Billet qui se lève tôt

Bigre !

La France qui se lève tôt est en marche… arrière !

Bien mal­gré nous, et pour des rai­sons indé­pen­dantes de notre volon­té (voir ici, et ), nous avons fait par­tie de la France qui se lève tôt. C’é­tait l’oc­ca­sion rêvée pour nous d’al­ler s’ha­bi­tuer à cette vie mati­nale qui doit doré­na­vant deve­nir notre quotidien.

Après avoir pas­sé quelque temps à pla­ni­fier la jour­née avec soin, l’im­mer­sion com­mence par le mar­ché. La jour­née est déjà bien avan­cée, il est alors déjà 8h30 lorsque nous arri­vons aux pre­miers étals. Quelle n’est pas notre sur­prise de décou­vrir le mar­ché qua­si­ment vide ! Est-il déjà trop tard ? À y réflé­chir, cette hypo­thèse nous semble impro­bable sachant qu’il faut tra­vailler plus !

Nous sup­po­sons alors que c’est plu­tôt une consé­quence des nou­velles habi­tudes des clients : Ceux-ci devant se lever tôt et tra­vailler dur, ils ne peuvent plus venir flâ­ner devant les étals. C’est donc avec quelques inquié­tudes que nous nous sommes deman­dés si l’ar­rêt de mort des mar­chés n’a­vait pas été signé.

Nous avons conti­nué notre immer­sion dans cette nou­velle vie vers l’é­pi­ce­rie asia­tique du coin sur le coup des 9 heures. Mal­heu­reu­se­ment à cette heure-ci le Bui-Bui était fer­mé. Cela ne nous étonne que peu.

Cette bou­tique étant tenue par des jeunes ils ont du pas­ser toute la nuit au BBox, ils ne se sont pro­ba­ble­ment pas encore mis à ce nou­veau mode de vie de dur labeur…

Devant tant de dif­fi­cul­tées – les nou­velles pré­ro­ga­tives n’é­tant mani­fes­te­ment pas encore au goût du jour – nous déci­dons d’al­ler attendre un peu à la ter­rasse d’un bis­trot, pro­fi­ter de ce soleil fur­tif qui tra­verse une période bien capri­cieuse. Et là c’est le drame ! toutes les ter­rasses qui se prètent à notre vue sont fer­mées, déci­dé­ment c’est généralisé.

Nous ne nous décou­ra­geons pas pour autant et déci­dons d’al­ler tra­vailler. En effet il ne suf­fit pas de se lever tôt, mais il faut éga­le­ment bos­ser dur ! Nous finis­sons donc par échouer au Bureau et com­men­çons à tra­vailler cet article.

Photo de l’équipe au bureau

Mora­li­té : la France qui se lève tôt est une France bourrée…

de talent.

Ce billet, co-écrit avec Don­na et Bren­don, est éga­le­ment dis­po­nible sur leurs blogs respectifs. 

Passage à wordpress

Depuis le début de ce blog, j’u­ti­li­sais dot­clear, la pre­mière ver­sion du nom. J’é­tais assez satis­fait, je l’a­vais modi­fié sur de nom­breux points pour qu’il cor­res­ponde à ce que je vou­lais en faire…

Mais voi­là, sur cer­tains points il ne me conve­nait pas. Ce qui m’a fait défi­ni­ti­ve­ment envie d’en chan­ger, c’est la manière dont le déve­lop­pe­ment de la ver­sion 2 de dot­clear a été gérée. Le déve­lop­pe­ment à code fer­mé, sans suivre les sug­ges­tions des uti­li­sa­teurs, très proche de l’es­prit mozilla foun­da­tion, ne m’a vrai­ment pas plut.

Aus­si je passe aujourd’­hui à word­press… Je ne sais pas encore si vos aggré­ga­teurs s’en sor­ti­ront, j’es­père réus­sir à faire les redi­rec­tions htac­cess qu’il faut… On ver­ra si ça marche.

Ayant refait le thème du blog pour word­press, je le met en ligne, comme l’é­tait la ver­sion dot­clear. Vous la trou­ve­rez ici : jmtrivial.tbz2

Festival du film engagé

L’é­té approche, on le sent. Les fes­ti­vals et autres ani­ma­tions cler­mon­toises com­mencent à fleu­rir. Après les arts en balade hier, un nou­vel évé­ne­ment : du 16 au 20 mai 2007, le Fes­ti­val du film enga­gé, orga­ni­sé par l’Uni­ver­si­té popu­laire et citoyenne du Puy-de-Dôme. Le pro­gramme semble assez divers, et les films suf­fi­sam­ment rare­ment pro­je­tés pour que ce soit intéressant.

Liberté, Égalité, Fraternité

Liber­té
« les four­nis­seurs d’ac­cès à Inter­net […] conservent toutes les traces des inter­nautes et des abon­nés au mobile » (Le Monde, 20 avril 2007)
Après la mul­ti­pli­ca­tion des camé­ras de sur­veillance dans les com­munes aux muni­ci­pa­li­tés UMP et FN, l’ar­ri­vée des pas­se­ports élec­tro­niques, on nous pro­met un inter­net sympathique.

Éga­li­té
«  la pos­si­bi­li­té de tra­vailler plus pour gagner plus » (Pro­gramme pré­si­den­tiel 2007 de Nico­las Sarkozy)
Quand il n’y a déjà pas assez de tra­vail pour toute la popu­la­tion, il n’est pas très éga­li­taire d’au­to­ri­ser ceux qui ont déjà un tra­vail à pou­voir tra­vailler encore plus.

Fra­ter­ni­té
« racailles », chô­meurs « ne [refusent pas] plus de deux offres d’emploi suc­ces­sives qui cor­res­pondent à [leur] for­ma­tion », etc.
Frag­men­ter la popu­la­tion et la dres­ser les uns contre les autres, quel bel exemple de fraternité…

« La France, tu l’aimes ou tu la quittes », a dit notre futur pré­sident ? Vu le peu de cas qu’il fait des valeurs fon­da­trices de notre démo­cra­tie, on peut consi­dé­rer qu’il doit lui aus­si nous quit­ter, non ? Ou alors ce n’est pas un homme de parole…

Bergen, Norvège

Je suis un peu assom­mé par le résul­tat – certes atten­du – de l’é­lec­tion pré­si­den­tielle, aus­si je pré­fère écrire un billet sur un autre sujet… La semaine der­nière, j’é­tais accueilli dans un labo­ra­toire de recherche avec lequel j’ai com­men­cé à tra­vailler, à Ber­gen, en Norvège.

Alors qu’il avait plut sans inter­rup­tion pen­dant 80 jours, j’ai eu la chance énorme d’ar­ri­ver au moment où le soleil fai­sait son appa­ri­tion majes­tueuse. Je vous laisse appré­cier les photos :

Second tour : un choix délicat

Lors des élec­tions pré­si­den­tielles de 2002, nous devions choi­sir de voter pour l’ex­trême droite ou la droite dite « clas­sique ». Nous nous étions tous moti­vés pour voter pour la démo­cra­tie, qui avec un gant, qui avec une pince à linge. Puis nous nous étions juré que plus jamais ça n’arriverait.

5 années ont pas­sé. Et nous voi­là de nou­veau devant un nou­veau choix. Si l’on se fiait à la culture des par­tis de cha­cun des can­di­dats, on pour­rait dire qu’on a affaire cette fois-ci à un vote clas­sique gauche-droite. Mais entre temps, la per­son­na­li­té de Nico­las Sar­ko­zy, sou­te­nu par ses amis a net­te­ment inflé­chit le débat poli­tique. On note par exemple que plus de la moi­tié du pro­gramme de 2002 de Jean-Marie Le Pen a été repris par Nico­las Sar­ko­zy dans son pro­gramme de 2007. De la même manière, Ségo­lène Royal a net­te­ment orien­té son pro­gramme du côté sécu­ri­taire et répressif.

Aus­si, j’ai la sen­sa­tion d’être aujourd’­hui devant un choix assez simi­laire à celui de 2002 : faire bar­rage à un can­di­dat de la droite dure, en votant pour une can­di­date de centre droit, ou choi­sir de voter blanc pour mon­trer à quel point ce sys­tème de scru­tin n’est pas pour moi démo­cra­tique (voir un pré­cé­dent billet sur la démo­cra­tie). Car après tout, on ne peut attendre de posi­tif d’au­cun de ces deux candidats…

J’ai assez vite éli­mi­né aus­si la solu­tion de voter pour Nico­las Sar­ko­zy. Ce choix n’est cepen­dant pas com­plè­te­ment irré­flé­chi. En effet, si je trouve hon­teux et anti-démo­cra­tique le dis­cours des gens qui poussent le vote utile au pre­mier tour (« votez pour le can­di­dat de l’un des deux par­tis majo­ri­taires, ne vous dis­per­sez pas »), je ne trouve pas com­plè­te­ment stu­pide le dis­cours qu’on entend par­fois pour le second tour : « votez pour le pire, que les gens com­prennent pen­dant 5 ans ce que ça veut dire, et ne refassent plus l’erreur. »

Pour résu­mer, pour moi la ques­tion se place entre voter blanc et voter contre l’ex­trême droite.

Les Ti’gustes

Nous avons orga­ni­sé pour la pre­mière fois avec les Vaches Rouges un café ani­mal à des­ti­na­tion des enfants. Nous par­lions aujourd’­hui des héris­sons, et avions pré­pa­ré dif­fé­rents jeux et infor­ma­tions pour les enfants. Nous avons déjà pris ren­dez-vous pour orga­ni­ser deux autres après-midi au même endroit, les pro­chaines fois sur les ani­maux de nos jar­dins, et celle d’a­près sur les chats.

Si vous êtes déjà pas­sés par Cler­mont-Fer­rand, vous connais­sez sans doute les Augustes, le café-lec­ture asso­cia­tif. C’est un endroit bouillon­nant, où l’on peut venir lire tran­quille­ment dans l’a­près-midi, et où les asso­cia­tions se bous­culent presque pour orga­ni­ser des soi­rées. Depuis les cafés anglais jus­qu’aux cafés lec­ture, en pas­sant par les cafés homos ou peñas anti-cor­ri­da, on trouve de tout.

L’en­droit où nous avons orga­ni­sé le café héris­son aujourd’­hui se situe un peu plus au sud dans la ville, et fonc­tionne exac­te­ment sur le même prin­cipe. Cepen­dant il est ici à des­ti­na­tion des enfants. Et le pro­gramme des jour­nées est génial : danse, contes, etc. On peut bien sûr venir aus­si sim­ple­ment pour prendre un verre et pas­ser un moment avec ses enfants, assis à des tables à leur hau­teur, bou­qui­ner et jouer…

Le site inter­net est pour l’ins­tant un peu pauvre, mais vous y trou­ve­rez déjà le programme :

C’est sûr, j’y retour­ne­rais avec ma fille, ce lieu est génial !

La pluie

L’a­rai­gnée Jip­sy monte à la gouttière,
Tiens voi­là la pluie, Jip­sy tombe par terre,
Mais le soleil a chas­sé la pluie !

Alors…

Alors quoi ?

Alors…

L’a­rai­gnée Jip­sy monte à la gouttière,
Tiens voi­là la pluie, Jip­sy tombe par terre,
Mais le soleil a chas­sé la pluie !

Alors…

Alors quoi ?

Alors…

L’a­rai­gnée Jip­sy monte à la gouttière,
Tiens voi­là la pluie, Jip­sy tombe par terre. point.

Machines à voter

Pour quelques jours en visite chez mes parents à Nantes, j’en ai pro­fi­té pour faire un petit tour à la Facul­té des Sciences de Nantes, l’u­ni­ver­si­té de ma jeu­nesse scien­ti­fique (si si, je suis un peu un vieux). Manque de chance, je suis tom­bé en pleine période de vacances, et beau­coup de gens que je sou­hai­tais voir n’é­taient pas là. J’ai tout de même réus­si à voir Chan­tal Engue­hard, une ensei­gnant-cher­cheur en infor­ma­tique avec qui j’a­vais tra­vaillé il y a quelques années au site inter­net du laboratoire.

Depuis quelques temps, Chan­tal com­mu­nique avec suc­cès pour dénon­cer l’u­ti­li­sa­tion des machines à voter. Peut-être n’en avez-vous pas enten­du par­ler, mais cette élec­tion pré­si­den­tielle de 2007 ver­ra l’ap­pa­ri­tion mas­sive de ces machines à voter, qui risque d’être obli­ga­toire pour près de 2 mil­lions d’é­lec­teurs. L’i­dée est de sup­pri­mer le sup­port papier et d’au­to­ma­ti­ser le dépouille­ment, entre autres. Seule­ment voi­là, si cette idée est inté­res­sante, c’est un véri­table dan­ger : pour qui connaît un peu le fonc­tion­ne­ment des ordi­na­teurs, il est évident que cette solu­tion n’est pas fiable et apporte de nom­breux risques de fraude, n’as­su­rant aucune fia­bi­li­té et empê­chant par exemple la véri­fi­ca­tion a pos­te­rio­ri.

De nom­breux citoyens ont donc com­men­cé depuis près d’un an à aler­ter l’o­pi­nion publique, s’ap­puyant sur des publi­ca­tions scien­ti­fiques qui démontrent les risques de ces machines à voter… Je vous invite donc à visi­ter le site du col­lec­tif qui regroupe les éner­gies autour de cette question :

N’ou­bliez pas de signer la pétition!!!

Annulation de la dette du Tiers Monde

La semaine der­nière, j’é­tais à Nan­cy pour l’édi­tion 2007 de l’É­cole Jeunes Cher­cheurs en Infor­ma­tique Mathé­ma­tique. La semaine a été pas­sion­nante d’un point de vue humain, pro­fes­sion­nel et personnel.

Je vou­lais aus­si pro­fi­ter de l’oc­ca­sion pour aller voir « Notre pain quo­ti­dien », un film de 2007 sur la pro­duc­tion agri­cole « moderne ». Comme il n’y a semble-t-il que 22 copies à cir­cu­ler en France, et qu’un ciné­ma de Nan­cy avait la chance de le pro­gram­mer, j’a­vais réser­vé mon jeu­di soir pour ça. Manque de chance, il n’é­tait pro­gram­mé que jus­qu’au mercredi.

J’ai fina­le­ment choi­si d’al­ler voir un film dont je ne connais­sais rien ou presque : « Nos amis de la banque », qui traite de la manière dont la Banque Mon­diale (BM) et le Fond Moné­taire Inter­na­tio­nal (FMI) gèrent l’emprunt des pays pauvres. La pro­jec­tion était sui­vie d’un débat sur la dette des pays du Tiers Monde, et ani­mée par un inter­ve­nant du Comi­té pour l’An­nu­la­tion de la Dette du Tiers Monde. La dis­cus­sion a été pas­sion­nante, les idées éclairantes.

J’é­tais déjà convain­cu de l’ab­sur­di­té de cette dette, mais la pro­jec­tion du film (un peu vieux, et pré­sen­tant les cra­va­tés comme des sau­veurs de l’A­frique) et les débats très com­plets qui ont sui­vi ont fini de m’ap­por­ter les argu­ments qui man­quaient. Voi­ci quelques idées sans ordre, qui res­tent de cette soi­rée débat :

  • Chaque année, le cumul de la dette (sens Nord->Sud) et du rem­bour­se­ment de la dette (sens Sud->Nord) est de 19 mil­liards de dol­lars dans le sens Sud->Nord (voir le site du CADTM). Et pour­tant ils sont de plus en plus endettés.
  • La dette n’est que la suite moderne de l’es­cla­vage. Ça fait plus de 6 siècles que cer­tains pays exploitent les hommes d’autres régions, en s’as­so­ciant avec les bour­geois locaux qui en pro­fitent pour s’en­ri­chir à outrance.
  • L’ac­tion de la FMI et de la BM n’a jamais favo­ri­sé l’in­dus­tria­li­sa­tion des pays en voie de déve­lop­pe­ment. Les actions ont au contraire faci­li­té l’ins­tal­la­tion à moindre frais d’u­sines de trans­na­tio­nales qui extraient pour une bou­chée de pain les richesses locales.
  • Or les pays euro­péens se sont indus­tria­li­sés graĉe au pro­tec­tion­nisme, alors que le FMI et la BM imposent un ultra libé­ra­lisme aux pays pauvres, qui se retrouvent dému­nis face au pro­tec­tion­nisme encore en cours en Europe, Amé­rique du Nord et Japon.
  • L’en­jeu est clai­re­ment l’ex­ploi­ta­tion des matières pre­mières à bas prix. Une exploi­ta­tion des peuples aussi.
  • L’ordre de gran­deur de la dette cumu­lée de tous les pays pauvres est le même que la dette de la France.

La loi des séries

Et voi­là. Après le disque dur du ser­veur la semaine der­nière, c’est la carte mère de ma machine de bureau qui a défi­ni­ti­ve­ment ren­du l’âme. Ça fai­sait près d’un an qu’elle était à l’a­go­nie, galère quo­ti­dienne des reboots pour cause de maté­riel récal­ci­trant à fonctionner.

Je me voyais enta­mer une période sans ordi­na­teur, parce que bon, c’est oné­reux ces bêtes-là. Et bien non. Romu et Romain sont des anges. Je les remer­cie ici de m’a­voir si gen­tille­ment assem­blé et offert une machine… Mer­ci!!!

La debian sid que j’ai ins­tal­lé des­sus semble plus stable que celle que j’a­vais ins­tal­lé et mis à jour régu­liè­re­ment depuis 4 ans. Merci !

De l’intérêt du /var sur un disque séparé

J’ai décou­vert aujourd’­hui l’in­té­rêt d’a­voir sépa­ré le réper­toire /var du réper­toire / sur un ser­veur. En effet, le disque dur le plus ancien est mort de sa belle mort hier soir. Or j’a­vais sur ce ser­veur plu­sieurs sites inter­net dont le wiki qui me sert à réflé­chir sur ma thèse, un cvs qui contient tout ce que j’ai fait depuis 2 ans au CHU puis au labo. Certes, l’a­vais des copies par­tielles, mais quel stress si j’a­vais per­du tout ça !

Heu­reu­se­ment, le réper­toire /var était sur un disque dur sépa­ré, plus récent (donc plus fiable). Bref, une fois avoir remis le sys­tème d’é­querre (même ver­sion de mys­ql, d’a­pache et de cvs), tout repart comme avant.

Mer­ci debian !

les voitures ça pollue

Par­fois quand on dis­cute de sujets qui me tiennent à cœur, j’ai ten­dance à avoir des réac­tions un peu épidermiques.

L’autre jour nous par­lions avec des amis de l’en­droit idéal où vivre. La ques­tion était de savoir s’il fal­lait mieux vivre dans le centre d’une ville, ou dans la péri­phé­rie. La ques­tion se posait pour quel­qu’un qui suit des cours au centre de la ville. Et l’une des per­sonnes autour de la table a dit : « il vaut mieux ne pas habi­ter dans le centre sur­tout quand on a un bébé, car c’est trop pol­lué ». Soit, c’est vrai. Un peu plus tard dans la conver­sa­tion, on avait donc fini par en conclure qu’­ha­bi­ter en péri­phé­rie, c’est mieux pour la qua­li­té de vie (pas de pol­lu­tion, etc). Et de conclure que de toute façon, il fal­lait une voi­ture pour se dépla­cer, car les trans­ports en com­mun ne sont pas effi­caces pour se rendre aux cours dans le centre.

Et là, je me suis un peu éner­vé. Je le regrette main­te­nant. Car c’est vrai que ce rai­son­ne­ment est le plus logique quand on a peu de temps dans la jour­née, un jeune enfant de qui s’oc­cu­per, et des cours à suivre : la voi­ture est une évi­dence. Les réseaux de trans­port en com­mun sont mals conçus. Tant qu’on vit seul, ça ne pose pas trop de pro­blème. Mais quand l’or­ga­ni­sa­tion fami­liale devient plus com­plexe, la solu­tion pédestre/transport en com­mun devient qua­si uto­piste, sur­tout si l’on travaille.

Cepen­dant, si ce rai­son­ne­ment est le plus logique indi­vi­duel­le­ment, c’est tout de même une aber­ra­tion : d’un côté, on reproche à la ville d’être pol­luée, et on pré­fère habi­ter au loin, et de l’autre côté on ne fait rien pour résoudre ce pro­blème, au contraire : on choi­si une solu­tion pra­tique qui est la cause prin­ci­pale de la pol­lu­tion en ville!!!

La réa­li­té est dure parfois…

Épicerie exotique à Clermont-Ferrand

Nous cher­chions cet après-midi avec une amie une épi­ce­rie asia­tique, à la recherche de tofu, d’algues et autres sauce soja pour com­po­ser des plats végé­ta­liens équi­li­brés, com­plets et gus­ta­ti­ve­ment inté­res­sants. Je me rap­pe­lais être déjà ren­tré dans une épi­ce­rie près du mar­ché Saint-Pierre, dans une rue qui remonte vers la cathé­drale. Nous y sommes retour­nés, mais mon amie a été très déçue par la bou­tique, qui tenait plus lieu de trai­teur que d’é­pi­ce­rie. De plus, les choix étaient vrai­ment ridi­cules. Nous com­men­cions à remon­ter vers la cathé­drale quand nous avons déci­dé d’al­ler poser la ques­tion à un bura­liste du quar­tier. L’homme, très gen­til, a fini par se rap­pe­ler de l’exis­tence du Bui bui…

En sui­vant ses indi­ca­tions, nous nous y sommes ren­dus. Et bien le Bui bui est une excel­lente épi­ce­rie. Les pro­duits sont divers, plein d’i­dées pour les plats végé­ta­riens, des pickle déli­cieux, l’am­biance très classe. Je crois que j’y retour­ne­rais souvent !

Les médecins et le végétarisme

Quand on est végé­ta­rien, et que l’on a aus­si fait ce choix pour ses enfants, il arrive que l’on ren­contre des méde­cins peu infor­més qui ne com­prennent pas ce choix, voire qui deviennent agres­sifs. Il n’est alors pas tou­jours très facile de se faire croire, même si l’on a pas­sé beau­coup de temps à se ren­sei­gner sur la dié­té­tique, les carences diverses, les sources de pro­téines, de fer ou de B12.

Le mois der­nier, j’ai eu l’oc­ca­sion de prendre contact avec Jérôme Ber­nard-Pel­let, un méde­cin géné­ra­liste végé­ta­lien. Ce der­nier m’a conseillé un docu­ment qui fait réfé­rence dans le domaine médi­cal, une revue des publi­ca­tions liées à l’a­li­men­ta­tion végé­ta­rienne, et publiée dans le jour­nal de l’A­me­ri­can Die­te­tic Asso­cia­tion en juin 2003, « revue qui fait par­tie des 120 revues médi­cales consi­dé­rées comme étant les plus poin­tues dans le monde ». Le docu­ment ori­gi­nal est en anglais, mais il m’a gen­tille­ment trans­mis une tra­duc­tion en fran­çais, qu’il conseille de trans­mettre à tout méde­cin scep­tique sur les ques­tions de végétarisme.

C’est avec son accord que je dif­fuse ici ce document :

Un de plus…

Je n’ai jamais voté blanc jus­qu’à pré­sent. Cepen­dant je viens d’a­jou­ter à la liste des hommes poli­tiques pour qui je ne vote­rais pas même s’il y avait en face un des popu­listes de la scène poli­tique fran­çaise. L’ex­cellent article « Bor­loo signe un chèque en bois de 2 mil­liards » du Canard enchaî­né de cette semaine a fini de me convaincre. On peut en effet y lire que notre cher ministre de l’emploi, du tra­vail et de la cohé­sion sociale, tou­jours plus fort dans les pro­messes, a enga­gé son minis­tère pour un mon­tant de 2 mil­liards dans les actions de l’Agence natio­nale pour la réno­va­tion urbaine, en sachant per­ti­nem­ment qu’il n’au­rait pas besoin de trou­ver une telle somme avant les élec­tions. Le canard signale pour­tant que devant l’é­nor­mi­té de la dette il a ten­té d’en faire endos­ser le prix aux col­lec­ti­vi­tés locales. Défi­ni­ti­ve­ment, ce gou­ver­ne­ment touche vrai­ment le fond, conti­nuant à enga­ger l’É­tat sur des frais impos­sibles tout en bais­sant les impôts nationaux.

L’é­chéance des élec­tions n’ar­range défi­ni­ti­ve­ment pas leur atti­tude méprisable.

Pénombre

La semaine der­nière j’é­tais à l’ENS à Ker Lann à l’oc­ca­sion des 10 ans du dépar­te­ment de mathé­ma­tiques. C’é­tait l’oc­ca­sion de ren­con­trer un peu de monde, de papo­ter. Je vou­lais en par­ti­cu­lier y croi­ser un ami, en cours de créa­tion d’en­tre­prise de ser­vices en logi­ciels libres. je savais qu’il était doc­teur en mathé­ma­tiques, mais je me deman­dais pour quelle rai­son il était aux 10 ans à Ker Lann. C’est en voyant son badge que j’ai com­pris : il était là pour pré­sen­ter l’as­so­cia­tion Pénombre.

Conti­nuer la lec­ture de Pénombre

Vous avez dit démocratie ?

Un sys­tème démo­cra­tique est un sys­tème où le peuple détient la sou­ve­rai­ne­té. Dans la plu­part des sys­tèmes poli­tiques dits démo­cra­tiques en fonc­tion­ne­ment, une par­tie du peuple élit régu­liè­re­ment ses repré­sen­tants et diri­geants. En France, on uti­lise lors des élec­tions pré­si­den­tielles un sys­tème de vote à deux tours, défi­nit par les articles 6, 7 et 58 de la consti­tu­tion fran­çaise. La plu­part de nos com­pa­triotes sont convain­cus que ce sys­tème est démo­cra­tique, et donc que même si l’on n’est pas d’ac­cord avec le fonc­tion­ne­ment de l’É­tat, alors il suf­fit d’ex­pri­mer ce que l’on pense lors de l’é­lec­tion. Notre voix serait alors enten­du comme celle des autres, et le choix du plus grand nombre serait retenu.

Cepen­dant, le résul­tat des élec­tions est très for­te­ment condi­tion­né par le mode de scru­tin. Il est facile de se rendre compte que le sys­tème que l’on uti­lise n’est pas démo­cra­tique : il faut voter utile plu­tôt que selon ce qu’on pense pour avoir une chance de voir des gens pas trop loin de notre posi­tion être élus. Dès lors qu’on ne peut pas voter selon ce que l’on pense, mais que l’on doit voter en fonc­tion du sys­tème de vote, alors il y a un pro­blème. Cepen­dant, beau­coup ont l’im­pres­sion qu’il n’y a pas d’autre manière de voter que la notre, et que le bipar­tisme crois­sant est natu­rel, qu’il faut s’y plier.

Or c’est pro­fon­dé­ment inexact. Dès le 18e siècle, un mathé­ma­ti­cien, le mar­quis de Condor­cet a défi­nit une méthode qui per­met de déter­mi­ner si le résul­tat d’une élec­tion est le plus proche de ce que pensent les votants ou non. Cette méthode s’ap­pelle la méthode de Condor­cet.

Cepen­dant, comme son nom l’in­dique, ce cri­tère n’est qu’un cri­tère. Il faut donc décrire des sys­tème de vote, puis les pas­ser aux cribles du cri­tère de Condor­cet pour déter­mi­ner s’il est vrai­ment démo­cra­tique ou non. Il est facile de véri­fier que sur de nom­breux exemples, le sys­tème de vote que nous uti­li­sons en France n’est pas démo­cra­tique. D’autres sys­tèmes de vote ont dont été éla­bo­rés. On peut par exemple citer le vote par appro­ba­tion, facile à mettre en place, fonc­tion­nant en un seul tour, et offrant une réponse de bien meilleure qua­li­té que notre tra­di­tion­nel système.

Il est étrange de pen­ser que notre classe diri­geante n’ai pas cher­ché à modi­fier le sys­tème d’é­lec­tion : après tout, plus il y aura de démo­cra­tie, mieux le pays avan­ce­ra. Cepen­dant, il est assez évident que pour les deux par­tis majo­ri­taires l’in­té­rêt d’un sys­tème de vote vrai­ment démo­cra­tique ne leur serait pas béné­fique : ils per­draient l’as­su­rance d’être élus envi­ron une fois sur deux. Cette simple consta­ta­tion per­met de dire que nous ne sommes pas vrai­ment dans un sys­tème démo­cra­tique, et qu’il sera cer­tai­ne­ment impos­sible de l’at­teindre un jour. Pour­tant, le simple fait de chan­ger le sys­tème d’é­lec­tion assu­re­rait que nos diri­geants soient plus proches de nos positions.

Pour aller un peu plus loin dans le sens d’un sys­tème réel­le­ment démo­cra­tique, c’est-à-dire dans un sys­tème où les déci­sions seraient prises en fonc­tion de la posi­tion de la majo­ri­té des élec­teurs, un pro­jet poli­tique, pour l’ins­tant expé­ri­men­tal, offre quelques pistes intéressantes :

Foie gras

Ne vous êtes-vous jamais deman­dé pour­quoi de plus en plus de pays inter­di­saient la pro­duc­tion et la vente de foie gras ? On pour­rait se dire qu’ils cherchent à boy­cot­ter des pro­duits fran­çais, l’un des prin­ci­paux pays pro­duc­teurs. Mais étran­ge­ment, ils ne le font pas avec le cham­pagne, un autre pro­duit dit « de luxe » pro­duit dans nos régions.

Peut-être que ces pays ont pris conscience de ça :

Ce film est récent et pré­sente rapi­de­ment com­ment on élève des canards dans l’op­tique de pro­duire du foie gras… Heu­reu­se­ment ici, il s’a­git d’un foie gras « de qua­li­té », sélec­tion­né par une entre­prise sérieuse…

Vous avez des doutes sur la vali­di­té de la pré­cé­dente vidéo, vous n’êtes pas convain­cus ? Décou­vrez l’Enquête au pays du foie gras.

Il est tel­le­ment facile d’é­vi­ter la souf­france, pour­quoi s’en pri­ver ? Bonnes fêtes de fin d’année !