Il semble que la nouvelle mode gouvernementale en terme de « relance économique » (comme on dit) soit à la subvention de tous les domaines qui contribuent massivement à la pollution. On savait déjà que le grenelle de l’environnement était une vaste fumisterie, on avait apprécié les subventions étatiques aux fabriquants de véhicules individuels. Pouvait-on faire difficilement plus illogique ?
Et bien oui, sans problème. La nouvelle politique agricole décidée cette semaine consiste à choisir les productions agricoles les plus coûteuses pour la planète — l’élevage — et à multiplier par deux ou trois leurs subventions, tout en réduisant celles destinées aux céréaliers par exemple. Chouette idée ! C’est vrai, les nappe phréatiques n’étaient pas assez polluées, la surconsommation d’eau n’était pas suffisante (100 000 litres d’eau pour produire un kilogramme de viande de vache), les surfaces cultivables réquisitionnées pour l’élevage et l’alimentation de ces animaux n’était pas assez importante.
Une petite pensée pour nos enfants, à qui on va laisser une chouette planète… Tiens d’ailleurs, si on relançait la politique de natalité, après tout, la croissance de la population n’est qu’exponentielle !
En même temps les grands céréaliers, vu ce qu’ils gagnent, si ils perdent des subventions, tant mieux. Il y en a qui vivent des chateaux quand même, il ne faut pas oublier.
Et puis, les grands céréaliers ils aiment aussi bien pomper les nappes phréatiques, et les polluer avec des pesticides. Sans compter la mono culture et ses effets désastreux sur la biodiversité. Ainsi que des problèmes plus récents, type OGM dans la nature. En soit je ne suis pas si sûr que l’élevage coute et pollue plus que la culture de céréale. C’est compliqué de prendre en compte tous les effets de l’agriculture.
Maintenant le vrai problème, c’est la politique quantité/sac d’argent, au lieu de qualité/de quoi bien vivre sa vie. Entre les écoles d’agriculture ou l’on apprend qu’un animal ou une plante c’est juste un gros billet de banque, ce qui demande de réduire, entre autres, les soins de l’animal. Le choix d’une plante qui produit plus mais consomme aussi beaucoup plus d’eau, est plus sensible aux parasites, … mais reste moins cher.
Ce n’est pas les subventions le problème aujourd’hui, c’est la mentalité. (enfin il ne faut pas généraliser non plus même si ça devient une large majorité). Le seul truc que l’on peut faire du coup c’est préféré l’agriculture de qualité, maintenant, dur dur de faire ça en ville. Les supermarché on peut oublier, la viande, je n’appelle pas ça de la viande en général (des fois elle a même des couleurs bizarres). Le fromage, je n’appelle pas ça du fromage, les fruits et légumes :/ .
Comme ils disent, « Puissions-nous vivre longtemps et disparaître »
http://vhemt.org/
Donc en attendant de disparaitre, on fais du pognon, c’est logique (parlez-en à mon médecin :-) )
Je suis assez d’accord avec toi jean-mi au sujet des dérives productivistes des grands céréaliers, ainsi que sur la déraison du fonctionnement par subventions.
Cependant je voulais revenir sur un point de ton commentaire : En soit je ne suis pas si sûr que l’élevage coute et pollue plus que la culture de céréale.
Le truc, c’est que pour nourrir les animaux, il faut cultiver des céréales. Et pour une valeur nutritive donnée, il faut produire beaucoup plus de céréales qui serviront à nourrir les animaux que de simplement produire des céréales pour les humains.
Ainsi, quand je parlais d’impact écologique de l’élevage, je tenais en compte le fait que ces animaux ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche…
En fait, on est dans un système tellement débile, qui a empilé des couches et de couches de principes débiles, que c’est très dur de formaliser une réponse simple pour revenir à quelquechose de raisonnable.
Et la remarque de jean-mi l’illustre bien.
En gros, un ou deux arguments ne suffisent pas à bien comprendre le problème. Je ne connais pas bien le dossier, mais effectivement le subventionnenement des céréalier me semble très mauvais, si ils le réduisent, c’est peut-être pas plus mal. Mais le problème est bien l’augmentation des subventions pour l’élevage, le manque de soutien pour les petites exploitations, le maraîchage et l’agriculture biologique de manière général.
Effectivement, j’ai appris cette nouvelle hier dans Ouest France : http://www.ouest-france.fr/actu/AgricultureDet_-Moins-de-ble-pour-le-cerealier-plus-pour-l-eleveur-_3640-836841_actu.Htm
Pour moi, ce n’est pas vraiment une bonne chose. Je rejoins JM sur son opinion.
Le truc, c’est que pour nourrir les animaux, il faut cultiver des céréales. Et pour une valeur nutritive donnée, il faut produire beaucoup plus de céréales qui serviront à nourrir les animaux que de simplement produire des céréales pour les humains.
C’est pas faux, après pour les vaches c’est pour beaucoup, l’herbe des champs et le foion tiré de cette herbe :). Quoique pour les monstres laitiers, ça doit changer coté ratio supplément alimentaire et herbe, parcequ’il faut les voir les championnent en quantité laitière, une tête un sac d’os et un pi, c’est à se demander si il y a un camp de concentration pour vache. C’est immonde de séléctionner les animaux pour les rendre dans un état maladif dés la naissance.
Cette « crise », c’est une formidable opportunité pour faire des choix politiques, et mettre à mort bon nombre d’industries et d’entreprises qui ne sont plus adaptées aux enjeux du XXIème siècle. Relancer l’automobile (par exemple) … c’est un non sens total face à un monde peuplé de 15 milliards d’individus …
Je ne comprends pas que (au moins) l’opinion publique ne s’offusque pas davantage de ne pas financer une « relance » au profit d’entreprises « propres » et inscrites dans un cercle vertueux …