Chronique mathématique

Tu l’au­ras com­pris cher lec­teur, ces temps-ci Radio Cam­pus Cler­mont-Fer­rand occupe pas mal de mon quo­ti­dien extra-pro­fes­sion­nel. L’an­née der­nière, l’é­mis­sion science alors ! était le lien entre mon acti­vi­té uni­ver­si­taire et radio­pho­nique. Cette année, j’ai d’a­bord déve­lop­pé l’axe par­te­na­riat, avec l’en­ca­dre­ment de pro­jets étu­diants pour la radio. Mais j’aime l’an­tenne, et par­ler de sciences au micro de la radio me man­quait. C’est donc avec joie que j’ai accep­té la pro­po­si­tion de Thi­baut de faire une chro­nique une fois toutes les deux semaines.

J’ai réa­li­sé ma chro­nique zéro pen­dant la mati­nale béné­vole il y a deux semaines, puis cette semaine j’ai pris le micro pour la pre­mière offi­cielle. Au menu de ces deux émis­sions : la loi de Ben­ford, puis un peu de l’his­toire de pi. Vous pou­vez les écou­ter sur mix­cloud, ou juste ici :

La loi de Ben­ford by Jean-Marie Favreau on Mixcloud

Pi by Jean-Marie Favreau on Mixcloud

Dans le pre­mier épi­sode offi­ciel de cette chro­nique, consa­cré à pi, j’ai pro­po­sé un petit jeu aux autres chro­ni­queurs, par­lé un peu d’his­toire et de culture liée à ce nombre, puis fini par une pro­po­si­tion de tra­vaux pra­tiques. Au pas­sage, mer­ci à Alice pour le géné­rique de cette chronique !

J’es­père affi­ner au fil du temps le for­mat et la struc­ture du conte­nu. N’hé­site donc pas, cher lec­teur, à me faire des sug­ges­tions pour amé­lio­rer tout ça. Et si tu as aus­si quelques idées de sujets faci­le­ment pré­sen­tables à l’an­tenne pour un public non scien­ti­fique, alors je serai ravi de lire tes propositions.

Radio Campus 2013–2014

Cette année, mon acti­vi­té asso­cia­tive tourne majo­ri­tai­re­ment autour de Radio Cam­pus. J’en par­lais déjà il y a un peu plus d’un an, et ça conti­nue. C’est d’ailleurs pour bonne par­tie la rai­son de mon manque d’é­cri­ture ici : j’ai très peu de temps hors de l’u­ni­ver­si­té et de la radio pour venir écrire quelques bafouilles sur l’in­ter­net. Voi­ci donc un résu­mé de mes acti­vi­tés récentes là-bas.

Bureau de l’association

En début d’an­née uni­ver­si­taire, la pré­si­dente de l’as­so­cia­tion s’est éloi­gnée de Cler­mont-Fer­rand. La durée maxi­male de son man­dat (4 ans d’a­près les sta­tuts) ayant été atteint, nous avons donc renou­ve­lé son poste, ain­si que le bureau en entier. Après quelques dis­cus­sions au sein du CA, nous avons déci­dé de mener une expé­rience : fonc­tion­ner pen­dant 5 mois de manière coopé­ra­tive, avec un bureau plus théo­rique que fonc­tion­nelle, et avec pour objec­tif d’é­lar­gir le CA le plus pos­sible. Nous avons ain­si qua­si­ment dou­blé l’ef­fec­tif du CA en quelques semaines, et aidé l’as­so­cia­tion à avan­cer dans la direc­tion de la col­lé­gia­li­té et de la démo­cra­tie. Nous ne sommes pas encore à la fin de ces 5 mois, mais je trouve que ce fonc­tion­ne­ment porte déjà ses fruits : meilleures dis­cus­sions, prises de res­pon­sa­bi­li­té indi­vi­duelles mar­quées, avan­cée sur des dos­siers de fond, règle­ment rapide d’élé­ments de fonc­tion­ne­ment. J’es­père que nous arri­ve­rons à gar­der cette dyna­mique dans les pro­chains mois.

Émission la pelle à tarte

L’é­mis­sion la pelle à tarte conti­nue pour sa deuxième sai­son, avec la même équipe, et un concept légè­re­ment revi­si­té. Le thème de l’an­née est l’é­lec­tion muni­ci­pale, que nous cou­vrons à notre manière : chaque émis­sion est consa­crée à un can­di­dat fic­tif, mais for­te­ment ins­pi­ré de la réa­li­té, que l’on croise avec un thème tout autant lou­foque. À vrai dire, on s’é­clate bien, et on a du mal à se contraindre à une heure d’émission.

Plateaux extérieurs

Cette année, je ne par­ti­cipe plus qu’à une seule émis­sion régu­lière. Mais j’aime beau­coup l’an­tenne, et j’ai tou­jours envie d’ap­prendre un peu plus. J’ai par­ti­ci­pé à plu­sieurs pla­teaux exté­rieurs, notam­ment pour apprendre un peu plus sur les tech­niques d’in­ter­view. Tout d’a­bord en début d’an­née, nous avons orga­ni­sé en col­la­bo­ra­tion avec Astu’s­ciences trois pla­teaux exté­rieurs dans le cadre des 72 heures de webra­dio fête de la science. J’ai par­ti­ci­pé à deux de ces pla­teaux au nom de l’é­quipe de science alors. C’é­tait super inté­res­sant, n’hé­si­tez pas à y jeter une oreille !

Un peu plus tard, j’ai par­ti­ci­pé avec Adam à un pla­teau en direct depuis le hall de la Rotonde, où nous avons inter­viewé les têtes de liste des dif­fé­rents can­di­dats aux élec­tions étu­diantes de l’U­ni­ver­si­té d’Au­vergne. La dis­cus­sion a été équi­li­brée, et plu­tôt infor­ma­tive pour les audi­teurs je pense, même si le taux de par­ti­ci­pa­tion a fina­le­ment été tout aus­si mau­vais que les années passées…

Matinales

En décembre, alors que je pas­sais un matin à la radio, une dis­cus­sion avec les sala­riés pré­sents m’ap­pris que le jour­na­liste était malade. La consé­quence : pas de mati­nale le len­de­main matin ! Fichtre, diantre, que faire ! C’est ce qui m’a conduit à ani­mer ma pre­mière mati­nale. Et le hasard a bien fait les choses, car j’ai ain­si décou­vert le spec­tacle Bien vu Miro !, qui traite de manière ludique, drôle et péda­go­gique de la cécité.

L’ex­pé­rience de l’a­ni­ma­tion de la mati­nale m’a bien plut, et j’en ai pro­fi­té pour recom­men­cer à 6 reprises en jan­vier. L’in­ter­view est un exer­cice vrai­ment chouette, et je me suis beau­coup for­mé à l’as­pect ani­ma­tion que je ne connais­sais pas aupa­ra­vant. Tout sim­ple­ment passionnant !

Ces invi­tés avec qui dis­cu­ter dans la mati­nale me confortent donc dans l’i­dée de com­men­cer l’an­née pro­chaine un pro­jet d’é­mis­sion basé sur l’in­ter­view, dans une forme encore à défi­nir. Et puisque j’ai pris goût à la mati­nale, c’est natu­rel­le­ment que j’ai accep­té la pro­po­si­tion de Thi­baut de faire une chro­nique dès le mois de jan­vier. Ça sera donc un jeu­di sur deux, et le sujet abor­dé sera je pense de la vul­ga­ri­sa­tion mathé­ma­tiques. Affaire à suivre !

Projets étudiants…

Cette année, j’ai démar­ré plu­sieurs pro­jets avec mes étu­diants autour de la radio, que ça soit l’or­ga­ni­sa­tion de concerts ou la mise en place d’un son­dage pour mieux connaitre notre audi­teur. Nous ini­tions aus­si cette année des par­te­na­riats avec for­ma­tions uni­ver­si­taires grâce aux contacts d’in­vi­tés ensei­gnants que j’ai pu avoir au fil des émiss­sions. Plu­tôt intéressant…

Et toi, tu fais quoi pour ma ville ?

Ven­dre­di der­nier, Radio Cam­pus Cler­mont-Fer­rand a accueilli les têtes de listes aux élec­tions muni­ci­pales cler­mon­toises pour deux heures de dis­cus­sion-débat. Nous avons eu l’oc­ca­sion d’é­cou­ter grâce à Ben et Iabe de l’é­mis­sion les rap­por­teurs des échanges sou­vent inté­res­sants, par­fois très en des­sous de la cein­ture, mais glo­ba­le­ment très infor­ma­tif sur les 5 can­di­dats pré­sents. Nous avons pu écou­ter sur dif­fé­rents sujets (urba­nisme, bud­get, vie asso­cia­tive, etc.) tous les can­di­dats : Antoine Recha­gneux, Jean-Pierre Bren­nas, Oli­vier Bian­chi, Alain Laf­font et Mireille Lacombe.

Pour réécou­ter le débat, c’est par ici :

Débat Les muni­ci­pales 2014 (10 Jan­vier) by Les­ra­por­teurs on Mixcloud

Un gite écolo en Auvergne

gite

Il y a quelques jours, nous avons orga­ni­sé avec les membres de l’é­quipe ALCoV du labo­ra­toire où je tra­vaille un sémi­naire au vert. Pen­dant deux jours, nous nous sommes éloi­gnés du lieu de tra­vail habi­tuel pour prendre le temps d’é­chan­ger sur nos tra­vaux scien­ti­fiques. Au menu, pré­sen­ta­tions du pro­jet d’é­quipe, des dif­fé­rents pro­jets explo­rés cette année, et plu­sieurs séances de réflexion et d’ex­plo­ra­tion d’ou­tils nou­veaux. C’é­tait un moment très riche, vrai­ment inté­res­sant à vivre.

Nous avons de plus eu la chance d’être accueillis pen­dant ces deux jours dans un gite du mont Forez, sur la com­mune de Sainte Agathe, le gite étape Roche­mu­let. Le cadre est abso­lu­ment superbe, l’ac­cueil très cha­leu­reux, on y mange bien et bio, et les végé­ta­riens sont trai­tés comme les autres. Les alen­tours sont très sau­vages, ce qui rend le séjour par­ti­cu­liè­re­ment dépay­sant pour les cita­dins que nous sommes. C’est défi­ni­ti­ve­ment un gite que je conseille.

J’ai appris plein de choses sur la mémoire

Cela fai­sait plu­sieurs années que j’a­vais un lec­teur de fichiers mp3 de la marque sam­sung. Un petit machine trop cool, avec plein d’heures d’au­to­no­mie, qui fai­sait radio, qui lisait les ogg. C’é­tait chouette. Et puis je l’ai per­due. Et j’ai cru que c’en était fini pour moi d’é­cou­ter de la musique dans le tram, car plus per­sonne n’a ça, un lec­teur mp3, tout le monde uti­lise son télé­phone… Et en cher­chant un peu, j’ai vu que sam­sung avait conti­nué à faire évo­luer ces appa­reil. Et j’ai cra­qué pour un sam­sung YP-U7. En France, ils le vendent avec la radio blo­quée (pour des rai­sons de taxe à payer à la SACEM, si j’ai bien com­pris). Heu­reu­se­ment, le maté­riel est le même, et on peut faci­le­ment déblo­quer la radio.

C’est comme ça que je me suis retrou­vé à écou­ter France Culture pen­dant presque tous mes dépla­ce­ments métro­po­li­tains. Je découvre cette sta­tion, que je connais­sais plus de répu­ta­tion qu’autre chose. Et c’est un vrai plai­sir. On peut tom­ber sur une mul­ti­tude d’é­mis­sions pas­sion­nantes. Je pense que j’y suis sen­sible notam­ment depuis que j’a­nime plu­sieurs émis­sions sur Radio Campus.

Bref, l’autre jour je suis tom­bé sur l’é­mis­sion la grande table dont le thème était les pièges de la mémoire. Cette émis­sion était en par­te­na­riat avec le maga­zine Books, qui par­ta­geait avec l’é­mis­sion le thème pour son numé­ro 42. 

books

Alors que je pas­sais devant l’é­mis­sion, je pas­sais devant une librai­rie. Ni une, ni deux, j’ai ache­té un exem­plaire de ce numé­ro d’a­vril 2013. Et bien je vous invite à en faire autant, car d’une part le dos­sier consa­cré à la mémoire est pas­sion­nant, on y découvre nombre de points sur les­quels la recherche a avan­cé au sujet de la mémoire. Par exemple, on y apprend que se sou­ve­nir d’un évè­ne­ment n’est pas simi­laire à replon­ger dans un disque dur : à chaque « relec­ture », on modi­fie ce sou­ve­nir, en l’al­té­rant, au point de le voir évo­luer au fil du temps.

Au delà de ce dos­sier, les autres articles sont très inté­res­sants, et donnent envie de lire, lire, lire… Par exemple, « Quoi de neuf ? Du rôle des tech­no­lo­gies dans l’his­toire glo­bale » de David Edger­ton raconte com­ment l’in­no­va­tion n’est pas le seul moteur de l’his­toire des tech­niques. L’ar­ticle qui lui est consa­cré dans Books cite par exemple le nombre d’a­ni­maux uti­li­sés pen­dant la seconde guerre mon­diale par les sol­dats de tous les camps. Par exemple, les troupes d’Hit­ler avaient près de 1,2 mil­lions de che­vaux pour mar­cher vers Mos­cou, alors qu’on voit cette armée comme hyper-tech­no­lo­gi­sée. Notre idée du pro­grès tech­no­lo­gique est com­plè­te­ment bou­le­ver­sée par cet article, qui invite vrai­ment à lire le bou­quin de David Edgerton.

En espé­rant vous avoir don­né envie de par­cou­rir Books, et d’é­cou­ter l’une ou l’autre des émis­sions de France Culture…

Restriction des éclairages nocturnes

Il y a bien bien long­temps, je par­lais ici du clan du néon, pro­jet de com­por­te­ment civique, vu par cer­tains comme du van­da­lisme, et par beau­coup comme un acte mili­tant de bon sens. L’i­dée était bien sûr d’é­teindre tous les néons qui pol­luent inuti­le­ment la ville la nuit.

Mais bien peu sont ceux qui cri­tiquent de la même manière les éclai­rages publiques qui illu­minent les monu­ments de nos centres his­to­riques. Bien sûr, ça met en valeur le patri­moine, c’est beau, ça brille à l’œil, et on y voit une foul­ti­tude de bons côtés. Mais j’a­voue que pour moi, c’est aus­si syno­nyme avant tout d’un énorme gas­pillage d’éner­gie, et d’une gigan­tesque pol­lu­tion lumi­neuse qui empêche d’ap­pré­cier la nuit.

Et bien joie dans les chau­mières, dan­sons la capu­cine, sau­tillons gaie­ment, car enfin une loi va un peu res­treindre ce délire éner­gi­vore et nom­bri­liste : à par­tir du pre­mier juillet, la France va impo­ser par un arrê­té la res­tric­tion de l’é­clai­rage des vitrines, bureaux et monu­ments à par­tir de une heure du matin. Ce n’est qu’un petit pas vous me direz, mais au moins il va dans le bon sens.

déménagement à vélo

En fin d’é­té der­nier, j’ai démé­na­gé, chan­geant d’ap­par­te­ment pour quelque chose qui cor­res­pon­dait mieux à mes nou­veaux besoins. Par chance, j’a­vais à peine quelques cen­taines de mètres à faire entre les deux appar­te­ments. Et plu­tôt que de me lan­cer dans la clas­sique moti­va­tion de toute une bande de potes, d’un camion, et de me lan­cer dans une jour­née à bloc, j’ai opté pour une ver­sion un peu plus éta­lée dans le temps. 

Alors certes, pour les meubles les plus volu­mi­neux, j’ai tout de même opté pour une jour­née en camion de loca­tion, avec l’aide d’une poi­gnée de per­sonnes très moti­vées, et d’ailleurs très sol­li­ci­tées (mer­ci encore à elles). Mais pour le reste des objets, j’ai pré­fé­ré uti­li­ser une remorque à vélo. En quelques dizaines de tra­jets, sans avoir besoin réel­le­ment d’autre aide, j’ai pu dépla­cer la majeure par­tie des car­tons et petits objets de l’an­cien au nou­vel appartement :

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Ces aller-retours sur la butte cler­mon­toise ont atti­ré les regards et les sym­pa­thies des rive­rains, et pro­vo­qué je l’es­père un peu de réflexion des pas­sants sur l’u­ti­li­sa­tion pré­do­mi­nante de la voi­ture pour ce type de petit déplacement.

Je pro­fite de ce billet pour remer­cier le béné­vole de Vélo­ci­té 63, qui m’a gen­tille­ment prê­té une remorque à vélo de grande taille, très maniable et très pratique.

Poèm(es)caliers

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La semaine der­nière, j’ai décou­vert le tra­vail de Manuel G. Car­de­ro, au tra­vers de son ins­tal­la­tion poèm(es)caliers. C’é­tait l’oc­ca­sion de décou­vrir quelques cages d’es­ca­lier et cours pri­vées du centre de Cler­mont-Fer­rand, de celles qui habi­tuel­le­ment sont cachées. Mais bien plus encore, c’é­tait l’oc­ca­sion de décou­vrir à tra­vers la sélec­tion et le tra­vail d’ins­tal­la­tion de Manuel les textes de poètes d’i­ci et d’ailleurs. Les textes sont élé­gam­ment mis en scène sur les contre­marches des esca­liers en pierre de Vol­vic, et pousse le lec­teur à par­cou­rir les textes à la vitesse de son ascen­sion, au rythme des marches écrites, et de celles lais­sées vides. Les visites pre­naient fin hier, mais gar­dez un œil sur le tra­vail de Manuel, car ça vaut vrai­ment le détour !

La réalité augmentée au service de la chirurgie

Mer­cre­di 12 décembre 2012, je pré­sente avec quelques col­lègues de mon équipe de recherche nos tra­vaux récents et les pro­blé­ma­tiques futures aux mer­cre­dis de la science. Le sujet de notre expo­sé sera la réa­li­té aug­men­tée au ser­vice de la chi­rur­gie. Ça se pas­se­ra à 15h30 à l’am­phi recherche du pôle phy­sique, sur le cam­pus des Cézeaux. Ren­dez-vous à 15h pour le café.

Résumé

Ini­tiée dans les années 40, la cœlio­sco­pie est une tech­nique de chi­rur­gie endo­sco­pique ou encore de chi­rur­gie mini­ma­le­ment inva­sive. L’i­dée clé est de pra­ti­quer de petites inci­sions par les­quelles passent une camé­ra — le cœlio­scope — et les ins­tru­ments chi­rur­gi­caux, alors que la chi­rur­gie clas­sique pro­cède par une ouver­ture de plus grande taille et en vision directe.

Après avoir pré­sen­té le contexte cli­nique, nous pré­ci­se­rons les limites actuelles de la cœlio­sco­pie. Nous expo­se­rons le concept de la réa­li­té aug­men­tée tel qu’il est exploi­té dans d’autres contextes. Ce concept consiste à enri­chir les images réelles par des infor­ma­tions ini­tia­le­ment invi­sibles. Notre pos­tu­lat : la réa­li­té aug­men­tée pour­rait per­mettre de repous­ser cer­taines limites de la cœlioscopie.

La méthode pro­po­sée extrait de l’in­for­ma­tion depuis l’i­ma­ge­rie pré-opé­ra­toire (par exemple la loca­li­sa­tion d’un nodule dans une IRM) et l’in­sère dans la vue cœlio­sco­pique en temps réel (pour par exemple gui­der le chi­rur­gien vers un site de résec­tion). Cha­cune de ces étapes appelle la réso­lu­tion de défis scien­ti­fiques au sein des sciences de l’i­mage, qui vous seront pré­sen­tés dans leur contexte res­pec­tif : géo­mé­trie et topo­lo­gie dis­crète, vision par ordinateur.

Edit : voi­ci la vidéo en ligne. Si vous n’é­tiez pas là, vous pou­vez tout de même regar­der la présentation !

Expérimentation pédagogique

Depuis 3 ans main­te­nant, j’en­seigne en IUT GEA, pour des étu­diants assez jeunes, pas scien­ti­fiques, et j’a­borde avec eux par­fois les mathé­ma­tiques, par­fois l’in­for­ma­tique, avec notam­ment la décou­verte du lan­gage UML pour struc­tu­rer les sys­tèmes d’in­for­ma­tion. Dans ces séances de tra­vaux pra­tiques, les étu­diants tra­vaillent en binôme, et lors des contrôles conti­nus, ils sont aus­si éva­lués en binôme. Jus­qu’à pré­sent, je les lais­sais choi­sir leur binôme, mais depuis le début de la semaine, j’ai expé­ri­men­té un nou­veau fonc­tion­ne­ment. C’est grâce à Laurent Pro­vot que j’ai décou­vert les expé­ri­men­ta­tions récentes de Cédric Bou­hours, que j’ai en par­ti reprises.

C’est ain­si que les étu­diants de mon cours d’UML, en début de chaque séance, tirent au sort grâce à des papiers dans un cha­peau le numé­ro de l’or­di­na­teur qu’ils uti­li­se­ront pen­dant la séance. Il y a bon nombre d’in­té­rêts à cette pra­tique : d’une part, cela pousse les étu­diants à ne pas s’ap­puyer sur leur voi­sin, mais éga­le­ment, pour les étu­diants les plus à l’aise, cela les motive à expli­quer à leurs cama­rades ce qu’ils ont com­pris, avec la moti­va­tion d’a­voir des binômes plus effi­caces lors de l’é­va­lua­tion. J’ai remar­qué à la fois de l’a­mu­se­ment et de l’in­té­rêt de la part des étu­diants pour ce fonc­tion­ne­ments, ils y voient comme moi une pos­si­bi­li­té d’é­change entre cama­rades qu’ils n’au­raient pas eu avant. Mais j’ai aus­si remar­qué que les étu­diants les plus méti­cu­leux regret­taient le fonc­tion­ne­ment, car ils sentent qu’ils ne vont pas pou­voir s’as­su­rer un binôme « effi­cace » comme ils le fai­saient avec la méthode précédente.

Après une demie semaine de pra­tique, je trouve que ça apporte un véri­table dyna­misme à l’en­sei­gne­ment, et j’ose croire en l’in­té­rêt péda­go­gique. Affaire à suivre !

Musiques démesurées

Depuis le début de l’an­née uni­ver­si­taire, j’ai la chance d’a­voir rejoins l’é­quipe de l’as­so­cia­tion Musiques d’au­jourd’­hui à Cler­mont, en tant que secré­taire. Bien que peu de per­sonnes connaissent cette asso­cia­tion direc­te­ment, bon nombre de cler­mon­tois doivent connaître le fes­ti­val que l’as­so­cia­tion orga­nise chaque année depuis 14 ans déjà. Il s’a­git du fes­ti­val Musiques Déme­su­rées. Il s’a­git du prin­ci­pal évè­ne­ment régu­lier orga­ni­sé par l’as­so­cia­tion, qui tra­vaille à la pro­mo­tion de la musique contem­po­raine en Auvergne. Depuis un petit moment, j’ap­prends à décou­vrir cette musique. J’ai par exemple pro­fi­té des pro­po­si­tions de la bien­nale Musiques en Scène, le grand fes­ti­val lyon­nais consa­cré à cette musique, qui pro­pose un pro­gramme très riche.

Musiques Démesurées 2012

Cette année, le fes­ti­val Musiques Déme­su­rées se tient du 8 au 18 novembre 2012, c’est-à-dire main­te­nant ! Venez par exemple par­ti­ci­per ce dimanche aux déam­bu­la­tions sonores, une bonne manière de décou­vrir cette musique sou­vent mécon­nue. Et puisque l’é­di­tion de cette année est dédiée à John Cage, qui aurait eu 100 ans cette année, venez pour­quoi pas décou­vrir son uni­vers lors de la soi­rée en hom­mage à John Cage.

Alice, créatrice sonore

Comme je l’in­di­quais dans mon pré­cé­dent billet, j’ai choi­si d’in­ves­tir une par­tie de mon temps dans le CA de Radio Cam­pus. C’est pas­sion­nant, parce qu’il s’a­git de faire fonc­tion­ner une asso­cia­tion, mais qui a en plus la par­ti­cu­la­ri­té d’a­voir des employés, et d’être une radio.

Ain­si, par­mi les chan­tiers que nous allons com­men­cer cette année, l’un des pro­jets auquel je vais m’in­té­res­ser concerne l’habillage sonore de la radio. En effet, toute radio se doit d’a­voir une cou­leur sonore, peut-être un son, un type de mon­tage, que l’on uti­li­se­ra dans les élé­ments qui ponc­tuent la jour­née : top horaires, annonces des pro­chaines émis­sions, annonce des émis­sions spé­ciales, voire même géné­riques et vir­gules dans les émis­sions. C’est quelque chose de com­plexe, et mal­heu­reu­se­ment qui n’a pas été pen­sé de manière glo­bale sur Radio Cam­pus Cler­mont, même si régu­liè­re­ment le sujet revient à l’ordre du jour du CA.

J’es­père que la com­mis­sion habillage dont la pre­mière réunion a eu lieu mar­di der­nier sau­ra tra­vailler dans cette direc­tion, et peut-être qu’à la fin de l’an­née, nous aurons une iden­ti­té sonore éta­blie, clai­re­ment identifiable.

Par chance, nous comp­tons dans cette équipe une fille pleine de talent, qui a déjà tra­vaillé à plu­sieurs reprises pour la radio, en réa­li­sant les tops horaires de la mati­nale, ou encore l’ha­billage sonore de l’é­mis­sion science alors ! et de la pelle à tarte. J’ai récem­ment eu la chance de tra­vailler avec elle à la réa­li­sa­tion tech­nique du site inter­net dédié à ses créa­tions, le le bazar bizarre. Allez jeter une oreille aux chro­niques d’A­lice, vous y trou­ve­rez plein de choses vrai­ment chouettes, qui annoncent je l’es­père un superbe habillage sonore pour la radio, et plein d’autres émissions.

Bibi binaire

Lors de la pre­mière émis­sion de science alors !, nous avons dif­fu­sé un mor­ceau de Boby Lapointe, entre deux inter­views scien­ti­fiques. Et à vrai dire, ça n’é­tait pas un hasard. Car si beau­coup connaissent les créa­tions musi­cales de l’ar­tiste, à la fois truf­fées de jeux de mots en tout genre, et ryth­mées à sou­hait, les inven­tions mathé­ma­tiques de Boby sont moins connues.

Je connais­sais déjà un peu le sys­tème bibi binaire qu’il avait créé dans les années 60, mais je n’a­vais jamais pris le temps d’ex­plo­rer en pro­fon­deur ce système.

C’est donc avec joie que jeu­di der­nier je suis allé écou­ter Fran­çois Fabre jouer Si le BIBI de BOBY m’é­tait comp­té, un spec­tacle à la fois scien­ti­fique, cultu­rel, musi­cal et plein d’hu­mour. La per­for­mance de l’ac­teur et musi­cien est abso­lu­ment géniale, pleine de pétillant, elle reflète avec mer­veille la beau­té élé­gante des créa­tions de Boby, tant d’un point de vue mathé­ma­tique que musi­cal. La pièce sera pro­chai­ne­ment pré­sen­tée en région pari­sienne, puis revien­dra en Auvergne en avril de l’an­née pro­chaine. Si vous avez l’oc­ca­sion de voir ce spec­tacle, et bien foncez !

Toujours plus de Radio Campus

Il y a près d’un an, j’é­vo­quais quelques-unes de mes acti­vi­tés radio­pho­niques. Au menu, par­ti­ci­pa­tion occa­sion­nelle à quelques émis­sions, mais sur­tout ani­ma­tion d’une émis­sion bi-men­suelle, les aven­tures du comte de Mala­man­teau. La ren­trée étant main­te­nant bien enta­mée, j’a­vais envie d’é­crire ici un peu plus au sujet de la suite de ces activités. 

Conseil d’administration de la radio

Dès la fin de l’an­née 2011, j’a­vais pris l’ha­bi­tude avec Tho­mas de par­ti­ci­per en tant qu’in­vi­té au CA de la radio, afin de com­prendre un peu com­ment tout ça fonc­tionne. Et puis fina­le­ment, au début de l’an­née 2012, j’ai deman­dé à entrer au CA, et suis donc main­te­nant membre admi­nis­tra­teur de la radio. Voi­là une acti­vi­té pas­sion­nante bien que très pre­nante. En effet, la ges­tion quo­ti­dienne d’une asso­cia­tion avec trois employés, et une volon­té de qua­li­té d’an­tenne, ça implique pas mal de choses : orga­ni­sa­tion de la ren­trée, par­ti­ci­pa­tion à des com­mis­sions telle que la com­mis­sion grille d’an­tenne (pour sélec­tion­ner les nou­velles émis­sions) ou la com­mis­sion geek (on tra­vaille sur le site inter­net, mais il nous manque des brase), recru­te­ment de nou­veaux employés, etc. Pas mal de déci­sions à prendre, la par­ti­ci­pa­tion à plein d’ac­ti­vi­tés, d’a­ni­ma­tions, d’ac­tions. Voi­là quelque chose d’hu­mai­ne­ment très riche.

La panthère rouge

J’a­vais com­men­cé la radio il y a quelques années comme chro­ni­queur occa­sion­nel dans l’é­mis­sion la pan­thère rouge. J’a­vais tou­jours dans l’i­dée d’y par­ti­ci­per, mais le manque de temps m’en empê­chait. Pour la der­nière de l’an­née 2011–2012, Lise m’a tout de même pro­po­sé d’y par­ti­ci­per, et le sujet abor­dé — le par­ti pirate — ne pou­vait que me moti­ver. Allez donc tendre une oreille à cette der­nière de la sai­son prin­ci­pale, émis­sion qui parle de révo­lu­tion. Depuis, la pan­thère rouge a repris du micro pour une nou­velle sai­son, et là aus­si, vous y trou­ve­rez un conte­nu plein d’in­té­rêt. Foncez !

Les aventures du comte de Malamanteau, saison 2

Tout comme la pan­thère rouge, l’é­mis­sion les aven­tures du comte de Mala­man­teau a repris en sep­tembre 2012 la route des stu­dios. En repre­nant qua­si­ment le même for­mat et la même équipe, l’é­mis­sion a repris le 19 sep­tembre, avec une des­ti­na­tion ori­gi­nale, inti­tu­lée sum­mer-trip. Tou­jours du bon son, plein de choses pas­sion­nantes, de la culture et de la passion.

La pelle à tarte

Et puis­qu’une seule émis­sion, c’est un peu facile, j’ai déci­dé cette année de me lan­cer avec quelques amis dans deux nou­velles émis­sion. La pre­mière s’in­ti­tule la pelle à tarte. Il s’a­git d’une émis­sion sati­rique et poli­tique, emme­née par une équipe de 7 per­sonnes : Alice, Cécile, Claire, Lise, Fran­çois, Pierre et moi-même. Le thème de la pre­mière émis­sion était « le fas­cisme en milieu sous-marin ». L’oc­ca­sion d’a­bor­der plein de sujets plus ou moins graves, sur un ton tou­jours très déca­lé. Pro­mis, bien­tôt le pod­cast sera en ligne.

Science alors !

La der­nière émis­sion à laquelle je par­ti­cipe s’ap­pelle Science alors !. Comme l’in­dique le site de l’é­mis­sion, il s’a­git de faire dia­lo­guer chaque mois sciences dures et sciences humaines autour d’un sujet com­mun. Des inter­views, des invi­tés, des chro­niques rafraî­chis­santes, un agen­da local scien­ti­fique, voi­là plein de choses à décou­vrir, dans cette émis­sion ani­mée avec Cécile et Claire. Après la pre­mière émis­sion qui abor­dait la ques­tion de l’in­té­rêt de la recherche, que vous pou­vez écou­ter en ligne, le 22 octobre nous explo­re­rons quelques-unes des réponses pos­sibles à la ques­tion : « le pro­grès, une idée rétrograde ? »

Un millénaire plus tard…

« Mince alors, ça doit bien faire quelques mil­lé­naires que je n’ai pas écrit sur mon blog ! » Voi­là le truc qui me trotte dans la tête depuis quelques mois. Et effec­ti­ve­ment, le der­nier billet date de février de l’an­née der­nière ! Impos­sible main­te­nant d’é­crire tous les billets qui sont res­tés au bout de la plume pen­dant cette période, mais je vais ten­ter de faire un petit tour de quelques sujets que j’au­rais aimé trai­ter ici, et que je n’ai pas pris le temps de faire.

Lectures

Si j’a­vais pris le temps d’é­crire sur le blog, j’au­rais sans doute par­lé de le Belie­ver, une revue vrai­ment inté­res­sante, à la maquette super­be­ment élé­gante et sobre, légè­re­ment kitch, mais pas qué­taine pour un sou. J’au­rais peut-être par­lé de Cau­sette, le maga­zine « fémi­nin » que j’aime bien lire l’é­té, quand je suis en vacances.

Tourisme

J’au­rais alors peut-être par­lé de pro­me­nade en Gers, à dévo­rer l’ex­po­si­tion du centre de pho­to de Lec­toure, à s’en prendre plein les oreilles pen­dant le fes­ti­val Jazz in Mar­ciac, à décou­vrir la richesse cultu­relle et his­to­rique du dépar­te­ment. J’au­rais peut-être dit un peu sur le Lot, les agences de loca­tion de vélo, la dou­ceur d’une jour­née le long du canal du midi, les vil­lages char­mants et ceux plein de vie. J’au­rais peut-être aus­si par­lé de pro­me­nade en Creuse, ou en Loire-Atlan­tique. La cam­pagne des dépar­te­ments autour de chez nous est vrai­ment chouette, dyna­mique, pleine de beaux coins, et j’en ai pas mal profité.

J’ai aus­si décou­vert Bor­deaux, son charme urbain, ses gain­guettes, ses recoins, ses quar­tiers pleins de vie, et les alen­tours fort sym­pa­tiques. Lyon aus­si, je m’y suis replon­gé gou­lû­ment, plein d’en­thou­siasme, à pro­fi­ter de cette ville aux milles attraits, cultu­rels, his­to­riques, mais aus­si sim­ple­ment cita­dins. Voi­là je crois la ville où j’ai­me­rais vivre.

Et puis Bar­ce­lone, je l’a­vait presque oublié, après tant d’an­nées loin de yeux. Alors je l’ai redé­cou­verte, j’ai vu com­ment elle avait chan­gé, mais aus­si com­ment j’a­vais gran­dit, et quit­té mes yeux d’adolescent.

Associations

Si j’a­vais pris le temps d’é­crire ici, alors j’au­rais par­lé de mille et une acti­vi­tés asso­cia­tives. À l’Ate­lier Jaune bien sûr, avec le fes­ti­val de la Treille, les pro­jec­tions de films, les pro­jets mul­tiples, tous plus pas­sion­nants les uns que les autres.

J’au­rais par­lé de Radio Cam­pus, où la vie asso­cia­tive bouillonne, où mille choses se pré­parent, où tout semble pas­sion­nant, mais où je suis confron­té au manque de temps, fara­mi­neuse ran­guaine qui me trotte à la tête.

J’au­rais sans doute écrit au sujet de Musiques Déme­su­rées, le fes­ti­val de musique contem­po­raine de Cler­mont-Fer­rand, que j’ap­prends à décou­vrir de l’in­té­rieur. Aller, c’est pro­mis, je pren­drai le temps d’é­crire un billet dessus.

Recherche

J’au­rais pu par­ler de recherche, avec des moments pas­sion­nés, pas­sion­nants, des moments de décep­tion, qui jalonnent une année où le labo­ra­toire a été recon­nu UMR CNRS, une année pleine de nou­velles têtes, de col­lègues, d’étudiants.

Enseignement

J’au­rais pu par­ler aus­si d’en­sei­gne­ment, car après deux ans, les choses com­mencent à s’ins­tal­ler à l’IUT, et j’ouvre dou­ce­ment la porte des autres inter­ven­tions pos­sibles, en mas­ter, ou pour les doc­to­rants de la région.

En conclu­sion, mille et une rai­sons qui m’ont tenu éloi­gné d’i­ci, quand je n’é­tais pas aspi­ré par l’ex­plo­ra­tion de l’his­toire de notre ami Jean-Bap­tiste Bar­goin. Mais pro­mis, cette année j’ai déci­dé de reprendre la plume blo­guesque, et j’ai quelques sujets en pré­pa­ra­tion qui j’es­père ne tar­de­ront pas à sor­tir. À très vite !

Feuilleton

Il y a peu, j’é­vo­quais ici le titre XXI. Autant la maquette, que le conte­nu, ou encore le mode de dis­tri­bu­tion et le finan­ce­ment m’a­vaient arrê­té, et je crois avoir pris l’ha­bi­tude d’at­tendre ce titre à chaque nou­velle saison.

couverture Feuilleont

Et puis récem­ment, aux détours des rayon­nages d’un libraire, je suis tom­bé sur la revue Feuille­ton. Là encore, une maquette soi­gnée, cette fois-ci dans un for­mat A5, avec des illus­tra­tions superbes, un papier très soi­gné, un prix simi­laire, et encore une fois pas de publi­ci­té. Le titre était intri­guant, posé non loin de XXI, mais rien en le feuille­tant n’in­di­quait le concept : pas d’in­tro­duc­tion, pas d’a­vant-pro­pos d’un rédac­teur en chef, rien. Juste une com­pi­la­tion d’ar­ticles au for­mat un peu plus long que dans XXI. On aurait presque dit des nou­velles, à sur­vo­ler un ou deux textes. Et tou­jours cette maquette très élé­gante. Je me suis donc lais­sé ten­té, et c’est ain­si que j’ai décou­vert le deuxième numé­ro du titre, avec son dos­sier sur l’Afrique.

Com­ment résu­mer la revue Feuille­ton en quelques mots ? Il s’a­git d’un OVNI, quelque chose entre jour­na­lisme et lit­té­ra­ture. Les articles abordent des sujets très dif­fé­rents, sou­vent très inté­res­sants, entre his­toire contem­po­raine, péri­pé­ties et actua­li­té, qui à chaque fois ne manquent pas de sur­prendre le lec­teur et de pous­ser à la réflexion, voire d’é­clai­rer quelques faits poli­tiques plus ou moins récents. On découvre ain­si dans ce numé­ro com­ment le LSD est arri­vée à Hol­ly­wood dans les années 50, sou­te­nue par des psys en place, ou encore com­ment le cyclisme apporte au Rwan­da une lueur d’es­poir pour cer­tains après la guerre fra­tri­cide des années 90. Sou­vent tra­duit de l’a­mé­ri­cain, dans l’en­semble assez récents, ces textes sont à pico­rer comme des nou­velles, et rafraî­chissent l’es­prit. J’es­père que ce titre conti­nue­ra long­temps à fleu­rir sur les éta­gères des libraires avertis.

Vies de blog

J’ai com­men­cé ce blog en 2005. Le temps passe vite, et quand j’ai écrit les pre­miers mots, je crois que je ne pen­sais pas sérieu­se­ment que j’al­lais conti­nuer à écrire ici. La période faste des blogs a un peu vécu, notam­ment avec l’ar­ri­vée de pla­te­formes sociales telles que face­book ou twit­ter. Je pense qu’on s’ins­talle main­te­nant dans un fonc­tion­ne­ment de croi­sière, avec des blogs aux objec­tifs assez clairs : il y a les blogs vitrine, que ce soit pour une entre­prise (ex : Blog SEO de l’a­gence web), ou pour un pro­fes­sion­nel qui veut y mon­trer son savoir-faire, son exper­tise, ses réflexions (ex : blog ensei­gnant des maths, escri­bouille, Marc Che­val­don­né), il y a les blogs qui tendent vers le jour­na­lisme (ex : Olympe et le pla­fond de verre, la voix des sans papiers, Blog di Beppe Grillo), les blogs d’as­so­cia­tions, qui traitent de leur actua­li­té (ex : la griffe), les blogs qui sont plus des essais, des expé­riences artis­tiques (ex : les car­nets de Colette, la bande pas des­si­née), des témoi­gnages (ex : Appe­lez-moi Maître, 1 300 mil­lions de chi­nois et moi… récit d’un post-doc en Chine), les blogs d’ac­tua­li­té locale (ex : Gazette seren­di­pi­ties), etc. Main­te­nant que la défer­lante des débuts est un peu pas­sée, on constate que l’ou­til tech­nique qu’est le blog a trou­vé sa place : il est bien deve­nu un outil qui faci­lite la publi­ca­tion et l’ap­pro­pria­tion de l’es­pace public du web, même pour ceux que la tech­nique rebute. Il a élar­git le public capable de pro­po­ser du conte­nu. Même s’il a offert un moyen d’ex­pres­sion ori­gi­nal, j’ai la sen­sa­tion que cette révo­lu­tion est main­te­nant plu­tôt consom­mée, et que l’in­croyable délire des débuts s’est assa­git. Rares sont les gens qui main­tiennent en vie un blog pour le plai­sir d’a­voir un blog, il est main­te­nant plus le vec­teur que l’objectif.

Fort de cette réflexion, je me demande depuis quelques temps où se situe le blog que vous lisez en ce moment. Il n’est ni jour­na­lis­tique, ni le sup­port à des essais artis­tiques, ce n’est pas le blog d’un pro­fes­sion­nel qui traite de son domaine d’ex­per­tise. Il y a quelques années, les gens qui venaient com­men­ter sur les billets étaient sou­vent des incon­nus. Aujourd’­hui, il s’a­git prin­ci­pa­le­ment des membres de ma famille, des amis proches, éloi­gnés géo­gra­phi­que­ment, ou encore ren­con­trés ici et là. Et fina­le­ment, je crois que ce blog, c’est ça : un moyen d’é­crire une lettre ouverte à des proches, pour leur faire décou­vrir des choses qui m’in­té­ressent, des choses qui font ma vie, en leur lais­sant la pos­si­bi­li­té d’é­chan­ger sur ces ques­tions, grâce aux com­men­taires ouverts en des­sous de chaque lettre. Ça n’in­ter­dit pas bien sûr les occa­sion­nels visi­teurs qui se seraient per­dus par ici à inter­ve­nir, mais j’ai le sen­ti­ment que ce n’est pas la majo­ri­té des lecteurs.

Et à la réflexion, puisque la lec­ture de tels blogs est assez confi­den­tielle, je me demande si leur exis­tence n’est pas plus impor­tante que ne le laissent croire les moteurs de recherches géné­ra­listes ou spé­cia­li­sés. Car n’ayant pas de ligne édi­to­riale figée, n’ayant pas une défer­lante de liens entrants et sor­tants, ils ne sont pas très visibles. Est-ce que vous connais­sez d’autres blogs qui ont ce profil ?

Pour finir sur ces réflexions, je poste ici une image qui décrit l’é­vo­lu­tion du nombre de billets par mois sur ce blog : une ligne verte par année, d’au­tant plus pâle qu’elle est ancienne, et une ten­ta­tive de syn­thèse, pour voir quels sont les mois les plus féconds : j’ai cal­cu­lé pour chaque mois ma d’une année a le ratio rma, a défi­ni comme le nombre de posts de ce mois sur le nombre de posts de cette année. Ça donne une idée de l’im­por­tance de ce mois dans l’an­née cor­res­pon­dante. Puis j’ai fait la moyenne pour cha­cun des 12 mois de l’an­née de ces ratios, ce qui donne une idée de l’im­por­tance de ce mois en géné­ral. Pour finir, j’ai mul­ti­plié ça par le nombre moyen de posts par an, afin de rame­ner ça dans le dia­gramme : c’est la courbe orange (cli­quez sur l’i­mage pour agrandir) :

Il semble donc que le mois de juillet et l’au­tomne soient les périodes où je poste le plus. À noter cepen­dant que cette année, je n’ai rien écrit entre février et juin, ce qui bou­le­verse un peu les stats. Je vais essayer de faire le néces­saire pour que ça ne se repro­duise plus !

Edit : la fin de ce billet peut être vue comme la suite d’un ancien billet, inti­tu­lé sta­tis­tiques de blog.

Participations à Radio Campus

Depuis le début de l’an­née, j’ai com­men­cé avec une bande de joyeux lurons une émis­sion bi-heb­do­ma­daire sur radio cam­pus, inti­tu­lée les aven­tures du comte de Mala­man­teau. Le site inter­net de l’é­mis­sion a d’ailleurs radi­ca­le­ment chan­gé, et com­mence à s’ap­pro­cher de ce que nous sou­hai­tons en faire.

Paral­lè­le­ment à cette émis­sion, j’ai com­men­cé à par­ti­ci­per aux autres acti­vi­tés de l’as­so­cia­tion, par exemple en tant que spec­ta­teur du live in room. Puis au fil du temps, je suis venu par­ler dans plu­sieurs émis­sions. J’ai ain­si eu l’oc­ca­sion d’in­ter­ve­nir dans l’é­mis­sion le rab, qui parle de l’ac­tua­li­té cultu­relle et mili­tante à Cler­mont-Fer­rand. Pas de ver­sion écou­table en en ligne, mais nous étions plu­sieurs à venir pré­sen­ter l’A­te­lier Jaune. 15 minutes c’é­tait court, mais c’é­tait chouette. Un peu plus tard, j’ai été inter­viewé au sujet du béné­vo­lat, pour une émis­sion mati­nale spé­ciale sur le béné­vo­lat et l’en­ga­ge­ment aujourd’hui.

Et puis ce lun­di, j’ai par­ti­ci­pé avec Samir et Romain de LinuxAr­verne à l’é­mis­sion deux gus dans un garage, dont le pod­cast est acces­sible en ligne. J’ai eu l’oc­ca­sion de par­ler des idées fon­da­trices du Logi­ciel Libre, de don­ner quelques pistes pour essayer soi-même des logi­ciels libres. En fin d’é­mis­sion, j’ai eu l’oc­ca­sion de pré­sen­ter le pro­jet opens­treet­map, que je trouve pas­sion­nant. L’é­mis­sion n’est pas orien­tée sur le logi­ciel libre, elle parle en géné­ral de tech­no­lo­gies et d’ac­tu du net, c’é­tait donc un petit écart de sujet, très enri­chis­sant grâce à la gen­tillesse des ani­ma­teurs. Mer­ci Mar­tin et Florent pour l’invitation !

L’atelier jaune



Atelier jaune

Cela fai­sait quelques mois que je pas­sais devant le 14 de la Treille sans prendre le temps de m’y arrê­ter. Par­fois il y avait de l’a­ni­ma­tion, des gens qui sem­blaient heu­reux, par­fois ça sem­blait assez calme, mais tout aus­si intri­guant. Au fil des articles, des billets de blog, ici ou là, on com­prend que c’est un lieu inté­res­sant. Et puis fina­le­ment, la butte est un endroit petit, et de fil en aiguille, un jour j’ai pous­sé la porte de de l’Ate­lier jaune. Et comme beau­coup, je crois que je suis tom­bé sous le charme.

En quelques mots, voi­là main­te­nant près d’un an que le pro­jet a pris forme, en une mai­son de quar­tier. Un lieu pour vivre, pour se ren­con­trer, un dépôt-vente, un endroit où les col­lec­tifs s’ex­priment, où les concerts et évè­ne­ments cultu­rels se mêlent, où les artistes rési­dents croisent la vie du quar­tier. D’a­près les anciens, on y retrouve un peu le bouillon­ne­ment qui fai­sait l’o­ri­gi­na­li­té de ce quar­tier de Cler­mont-Fer­rand, avant qu’il ne devienne petit à petit qu’un lieu de passage.

À l’a­te­lier jaune, on croise des gens de Cephi­sa Kar­to­ne­ra, des frères du mys­tère, des membres de radio cam­pus, des per­for­mances réa­li­sées dans le cadre de musique en friche, des artistes en rési­dence comme Sébas­tien Guer­rier il y a peu, un bou­lan­ger qui vient dépo­ser son pain arti­sa­nal, la Lune Rouge, et mille autres per­sonnes, pro­jets, soi­rées tout aus­si pas­sion­nantes. Les choses se mettent petit à petit en place, on parle d’un site inter­net, on appré­cie l’a­gen­da en ligne qui per­met de repé­rer les évè­ne­ments inté­res­sants, qui per­met aux membres de s’or­ga­ni­ser pour les per­ma­nences. Car le lieu a plein d’o­ri­gi­na­li­tés. On peut par exemple citer le fait qu’il est ouvert tous les jours de 9 heures à 22h30, qu’il est géré dans un esprit col­lé­gial, que toute per­sonne qui fran­chit le seuil de la porte adhère au pro­jet, et que tout est à par­ti­ci­pa­tion libre, excep­té les pro­duits en dépôt-vente.

Et pour le plai­sir des papilles, on y retrouve la Damoi­selle, cette bière arti­sa­nale de la région. Bref, mille rai­sons de vous arrê­ter à l’a­te­lier jaune, quand vous pas­se­rez rue de la treille !

Edit : on peut contac­ter l’A­te­lier Jaune par télé­phone au 09 81 30 61 19.

Revue XXI et autres titres

Avec la per­cée récente de la presse gra­tuite, et la mul­ti­pli­ca­tion des modes de dif­fu­sion des nou­velles — avec en tête l’in­ter­net — on se prend à craindre la mort de la presse papier, qui déjà n’é­tait plus très vivace. Cer­tains quo­ti­diens régio­naux résistent semble-t-il un peu mieux à ce cyclone, notam­ment en nombre de tirages. Mais si vous avez déjà ouvert Ouest-France ou La Mon­tagne, sans doute avez-vous été déçus par le conte­nu. On peut avan­cer mille rai­sons, depuis la néces­si­té de publi-conte­nus, jus­qu’au besoin de textes courts pour satis­faire aux envies de lec­teurs-zap­peurs. Quand aux quo­ti­diens natio­naux, dif­fi­cile de ne pas y voir la vitrine fré­quen­table de groupes finan­ciers aux inté­rêts guer­riers. Reste quelques rares titres natio­naux, comme le Canard Enchaî­né, qui conti­nue de publier en toute indé­pen­dance finan­cière (et notam­ment sans publi­ci­té) l’ac­tua­li­té du monde poli­tique et des politiques.

Dans ce billet, je vou­lais faire le tour de quelques autres titres, dont j’ai peut-être déjà un peu cité les lignes pré­cé­dem­ment, mais que je trouve vrai­ment enri­chis­sants. Ils pro­posent cha­cun, par leur approche propre de la presse, de par­cou­rir l’ac­tua­li­té tout en l’a­na­ly­sant et en l’a­li­men­tant de réflexions. Les articles de fond, les sujets pas­sion­nants mais loin des spots de l’AFP en font des sources de lec­ture passionnants.

La galipote

La Gali­pote est un jour­nal régio­nal, publié tous les trois mois, et qui traite de l’ac­tua­li­té publique de l’Au­vergne, tant d’un point de vue cultu­rel que poli­tique. De nom­breux des­sins sati­riques illus­trent les articles de fond et d’ac­tua­li­té, qui per­mettent de suivre la vie publique et poli­tique de la région. Son for­mat A3, avec cou­ver­ture semi-rigide et ses plus de 60 pages en font un sup­port de lec­ture très agréable.

La décroissance

La décrois­sance, en par­tie sou­te­nue par les cas­seurs de pub, est un men­suel dédié à la décrois­sance. On y trouve toutes les idées, cri­tiques et points de vue réflé­chis qui per­mettent d’en­vi­sa­ger une vraie alter­na­tive de socié­té, à l’op­po­sé du déve­lop­pe­ment durable. Aucune publi­ci­té ne vien­dra noir­cir les colonnes de ce men­suel, qui pousse à la réflexion tout en trai­tant d’actualité.

Revue XXI

La revue XXI est une publi­ca­tion tri­mes­trielle, sous forme d’une revue de plus de 200 pages, à l’ap­pa­rence étu­diée et soi­gnée, qui le rend furieu­se­ment agréable à lire, à mani­pu­ler ou juste à feuille­ter. Son mode de dif­fu­sion en librai­rie est ori­gi­nal, et repré­sen­ta­tif des moti­va­tions ori­gi­nales des créa­teurs : fuir la presse pou­belle. On y retrouve donc des repor­tages soi­gnés, des auteurs atten­tifs à une presse de qua­li­té. Des repor­tages, des sujets de socié­té, tou­jours super­be­ment illus­trés, et le tout sans publicité.

J’a­vais décou­vert de titre il y a quelques années, alors que je visi­tais le vil­lage de Beche­rel, tout entier ou presque dédié au livre. Et je l’ai redé­cou­vert par hasard cette semaine, car il semble être dis­tri­bué main­te­nant dans les points Relay des gares. Peut-être un choix qui élar­gi­ra les lec­teurs du titre.

Autres publications

Il arrive sou­vent, si l’on s’y inté­resse, que l’on ait entre les mains un exem­plaire d’une revue ou d’un jour­nal inté­res­sant. J’ai ain­si pu feuille­ter un jour­nal auver­gnat, un peu dans l’es­prit de la gali­pote, mais en plus petit for­mat, du A4 je crois, avec un canard en pre­mière de cou­ver­ture. Impos­sible de retrou­ver son nom. Tout pareil, un ami m’a­vait par­lé d’un col­lec­tif qui édite régu­liè­re­ment un petit docu­ment qui relève les uti­li­sa­tions abu­sives ou mal­adroites des sta­tis­tiques dans les publi­ca­tions et articles de presse, mais impos­sible là encore de me sou­ve­nir du nom de ce groupe, même avec l’aide de moteurs de recherche.

Si vous avez la réponse à ces deux énigmes, ou si vous aus­si avez des titres à faire par­ta­ger, n’hé­si­tez pas, uti­li­sez les commentaires !