té réduite va pro­ba­ble­ment voir sa crois­sance se pour­suivre à un bon train.

Feux piétonsIl va donc être de plus en plus fré­quent d’as­sis­ter à cette scène ô com­bien triste d’une de ces per­sonnes à mobi­li­té réduite, qui alors qu’elle n’est ren­due qu’au pre­mier tiers de sa tra­ver­sée de la chaus­sée, se trouve sou­dain prise au dépour­vu par un feu pas­sant au rouge. Et imman­qua­ble­ment, les auto­mo­bi­listes des envi­rons ne man­que­ront pas d’ex­pri­mer leur incon­tour­nable impa­tience dou­blée de mau­vaise humeur en fai­sant ron­fler leurs moteurs.

Pour­tant, il existe de nom­breuses solu­tions simples qui per­met­traient de réduire la fré­quence de ces moments de stress. Au Bré­sil, j’a­vais vu un feu pié­ton équi­pé d’un compte à rebours avant le pas­sage au rouge. On peut aus­si ima­gi­ner des solu­tions sonores. Mais plus sur­pre­nant, quand j’é­tais enfant, il exis­tait déjà une solu­tion, et elle était uti­li­sée par­tout ! Ne vous rap­pe­lez-vous pas que dans les années 80, les feux pié­tons verts étaient cli­gno­tants lorsque le pas­sage au rouge est proche ? C’é­tait super pra­tique, simple, efficace.

Voi­ci donc la ques­tion à 2 cen­times : pour­quoi les feux pié­tons d’au­jourd’­hui ne dis­posent plus d’un tel mécanisme ?

Mise à mort de l’Université

Len­te­ment, depuis plu­sieurs années, on rap­pe­lait aux per­son­nels de l’U­ni­ver­si­té que vrai­ment, ils n’é­taient pas pro­duc­tifs, qu’une telle struc­ture devait être gérée comme une entre­prise, que la ren­ta­bi­li­té est quelque chose d’es­sen­tiel, qu’ils ne sont qu’un gros tas de vieux dino­saures qui ne font rien que se la cou­ler douce, que l’é­tat de la recherche fran­çaise est pathé­tique, etc.

Bien sûr, ce n’é­tait pas aus­si direct que ça, on fai­sait chan­ger les choses à petit coups de lois et de réformes, pas à pas, dou­ce­ment. À vrai dire, dans cha­cune de ces réformes, il y avait des choses inté­res­santes, qui lais­saient pré­sa­ger que si c’é­tait géré intel­li­gem­ment, ça allait ame­ner l’U­ni­ver­si­té vers quelque chose de plus inté­res­sant. Pour la masse des déci­sions insup­por­tables et into­lé­rables, on appre­nait chaque fois à faire avec, en se disant : « on a échap­pé à quelque chose de ter­rible, conten­tons-nous de ça », un peu à la manière de ce texte de Mar­tin Niemöl­ler

La der­nière loi sur le sujet a été pas­sée en douce à l’as­sem­blée en plein été 2007, la fameuse loi LRU sur l’in­dé­pen­dance des Uni­ver­si­tés. Fini l’é­ga­li­ta­risme sur tout le ter­ri­toire, finies la jus­tice et la logique uni­ver­si­taire dans les recru­te­ments des per­son­nels. Place au cas par cas, à la ren­ta­bi­li­té immé­diate, ouvrons grand la porte aux indus­triels pour qu’ils guident les orien­ta­tions de la recherche. Fini le contre-pou­voir, le creu­set d’i­dées inno­vantes, de recherche à long terme, de soli­da­ri­té. Mais voi­là, « dans le monde actuel, mon petit mon­sieur, il n’est pas accep­table de payer des gens à réflé­chir sur des trucs inutiles dans les 5 ans », sur­tout qu’ils embri­gadent tous nos jeunes dés­œu­vrés, ceux qui ne sont même pas capables d’al­ler en pré­pa, et de faire une école d’in­gé­nieur, mon petit monsieur…

On a bien essayé d’en par­ler à tous, mais per­sonne n’y prê­tait réel­le­ment atten­tion, comme d’ha­bi­tude, cha­cun à l’U­ni­ver­si­té espé­rait qu’in­di­vi­duel­le­ment il s’en sortirait.

Depuis cette date, les uni­ver­si­tés, sui­vant leurs cou­leurs poli­tiques, ont dou­ce­ment com­men­cé à choi­sir l’au­to­no­mie de leur ges­tion. On a conti­nué à annon­cer en plus haut lieu que la recherche fran­çaise était peu per­for­mante (sans rap­pe­ler des choses simples comme le manque d’en­ga­ge­ment finan­cier de l’é­tat com­pa­ré aux exemples de pays cités comme exemples), on a annon­cé la restruc­tu­ra­tion-démen­tel­le­ment des labo­ra­toires natio­naux comme le CNRS.

Et sou­dain, la défer­lante d’an­nonces et de pro­jets de décrets :

L’U­ni­ver­si­té va mal, les déci­sions récentes ont été prises uni­la­té­ra­le­ment en haut lieu. Aucune réflexion ne semble gui­der ça, si ce n’est la réduc­tion des moyens finan­ciers, et la libé­ra­li­sa­tion du fonc­tion­ne­ment d’un orga­nisme qui était à la fois un ser­vice public et le garant d’un cer­tain contre-pouvoir.

Et pour cou­ron­ner le tout, le pré­sident de la Répu­blique a pro­non­cé le 22 jan­vier un dis­cours adres­sé aux uni­ver­si­tés où il a été mépri­sant voire insul­tant envers l’en­semble des acteurs de la recherche natio­nale (on pour­ra consul­ter ces quelques liens qui donnent une idée du res­sen­ti après ce discours).

Si nous ne réagis­sons pas, les prin­cipes même de l’U­ni­ver­si­té vont dis­pa­raître dans les mois à venir, par des choix de ges­tion ne conser­vant que les pires idées des exemples anglo-saxons, et rédui­sant à néant l’es­poir de voir en France une recherche fon­da­men­tale et indé­pen­dante, ain­si qu’un ser­vice public d’en­sei­gne­ment supé­rieur démo­cra­tique et de qualité.

De nom­breuses uni­ver­si­tés sont donc en grêve illi­mi­tée depuis quelques jours, ten­tant d’in­for­mer à la fois la socié­té et les étu­diants sur l’a­ve­nir d’un orga­nisme qu’on détruit. La coor­di­na­tion natio­nale des uni­ver­si­tés a donc voté le 2 février 2009 plu­sieurs motions, dont une mani­fes­ta­tion natio­nale le 10 février 2009 pour ten­ter de rai­son­ner les déci­sions incons­cientes prises récemment. 

Sau­vons l’U­ni­ver­si­té, la recherche, et l’en­sei­gne­ment de demain !

Cycles de sommeil, premiers résultats

Dans un pré­cé­dent billet, je vous par­lais de ma ten­ta­tive d’explo­ra­tion des cycles de som­meil, sans ins­tru­men­ta­tion par­ti­cu­lière, juste avec un crayon et un réveil (ou un appa­reil pho­to numé­rique, à la manière de David). J’ai mis un peu de temps avant de col­lec­ter suf­fi­sam­ment de don­nées. J’en suis pour l’ins­tant à 23 nuits de som­meil exploi­tables. J’ai donc com­men­cé à écrire un script python d’exploration de sta­tis­tiques horaires (sous licence GPL v3).

En pre­mier lieu, il per­met natu­rel­le­ment de visua­li­ser le nombre d’heures de som­meil par jour :

Durée de sommeil par jour

Je me suis ensuite inté­res­sé aux durées de som­meil sans réveil consta­té, et se finis­sant sans réveil for­cé. C’est là qu’on devrait nor­ma­le­ment voir les dif­fé­rents cycles apparaître.

Le pre­mier dia­gramme de répar­ti­tion que j’ai géné­ré en sui­vant cette méthode n’é­tait pas très satis­fai­sant à mes yeux, assez illi­sible à vrai dire, il ne repré­sen­tait pas ce que j’attendais :

Durées de sommeil sans réveil constaté

Et puis j’ai repen­sé aux infor­ma­tions que j’a­vais col­lec­tées sur l’In­ter­net avant de me lan­cer dans cette aven­ture. Notam­ment, les cycles de début de ses­sion de som­meil sont les plus pro­fonds. Les cycles sui­vants sont moins mar­qués, et sur­tout on ne des­cend plus en som­meil pro­fond. J’ai alors repris le dia­gramme sui­vant, mais en n’y repré­sen­tant pour chaque ses­sion de som­meil que la pre­mière durée de som­meil sans réveil qui soit suf­fi­sam­ment longue. J’es­pé­rais ain­si n’ex­traire que les réels cycles, quitte a obser­ver des durées doubles ou triples, si je ne m’é­tais pas réveillé entre deux cycles de début de ses­sion. Et bien il semble que ça marche un peu mieux :

Durées de sommeil sans réveil constaté (début)

Bon bien sûr, je n’ai pas encore assez de don­nées, mais en lisant ce dia­gramme, on peut pen­ser que mon cycle de som­meil est légè­re­ment supé­rieur à 100 minutes (une barre ayant une lar­geur de 6 minutes sur ce dia­gramme). On repère un pre­mier pic à envi­ron 104 minutes (plus ou moins 3 minutes), et sur­tout le second vers 207 minutes (plus ou moins 3 minutes), qui lui est bien mar­qué. Un écho après 300 minutes vien­drait confir­mer cette durée.

J’a­vais l’in­tui­tion d’a­voir un cycle de som­meil un peu plus long que les 90 minutes annon­cées clas­si­que­ment. Si les résul­tats que l’on com­mence à obser­ver se confirment quand suf­fi­sam­ment de mesures auront été faites, alors je sau­rai que je ne me suis pas trompé.

Enfin, le deuxième dia­gramme de ce billet porte un pic assez éle­vé aux envi­rons de 20 minutes, ce qui confir­me­rait que c’est une bonne durée de lon­gueur de sieste… À suivre donc !

Edit : suite à la remarque de Joss dans les com­men­taires, je viens de modi­fier le script, qui per­met main­te­nant de géné­rer deux graphes sup­plé­men­taires, en ne tenant compte soit que des nuits avec réveil for­cé final, soit des nuits sans réveil for­cé final :

Durées de sommeil sans réveil constaté (début, sans réveil forcé final)
Durées de sommeil sans réveil constaté (début, avec réveil forcé final)

En lisant ces deux dia­grammes, on a l’im­pres­sion que le bruit dans les durées est cau­sé par les nuits sans réveil pro­gram­mé. Mais le jeu de don­nées est bien trop faible pour en tirer une quel­conque conclu­sion, je crains. 23 jours, c’est pas encore assez.

Contrôle parental

À l’i­ni­tia­tive du gou­ver­ne­ment (et en cohé­sion avec une action euro­péenne), et depuis quelques jours main­te­nant, un spot est dif­fu­sé sur la plu­part des chaînes pour sen­si­bi­li­ser les parents aux dif­fé­rents dan­gers aux­quels les enfants peuvent être confron­tés sur l’Internet.

Campagne nationale

Ce spot est assez impres­sion­nant (il a d’ailleurs été plu­sieurs fois pri­mé), et je pense que le public manque en géné­ral d’in­for­ma­tions sur les réa­li­tés de l’Internet.

Mal­heu­reu­se­ment, le mes­sage dif­fu­sé par le spot a deux défauts :

  • L’a­dresse inter­net du site asso­cié à cette cam­pagne est inexacte, la bonne adresse est http://www.media.famille.gouv.fr/ ;
  • Le mes­sage final est ter­ri­ble­ment réduc­teur, et risque de poser plus de pro­blèmes que d’en résoudre. En effet, le seul mes­sage pro­po­sé aux parents dans ce spot est l’un des 8 conseils pour mieux pro­té­ger ses infants sur Inter­net, qui pris tout seul n’est d’au­cune effi­ca­ci­té. Ce mes­sage est « Acti­vez le logi­ciel de contrôle paren­tal. » Or, ces logi­ciels fonc­tionnent à l’aide de filtres, de listes blanches et listes noires. Il est certes mis à jour régu­liè­re­ment, mais il est faci­le­ment contour­nable… Ce n’est donc pas une solu­tion viable si c’est la seule appliquée.

De mon point de vue, le conseil qu’ils auraient dû mettre en avant est de ne pas lais­ser ses enfants aller seul sur l’In­ter­net, tout comme on ne les laisse pas aller seuls dans la rue… Et petit à petit, leur apprendre les dan­gers qu’ils doivent éviter.

Site internet des RMLL

Cette année étant ma der­nière année de thèse, j’ai choi­si de réduire net­te­ment mes acti­vi­tés asso­cia­tives et extra-uni­ver­si­taires. Cepen­dant, j’ai tout de même gar­dé un enga­ge­ment qui me tenait à cœur. 

En effet, je pou­vais dif­fi­ci­le­ment pas­ser à côté de l’or­ga­ni­sa­tion des Ren­contres Mon­diales du Logi­ciel Libre 2009, qui se dérou­le­ront à Nantes en juillet. D’une part, c’est la ville de mon enfance, et celle de mon pre­mier LUG. D’autre part, la por­teuse du pro­jet est Sca­ra, et on retrouve dans l’é­quipe orga­ni­sa­trice Kol­ter, Gwen ou encore Fred. De nom­breuses per­sonnes de Linux-Nantes, ou de Gul­li­ver, les LUGs de l’ouest dont j’ai été membre sont aus­si impliquées.

Bref, je ne pou­vais pas dire non, et en plus d’être une petite main pour le thème Libre en Sciences, je suis très impli­qué dans l’é­quipe de communication.

Après avoir raf­fi­né la charte gra­phique de l’é­vè­ne­ment, nous avons com­men­cé à décli­ner les dif­fé­rents sup­ports de com­mu­ni­ca­tion (affiches, flyers, etc.). Mais le plus gros du tra­vail a été la mise en place du site inter­net. Avec Uty et Sca­ra à la barre, nous avons adap­té et affi­né les idées direc­trices de la charte gra­phique pour abou­tir à quelque chose d’as­sez sym­pa. Les thèmes sont donc le Libre, sym­bo­li­sé notam­ment par un héron s’en­vo­lant (oiseau carac­té­ris­tique de la région de Nantes), le monde, avec une carte de la pla­nète en haut des pages du site, et Nantes, avec un pro­fil sché­ma­tique de la ville au pied de chaque page. Nous avons choi­si comme cou­leurs domi­nantes le vert et le bleu, qui sont les cou­leurs por­tées par les par­te­naires locaux (Uni­ver­si­té, ville, etc.).

Bref, plu­tôt qu’un grand bla­bla, voi­ci un lien vers le site inter­net des Ren­contres Mon­diales du Logi­ciel Libre, édi­tion 2009.

PS : par contre, pour le logo pas très esthé­tique, assez char­gé et un peu sexiste, on a dû faire avec, c’est his­to­rique, et pour l’ins­tant le gagnant du concours de logo n’a pas été élu…

voyages-sncf : la médiocrité incarnée

Si comme moi vous avez l’oc­ca­sion de voya­ger en uti­li­sant les ser­vices de la SNCF, et que vous uti­li­sez quo­ti­dien­ne­ment l’In­ter­net, vous avez pro­ba­ble­ment uti­li­sé les ser­vices du site inter­net voyages-sncf.com pour réser­ver vos billets. Ce site a la par­ti­cu­la­ri­té d’être le seul ven­deur de billets SNCF en ligne. Ils en ont l’ex­clu­si­vi­té, c’est d’ailleurs une filiale de la SNCF.

Et pour être franc, je trouve qu’ils frôlent le médiocre sur tous les points possibles :

  • La len­teur de ce site est mons­trueuse : les images sont gigan­tesques, inuti­le­ment gour­mandes, les pages contiennent plein de javas­cripts lour­dingues, etc. ;
  • La navi­ga­bi­li­té est l’exemple par­fait de ce qu’il ne faut pas faire : des « attentes publi­ci­taires » inutiles, dégui­sées sous des pré­ten­dus cal­culs, des boîtes de dia­logue pour confir­mer que oui, Cler­mont-Fer­rand est bien Cler­mont-Fer­rand (63), alors que la liste qu’il pro­pose ne contient que cette solu­tion, des bugs de fonc­tion­ne­ment (impos­sible de reve­nir en arrière, crashes régu­liers), etc ;
  • Et par des­sus tout, des méthodes de recherches d’i­ti­né­raires hon­teux : for­çage par Paris, impos­sible de trou­ver des tra­jets avec plus d’une cor­res­pon­dance, et bien sou­vent aucun résul­tat pertinent…

On pour­rait pen­ser que c’est dû à la com­plexi­té de la tâche que ce site doit accom­plir, et que ses concep­teurs (en sous-trai­tance) ont fait du mieux qu’ils pou­vaient. Or, il n’en n’est rien. Ain­si, le site inter­net bahn.fr — l’é­qui­valent alle­mand de voyages-sncf — est l’exact oppo­sé du médiocre fran­çais : une sobrié­té et une rapi­di­té exem­plaire, et sur­tout, une effi­ca­ci­té dans la recherche des tra­jets qui per­met de gagner jus­qu’à une heure en choi­sis­sant les cor­res­pon­dances per­ti­nentes entre Cler­mont-Fer­rand et Nantes par exemple. Mal­heu­reu­se­ment, après avoir repé­ré ces trains, il faut retour­ner sur le médiocre site fran­çais pour com­man­der les billets (parce qu’exclusivité).

Bon, rien de nou­veau là-dedans, nous sommes de plus en plus nom­breux à uti­li­ser le site de la bahn. Mais la rai­son de mon billet est la sui­vante : le site inter­net à la médio­cri­té la plus grande de l’In­ter­net a été pro­mu il y a peu site favo­ri 2008 des inter­nautes. On com­prend vite que c’est son mono­pole sur la vente de billets qui a per­mis cette « vic­toire ». Et le pire, c’est qu’ils pro­fitent de cette annonce pour envoyer des spams à la pelle… Je viens d’en rece­voir encore une petite poi­gnée. Si je n’a­vais pas tant besoin de leurs ser­vices, je crois que je les boycotterais…

Cycles de sommeil

J’aime dor­mir. Même si comme beau­coup j’ai du mal à me déci­der à aller me cou­cher, c’est un moment que j’ap­pré­cie. Je ne suis pas de ceux qui font des nuits de 4 heures, mais je suis plu­tôt dans la caté­go­rie bon dor­meur. J’aime aus­si les siestes, que je pra­tique par­fois en ren­trant du tra­vail avant de com­men­cer mes acti­vi­tés asso­cia­tives (ou ma seconde jour­née de thèse). Depuis long­temps, j’a­vais remar­qué que des siestes de 20 minutes ou de 2 heures étaient répa­ra­trices, mais qu’entre les deux, c’é­tait sou­vent plus usant qu’autre chose.

Alors j’ai com­men­cé à me docu­men­ter sur les méca­nismes du som­meil. En par­cou­rant par exemple l’ar­ticle de wiki­pé­dia consa­cré au som­meil, j’ai eu la confir­ma­tion qu’un cycle com­plet de som­meil dure entre 1h30 et 2 heures, ce qui conforte l’i­dée d’une sieste de 2 heures. De la même manière, on constate que la période des phases de som­no­lence et de som­meil léger peuvent durer 20 minutes. Quand on fait une sieste, l’im­por­tant est donc ne ne pas se réveiller au moment d’une phase de som­meil profond.

Et puis, en regar­dant ces courbes de som­meil, en lisant des choses sur l’é­tude du som­meil, j’ai eu envie d’en apprendre plus sur mes propres cycles de som­meil, pour pour­quoi pas ajus­ter les durées de nuit et de sieste. Mal­heu­reu­se­ment, je n’ai pas d’ap­pa­reillage dédié. En conti­nuant à lire des infor­ma­tions au sujet du som­meil, j’ai décou­vert qu’à la fin de chaque cycle, nous vivions une courte période de réveil dont on ne se sou­vient plus en géné­ral le matin. J’ai donc déci­dé d’es­sayer de l’exploiter.

Ain­si, depuis quelques nuits main­te­nant, je me force, dès que je me réveille, à noter l’heure de réveil. Au début, je pen­sais que ça n’al­lait jamais arri­ver. Et pour l’ins­tant, dans deux tiers des nuits, j’ai pu noter plu­sieurs heures de réveil, sans consta­ter de fatigue par­ti­cu­lière au matin.

J’ai ten­té de les ana­ly­ser sta­tis­ti­que­ment pour en extraire des durées de cycle, voire des période de som­meil léger. Pour l’ins­tant, ce n’est pas très signi­fi­ca­tif, mais dans quelques temps, j’es­père pou­voir vous faire part de mes ana­lyses, qui me per­met­tront peut-être d’op­ti­mi­ser mon som­meil pour évi­ter les réveils en milieu de cycle, et gagner du temps le matin par exemple.

Des livres en liberté

J’aime les livres. J’i­ma­gine que nous sommes plein comme ça, à avoir depuis notre plus tendre enfance dévo­ré des biblio­thèques vertes, aimé les jour­nées plu­vieuses qui per­mettent de res­ter bien au chaud, avec une pile de bou­quins. Le conte­nu est pas­sion­nant, évi­dem­ment. On apprend à explo­rer le monde avant de pou­voir le faire soi-même, assis sur l’é­paule du nar­ra­teur, com­pre­nant avant l’heure ce que les rela­tions d’a­dultes peuvent être. On découvre aus­si ses goûts en terme d’au­teur, de style, d’é­poque, de sujets… 

Mais un livre, en plus d’être une his­toire, c’est aus­si un objet. Cer­tains le voient comme une coquille, ren­due obli­ga­toire par notre exis­tence phy­sique. D’autres ido­lâtrent cet objet, s’in­ter­di­sant d’en­le­ver la jaquette, ne dépla­çant jamais le ruban marque-page pour qu’il soit tou­jours bien repas­sé, pla­qué contre la 2e de cou­ver­ture, s’as­su­rant qu’on n’a jamais posé le livre à l’en­vers sur une table. Quelle tris­tesse ! Bien sûr, l’ob­jet sera tou­jours tenu à quatre épingles, ser­ré dans une biblio­thèque de salon, tra­ver­sant les âges. Mais un livre, c’est fait pour être lu ! Chaque minute où il dort au fond d’un rayon, c’est une occa­sion de per­due pour lui.

J’aime donc lire dans des livres ayant vécu, dont on voit que plein de gens dif­fé­rents ont tour­né les pages. On sait alors qu’il n’a pas eu le temps de prendre la pous­sière, qu’il a ser­vi l’au­teur plein de fois, pour des gens tous dif­fé­rents. Au tra­vers de plein de petits détails, on ima­gine l’his­toire des lec­teurs pas­sés, on a alors la sen­sa­tion de par­ta­ger avec eux, mal­gré la bar­rière du temps.

Livres

C’est pré­ci­sé­ment ce que per­mettent les biblio­thèques (asso­cia­tives, muni­ci­pales, média­thèques, etc.). Ces lieux sont pour moi l’un des endroits les plus riches du monde. L’en­droit où l’on croise des livres qui ont une his­toire, où l’on par­tage, où tous avons un accès égal aux docu­ments. Je n’aime pas pos­sé­der les livres, je me sens cou­pable de les empri­son­ner, car même si les prê­ter est pos­sible, on n’ar­ri­ve­ra jamais à la magie de la main qui vire­volte sur les éta­gères d’une biblio­thèque publique, à la recherche d’un ouvrage pré­cis, d’un auteur, ou juste du hasard d’une rencontre.

C’est dans une média­thèque de Nantes que j’ai croi­sé le pre­mier bou­quin sur le Libre, dans un biblio­thèque de Rennes que j’ai trou­vé « Végé­ta­riens, rai­sons et sen­ti­ments » qui m’a aidé à com­prendre ce que je savais déjà, c’est à la biblio­thèque muni­ci­pale de La Cha­pelle-sur-Erdre puis à la média­thèque de Nantes que j’ai explo­ré les romans de science fic­tion qui ont ber­cé mon enfance, que j’ai épui­sé les Arsène Lupin, dévo­ré les Vic­tor Hugo, et buti­né au hasard des rayons des titres que je n’au­rais jamais eu l’oc­ca­sion de croi­ser autrement.

Ce hasard, qui fait qu’on tombe sur un clas­sique, qu’on apprend à le décou­vrir sans connaître for­cé­ment son his­toire, ou encore qu’on le trouve après en avoir lu un extrait quelque part, cette magie qui fait qu’à 800 km de son der­nier domi­cile, on retrouve un livre qui a ber­cé notre enfance, sur les éta­gères d’une nou­velle biblio­thèque, c’est fabu­leux ! L’ac­cès à tous à la culture, un sym­bole de la Répu­blique, tous égaux face à la lec­ture, sans a prio­ri sur la quan­ti­té de bou­quins du foyer familial.

Libé­rez les livres ! Fré­quen­tez et faites fré­quen­ter les bibliothèques…