Pictoparle, deuxième année de développement

Deuxième sai­son de déve­lop­pe­ment l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées récentes.

Après l’an­nonce de la sai­son 2 du déve­lop­pe­ment du pic­to­parle, j’ai com­men­cé dou­ce­ment à cor­ri­ger quelques points pro­blé­ma­tiques, notam­ment sur l’as­sem­blage de la boîte. Mais les choses ont traî­né, et j’ai un peu endor­mi le projet.

En mars 2021, deux de mes cor­res­pon­dantes ont expri­mé leur envie d’u­ti­li­ser Pic­to­parle pour faci­li­ter la com­mu­ni­ca­tion avec de pos­sibles uti­li­sa­trices. Voi­là qui redonne la moti­va­tion à amé­lio­rer l’ou­til, en sui­vant les recom­man­da­tions iden­ti­fiées en septembre.

La suite de cet article raconte les amé­lio­ra­tions appor­tées à Pic­to­parle pen­dant cette deuxième année.

Amélioration de la fabrique de pictoparle

J’ai com­men­cé par cor­ri­ger quelques bugs repé­rés dans la der­nière ver­sion publiée de la fabrique du pic­to­parle. En sep­tembre, j’a­vais ajou­té une seconde tablette aux maté­riels cible, mais je n’a­vais pas suf­fi­sam­ment tes­té cet ajout, et un cer­tain nombre de fonc­tion­na­li­tés étaient cassées.

J’ai ensuite ajou­té une fonc­tion­na­li­té évo­quée dans l’an­nonce de la sai­son 2, et pro­po­sée lors d’une dis­cus­sion avec Jéré­my. Lors­qu’on conçoit une planche, on peut expor­ter au for­mat zip la planche pour l’in­té­grer à la tablette. Depuis quelques temps, on pou­vait rechar­ger dans l’é­di­teur un zip expor­té, mais seule une par­tie de l’in­ter­face était rechar­gée. C’est main­te­nant toute l’in­ter­face d’é­di­tion qui est sau­vée, y com­pris les confi­gu­ra­tions liées à la tablette, et à la fabri­ca­tion de la cou­ver­ture par découpe laser.

Enfin, les fichiers géné­rés par la fabrique de pic­to­parle contiennent main­te­nant dans leur nom le modèle de tablette pour laquelle ils ont été conçus, afin d’é­vi­ter les erreurs d’é­tour­de­rie lors de la fabri­ca­tion du dis­po­si­tif. J’a­vais eu une mau­vaise expé­rience en sep­tembre, en me trom­pant de modèle lors de la géné­ra­tion des fichiers pour la découpe laser de planches.

Amélioration des documents à imprimer

Une par­tie des docu­ments géné­rés pour la fabri­ca­tion des planches est au for­mat pdf, l’une des pages impri­mable sur papier ther­mo­gon­flé, l’autre pour impres­sion papier avec le QRcode.

Pen­dant ce sprint, j’ai amé­lio­ré les infor­ma­tions ajou­tées à la page des­ti­née au QRcode, afin que le docu­ment contienne un maxi­mum d’in­for­ma­tions pour en faci­li­ter l’u­sage. En par­ti­cu­lier, il me sem­blait impor­tant d’a­voir un maxi­mum d’in­for­ma­tion impri­mées, pour que les uti­li­sa­teurs puissent tra­cer au mieux ce qu’ils font.

J’ai aus­si modi­fié les infor­ma­tions affi­chées sur la page ther­mo­gon­flée, pour que les voyants aient accès au nom asso­cié à chaque pic­to­gramme sans avoir à déclen­cher le son. C’est une fonc­tion­na­li­té qui m’a­vait été deman­dée par des accom­pa­gnants occa­sion­nels, afin de faci­li­ter l’ap­pro­pria­tion de l’ou­til par une nou­velle équipe.

docu­ment prêt à l’im­pres­sion, conte­nant une page pour le ther­mo­gon­flage, et une page pour l’im­pres­sion du QRcode.

Amélioration des fichiers de découpe de boîte

Quelques cor­rec­tions ont été appor­tées suite aux nou­velles expé­ri­men­ta­tions de découpe réa­li­sées en sep­tembre. Ces tests avaient mis en évi­dence des erreurs d’a­li­gne­ments de cré­ne­lage pour la deuxième tablette intro­duite, et le besoin d’un méca­nisme de détrom­page, pour évi­ter des assem­blages erronés.

Afin de faci­li­ter la suite du déve­lop­pe­ment, j’ai éga­le­ment fait un peu de réécri­ture de code. Cela fait, j’ai intro­duit des espaces et des chan­freins sur les cré­ne­lages pour faci­li­ter l’emboîtage des élé­ments, l’un des points cri­tiques iden­ti­fiés au Débrouillo’­Lab en septembre.

extrait du patron de découpe géné­ré pour la fabri­ca­tion de la boîte, avec ses cré­ne­lages chan­frei­nés et de lar­geur ajus­tée pour faci­li­ter l’assemblage.

En sui­vant les autres remarques des beta tes­teurs du Débrouillo’­Lab, j’ai ajou­té une numé­ro­ta­tion à gra­ver sur chaque pièce, pour faci­li­ter l’assemblage.

cap­ture d’é­cran du logi­ciel d’é­di­tion de fichiers dxf mon­trant les numé­ro­ta­tions à gra­ver pour faci­li­ter l’assemblage.

J’ai éga­le­ment cor­ri­gé quelques détails pour que l’as­sem­blage des planches et de la boîte se passe mieux.

Amélioration de l’application

Lors des essais pas­sés, j’a­vais à plu­sieurs reprises remar­quer que lorsque les uti­li­sa­teurs tou­chaient la tablette avec le bas de la main, tout en uti­li­sant les doigts pour déclen­cher le son asso­cié à un pic­to­gramme du haut de la planche, les inter­ac­tions étaient peu fiables. On ren­con­trait deux situa­tions : soit la tablette devient com­plè­te­ment muette, soit ce sont les pic­to­grammes du bas de l’é­cran qui s’activent.

Ces pro­blèmes sont intrin­sèques à la tech­no­lo­gie uti­li­sée par les tablettes pour détec­ter les mul­tiples appuis, et sont dif­fi­ci­le­ment solu­tion­nables. J’ai tout de même ajou­té un filtre qui ne consi­dère pas les double taps de bas d’é­cran dans le cas où un doigt touche le haut de l’é­cran. Ce n’est pas par­fait, mais c’est déjà mieux que rien.

Prise en charge d’une nouvelle tablette

Lors de dis­cus­sions pas­sées, nous avions dis­cu­té avec Jéré­my de la dif­fi­cul­té d’a­jou­ter de nou­velles tablettes à l’ap­pli­ca­tion et à la fabrique. Il fal­lait en effet modi­fier plu­sieurs fichiers, sans que cela ne soit très bien docu­men­té. J’ai donc pris le temps de modi­fier l’ap­pli­ca­tion pour qu’elle puisse inté­grer faci­le­ment de nou­velles confi­gu­ra­tions de tablettes, en uti­li­sant le même fichier au for­mat XML que celui uti­li­sé par la fabrique.

Cela m’a per­mis de rapi­de­ment inté­grer une nou­velle tablette, qui sera pro­chai­ne­ment mise dans les mains d’une nou­velle uti­li­sa­trice. L’é­quipe qui l’ac­com­pagne ayant pré­vu d’u­ti­li­ser une coque de pro­tec­tion, j’ai éga­le­ment ajou­té la pos­si­bi­li­té de fabri­quer la boîte et les planches en tenant compte de cette coque.

J’ai éga­le­ment amé­lio­ré l’er­go­no­mie de l’ap­pli­ca­tion pour qu’elle pro­pose au pre­mier démar­rage un menu per­met­tant de sélec­tion­ner la tablette uti­li­sée, afin d’a­voir direc­te­ment les bons réglages.

inter­face de fabri­ca­tion des planches qui intègre la pos­si­bi­li­té de décrire une coque spécifique.

Diffusion de l’application

Afin de faci­li­ter la dif­fu­sion de l’ap­pli­ca­tion, en plus de four­nir un fichier apk com­pi­lé sur le github du pro­jet pour chaque ver­sion majeure du pro­jet, j’ai pris le temps de mettre l’ap­pli­ca­tion à dis­po­si­tion sur Google Play, un moyen plus grand public d’es­sayer l’application.

L’ap­pli­ca­tion Pic­to­parle sur Google Play.

J’ai éga­le­ment pris le temps de rédi­ger une docu­men­ta­tion pour faci­li­ter l’ins­tal­la­tion et la confi­gu­ra­tion de l’application.

Conclusion

Avec les pre­miers uti­li­sa­teurs exté­rieurs, je serai pro­ba­ble­ment ame­né à appor­ter des amé­lio­ra­tions à l’ap­pli­ca­tion et aux outils de l’é­co­sys­tème Pic­to­parle, afin d’en per­mettre l’a­dop­tion plus aisée. À suivre donc, car nous sommes à l’aube de la troi­sième sai­son de développement !

Pictoparle, saison 2

Cet été, j’ai fait une pause dans le déve­lop­pe­ment de Pic­to­parle, l’ou­til de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée que je déve­loppe depuis le début de l’an­née 2020. Le site inter­net pré­sente son fonc­tion­ne­ment actuel, et l’a­van­cée de son développement.

Pen­dant l’é­té, j’ai iden­ti­fié des limi­ta­tions dans cette pre­mière ver­sion, et la semaine qui vient de s’é­cou­ler a été l’oc­ca­sion de com­men­cer à fabri­quer un deuxième exem­plaire de Pic­to­parle, car le pre­mier est main­te­nant dans les mains d’une uti­li­sa­trice et de ses accompagnant·e·s. J’ai aus­si pu échan­ger avec de nom­breuses per­sonnes, afin de faire une syn­thèse des besoins. Je suis main­te­nant prêt à reprendre le déve­lop­pe­ment de Pic­to­parle. Peut-être pas à la même fré­quence que pen­dant la pre­mière par­tie de l’an­née, mais régu­liè­re­ment, j’ap­por­te­rai des amé­lio­ra­tions. Pic­to­parle devien­dra de plus en plus adap­té aux besoins. 

Dans la suite de ce billet, je fais l’é­tat des lieux des besoins d’a­mé­lio­ra­tion identifiés.

Améliorations des interactions

Pen­dant l’é­té, nous avons uti­li­sé Pic­to­parle dans plein de situa­tions dif­fé­rentes. Nous avons repé­ré quelques dif­fi­cul­tés d’u­sage. Pic­to­parle doit donc être modi­fié, ce qui a déjà en par­tie été initié :

  • il arrive que la paume de la main déclenche invo­lon­tai­re­ment le son asso­cié à un pic­to­gramme de bas de tablette quand la main explore le haut. Le double tap devra être amé­lio­ré pour évi­ter ces désagréments.
  • il arrive que le double tap marche mal. Il fau­dra régler le délai entre deux taps. Il s’a­git plus d’a­jus­te­ments qu’autre chose.
  • quand il y a beau­coup de lumière alen­tours, la détec­tion du QRcode se passe mal, et par­fois même Pic­to­parle ne détecte pas le fait que la planche ait été posée. J’ai iden­ti­fié quelques rai­sons de ce dys­fonc­tion­ne­ment, et com­men­cé à modi­fier en consé­quence la forme des planches. Les pro­chaines semaines seront l’oc­ca­sion de véri­fier que cette cor­rec­tion suffit.

Améliorations de la présentation des planches

En dis­cu­tant avec des accompagnant·e·s qui décou­vraient le pro­to­type, nous avons fait le constat qu’il pou­vait man­quer sur la planche des infor­ma­tions per­met­tant de s’ap­pro­prier faci­le­ment le dis­po­si­tif. En par­ti­cu­lier, j’a­jou­te­rai prochainement :

  • Pour chaque pic­to­gramme, un sous-titre écrit sur la planche qui indique ce que décrit le pic­to­gramme, à des­ti­na­tion des accompagnant·e·s. On pour­ra par exemple l’im­pri­mer dans une cou­leur pâle pour qu’elle ne soit pas thermogonflée.
  • Pour chaque planche, une ins­crip­tion qui nomme la planche, pour les accompagnant·e·s.
  • On pour­ra aus­si ima­gi­ner une ver­sion en relief de cette iden­ti­fi­ca­tion de planche.

Création de nouvelles planches

Après les trois pre­mières planches qui sont main­te­nant uti­li­sées (repas, acti­vi­tés de loi­sir et fun), nous sommes en train de conce­voir avec une ergo­thé­ra­peute et une édu­ca­trice spé­cia­li­sée deux nou­velles planches, l’une des­ti­née aux jeux de socié­té, et l’autre des­ti­née à l’ac­ti­vi­té de cuisine.

De nou­veaux pic­to­grammes sont des­si­nés, et ces deux planches vien­dront pro­chai­ne­ment rejoindre les trois premières.

Amélioration des plans de fabrication de la boîte

J’ai pro­fi­té de la réou­ver­ture du Débrouillo’­Lab, le fablab des Petits Débrouillards ins­tal­lé récem­ment à la Goguette pour aller décou­per une nou­velle boîte, et ain­si fabri­quer un deuxième prototype.

La décou­peuse laser du Débrouillo’Lab

Pen­dant la fabri­ca­tion, et en échan­geant avec Jen­ni­fer et Samuel, j’ai iden­ti­fié de nom­breuses amé­lio­ra­tions possibles :

  • Il faut mesu­rer avec une grande pré­ci­sion les planches, sinon l’as­sem­blage se passe dif­fi­ci­le­ment. Par exemple, j’a­vais trou­vé des planches medium A4 à un peu plus d’un euro la planche, avec une épais­seur annon­cée de 2 mil­li­mètres. Dans les faits, elle mesurent 2,3 mil­li­mètres, et j’au­rais dû ajus­ter cette épais­seur dans la fabrique de Pic­to­parle.
  • Il faut bien choi­sir le kerf. Dans la construc­tion que nous avons faite, nous avions réglé un kerf de 3/10 de mil­li­mètres, mais c’é­tait trop large. On pour­rait indi­quer sur la page qu’un kerf trop fin est pré­fé­rable à un kerf trop large, puis­qu’a­près l’as­sem­blage, on colle.
  • L’as­sem­blage n’est pas facile car il manque des ins­crip­tions. Une idée consis­te­rait à gra­ver sur les pièces une numé­ro­ta­tion des pièces et de leur lieu de fixation.
  • On pour­rait pla­cer les pièces dans l’ordre d’as­sem­blage sur la planche.
  • Cer­tains cré­ne­lages sont peut-être orien­tés dans le mau­vais sens, et leur assem­blage est complexe. 
  • Il pour­rait être per­ti­nent d’ar­ron­dir les coins des cré­ne­lages, pour que l’as­sem­blage se fasse plus facilement.
  • On pour­rait ima­gi­ner dépla­cer les cré­ne­lages d’as­sem­blage pour en faire aus­si des détrom­peurs d’o­rien­ta­tion des pièces.
  • On pour­rait aus­si ajou­ter une gra­vure pour loca­li­ser l’en­droit où col­ler le QRcode et le papier ther­mo­gon­flé, pour en faci­li­ter l’assemblage. 

De manière géné­rale, il fau­dra aus­si revoir le conte­nu des pdf qui per­mettent d’im­pri­mer QRcode et feuille ther­mo­gon­flée, pour que le numé­ro de la planche reste écrit à côté du QRcode, et que le pdf contienne les para­mètres (nom de la planche, type de tablette, mise à l’é­chelle, etc.). Cela per­met­tra de véri­fier que les docu­ments sont les bons avant l’impression.

Correction de bugs dans la fabrique

À l’oc­ca­sion de la découpe pour le nou­veau pro­to­type, conçu autour d’une tablette de modèle dif­fé­rent, nous avons consta­té quelques bugs dans la fabrique :

  • La géné­ra­tion de cer­tains cré­ne­lages rate com­plè­te­ment quand la planche devient très fine. Les deux par­ties ne s’as­semblent plus.
  • Quand on a vou­lu fabri­quer la planche, le choix du modèle de tablette n’a pas été pris en compte, et on a décou­pé deux fois une planche pour le mau­vais modèle de tablette. Les fichiers géné­rés pour­rait por­ter le nom du modèle de tablette, en plus du nom de la planche.

Faciliter la contribution

En dis­cu­tant avec Jéré­my, une per­sonne inté­res­sée à la par­tie logi­cielle du pro­jet, j’ai remar­qué que la manière d’a­jou­ter un nou­veau modèle de tablette à l’ap­pli­ca­tion n’é­tait pas facile. Je pré­vois donc dans les temps prochains :

  • D’u­ti­li­ser les mêmes fichiers xml côté fabrique et côté appli­ca­tion Android, et de réduire au maxi­mum les endroits où il faut ajou­ter des informations.
  • De rédi­ger un docu­ment qui explique com­ment mesu­rer une tablette exis­tante pour pou­voir l’a­jou­ter faci­le­ment à celles pro­po­sées par la fabrique de Pictoparle.
  • Le fichier zip géné­ré par la fabrique devrait aus­si conte­nir les infor­ma­tions de fabri­ca­tion, et notam­ment le type de tablette. Cela per­met­trait de régler auto­ma­ti­que­ment les réso­lu­tions dans l’ap­pli­ca­tion sans devoir pas­ser par le menu de confi­gu­ra­tion. Cela per­met­trait aus­si de sau­ver l’é­di­tion d’une planche pour la reprendre plus tard, en gar­dant aus­si les réglages de fabrication.

Ajout d’un lecteur multimédia

La pre­mière uti­li­sa­trice de Pic­to­parle est une très grande consom­ma­trice d’his­toires audio. Les dif­fé­rents endroits où elle est accueillie lui pro­posent des acti­vi­tés, mais il serait inté­res­sant que Pic­to­parle per­mette aus­si d’é­cou­ter des histoires. 

L’i­dée serait cette année d’é­tendre Pic­to­parle pour qu’en plus des planches de com­mu­ni­ca­tion, il y ait des planches d’ac­ti­vi­té. On pour­rait par exemple avoir une planche conte­nant quelques pic­to­grammes : petite his­toire, moyenne his­toire, longue his­toire pour lan­cer une his­toire, puis un pic­to­gramme pause. Le déclen­che­ment d’un pic­to­gramme his­toire lan­ce­rait une nou­velle his­toire, après avoir dit son nom et sa durée grâce à la syn­thèse vocale, en choi­sis­sant la pro­chaine dans la liste cor­res­pon­dante. Le pic­to­gramme pause per­met­trait d’ar­rê­ter la lec­ture, ou de la reprendre (en indi­quant le nom de l’his­toire, et la durée restante).

Pictoparle, treizième sprint

Trei­zième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Ce sprint a été l’oc­ca­sion d’as­sem­bler une ver­sion défi­ni­tive du deuxième pro­to­type phy­sique avec medium et papier ther­mo­gon­flé. Cela a per­mis d’i­den­ti­fier puis d’a­mé­lio­rer plu­sieurs détails dans les inter­ac­tions. La vidéo ci-des­sous pré­sente le fonc­tion­ne­ment com­plet du prototype :

Démons­tra­tion du fonc­tion­ne­ment de Pic­to­parle, dans une ver­sion qua­si­ment prête à la diffusion.

Pen­dant ce sprint, j’ai véri­fié que la tech­nique de col­lage que j’a­vais pré­vu d’u­ti­li­ser assu­rait la tenue atten­due. Ce type de colle per­ma­nente en ruban est d’une tenue qui semble à toute épreuve.

Pen­dant ce sprint, j’ai éga­le­ment tra­vaillé sur la taille des QRCodes. Dans les ver­sions pré­cé­dentes, leur lar­geur était de 3 cen­ti­mètres, ce qui impo­sait d’a­voir en haut des planches une exten­sion rectangle. 

Un QRcode impri­mé, deux QRcodes des­si­nés à la main.

En dimi­nuant la taille du QRcode, on gagne d’une part en com­pa­ci­té de la planche en reti­rant cette exten­sion, mais on amé­liore aus­si la détec­tion des planches. Avant cet ajus­te­ment, on devait gar­der sta­tique la planche avec un angle d’en­vi­ron 30 degrés pour que la détec­tion se fasse. Avec cette nou­velle dis­po­si­tion, l’angle est beau­coup plus natu­rel (de l’ordre de 10 degrés). Les QRcodes des­si­nés à la main sont bien sûr moins bien recon­nus, il me suf­fi­ra de les réim­pri­mer pour confir­mer leur fonctionnement.

La fabrique de pic­to­parle a bien sûr été mise à jour pour prendre en compte cette modi­fi­ca­tion, et les fichiers qu’elle génère cor­res­pondent à cette nou­velle disposition.

Mise en relief des pic­to­grammes par gommettes.

Pen­dant ce sprint, j’ai éga­le­ment réa­li­sé une planche au conte­nu « fun », com­po­sé de courts extraits de dia­logues de livres audios, pour expé­ri­men­ter un usage ludique, com­plé­men­taire de la fonc­tion ini­tiale de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée. L’ob­jec­tif est de faci­li­ter l’ap­pro­pria­tion de l’ou­til par le jeu. Pour cette planche, j’ai aus­si expé­ri­men­té l’u­ti­li­sa­tion de gom­mettes, une mise en relief alter­na­tive au ther­mo­gon­flage, et tout aus­si fonctionnelle.

Plu­sieurs aspects ont éga­le­ment été amé­lio­rés dans la fabrique de pic­to­parle, comme iden­ti­fié lors du sprint pré­cé­dent. On peut citer l’a­jus­te­ment de la taille des planches pour un assem­blage sans frot­te­ment, et la modi­fi­ca­tion de la forme des fenêtres des­ti­nées à lais­ser le son pas­ser des hauts-par­leurs, pour évi­ter une fra­gi­li­té iden­ti­fiée pré­cé­dem­ment. Des faci­li­tés ont été appor­tées sur la géné­ra­tion du QRcode, sur les mes­sages d’er­reur en cas de mau­vais glisser/déposer.

L’ap­pli­ca­tion Pic­to­parle a éga­le­ment été amé­lio­rée sur de nom­breux aspects, à la fois dans la finesse des inter­ac­tions (détec­tion de la planche, détec­tion des double taps), mais éga­le­ment sur son ergo­no­mie de fonc­tion­ne­ment, en pre­nant en compte des uti­li­sa­tions atypiques.

La ges­tion des planches avec conte­nus par­tiels (par exemple du son mais pas d’i­mage) a été conso­li­dée, notam­ment pour per­mettre la concep­tion de la planche « fun » pré­cé­dem­ment citée.

Et la suite ?

Avec ce sprint, je pense être arri­vé à une pre­mière ver­sion dif­fu­sable. La période esti­vale sera l’oc­ca­sion d’une petite pause dans le déve­lop­pe­ment de Pic­to­parle, où nous aurons l’oc­ca­sion de tes­ter l’ou­til en situa­tion réelle. J’i­den­ti­fie­rai pro­ba­ble­ment des amé­lio­ra­tions à appor­ter, mais je pense que ça sera à la marge.

Ren­dez-vous donc en sep­tembre, pour faire le point sur l’u­ti­li­sa­tion de cette pre­mière ver­sion com­plè­te­ment fonctionnelle !

Pictoparle, douzième sprint

Dou­zième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Cette semaine, j’ai tra­vaillé à deux aspects com­plé­men­taires : assem­blage d’un pro­to­type de boî­tier en medium, et amé­lio­ra­tion de l’application.

Boîtier en medium

La semaine pas­sée, j’a­vais fina­li­sé la com­mande de découpe chez Sculp­teo, et j’ai reçu cette semaine par la poste les dif­fé­rents élé­ments décou­pés, prêts à l’as­sem­blage. L’en­semble était très bien pro­té­gé pour un envoi par la poste.

Le patron de découpe avait été ajus­té au plus près, pour que l’as­sem­blage puisse se faire juste en force. Mais cer­taines petites pièces tenaient dif­fi­ci­le­ment, et je vou­lais m’as­su­rer que le boî­tier ne se démonte pas. Je me suis donc atte­lé à l’as­sem­blage par col­lage de l’en­semble des élé­ments, l’oc­ca­sion de faire un beau time­laps (je com­mence à me prendre au jeu du you­tube game) :

Assem­blage avec super­glue des élé­ments du boî­tier de Pictoparle.

J’ai ain­si pu obser­ver quelques menus détails qu’il me fau­dra ajus­ter sur le patron de découpe : 

  • Dimi­nuer de quelques dixièmes de mil­li­mètres la hau­teur de la planche, pour que l’as­sem­blage se passe bien. En effet, j’ai dû pon­cer un peu les planches pour qu’elles passent sans for­cer dans le boîtier.
  • Ajus­ter les fenêtres des hauts-par­leurs, dont le cadre supé­rieur est trop fin. En effet, j’en ai cas­sé un pen­dant l’as­sem­blage, car il faut for­cer un peu pour que les par­ties s’emboîtent, et je n’a­vais pas fait atten­tion à la soli­di­té de ces par­ties fines.

Excep­té ça, je suis très très content du ren­du final, qui sera je crois plei­ne­ment fonc­tion­nel. Il ne me reste plus qu’à tes­ter avec de vraies planches ther­mo­gon­flées, ça sera pour la semaine prochaine.

Amélioration de l’application

J’ai pris le temps d’a­mé­lio­rer Pic­to­parle sur plu­sieurs points, en sui­vant les obser­va­tions que j’a­vais pu faire lors de sa décou­verte par plu­sieurs uti­li­sa­trices. La vidéo ci-des­sous pré­sente l’u­ti­li­sa­tion de Pic­to­parle avec toutes ces améliorations :

Uti­li­sa­tion de Pic­to­parle avec le boî­tier en medium, et les amé­lio­ra­tions récentes de l’application.

En résu­mé, voi­ci les amé­lio­ra­tions appor­tées avec cette version :

  • Amé­lio­ra­tion de la détec­tion des QRcodes, en rédui­sant le temps entre deux ten­ta­tives de reconnaissance.
  • Modi­fi­ca­tion de la pre­mière page, plus gra­phique, et sans texte inutile.
  • Amé­lio­ra­tion de l’in­ter­face uti­li­sa­teur, et notam­ment de la navi­ga­tion entre les dif­fé­rentes pages de l’ap­pli­ca­tion. L’en­semble est (je l’es­père) main­te­nant plus intuitif.
  • Ajout de pré-réglages de tailles d’é­crans dans les pré­fé­rences pour sim­pli­fier la confi­gu­ra­tion de l’application.
  • Ajout d’une planche oui/non, conçue pour une réso­lu­tion plus petite, per­met­tant une démons­tra­tion fonc­tion­nelle sur smartphone.

Prochains sprints

Les pro­chains sprints seront l’oc­ca­sion de tes­ter de manière plus inten­sive Pic­to­parle, et de l’a­mé­lio­rer pour que son uti­li­sa­tion devienne tou­jours plus confor­table. Par­mi les amé­lio­ra­tions atten­dues, je pense par exemple à l’a­mé­lio­ra­tion de la détec­tion du QRcode, et au réglage du double tap. Je l’ai évo­qué plus haut, il sera éga­le­ment néces­saire d’a­jus­ter un peu le patron du boî­tier pour évi­ter de devoir pon­cer les pièces à la réception.

Pictoparle, onzième sprint

Onzième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Utiliser ses propres voix

La prin­ci­pale contri­bu­tion visible de ce sprint concerne la pos­si­bi­li­té d’u­ti­li­ser des enre­gis­tre­ments per­son­na­li­sées plu­tôt que la syn­thèse vocale d’An­droid. Cela a impli­qué de modi­fier à la fois la fabrique de pic­to­parle et l’ap­pli­ca­tion pic­to­parle. La vidéo ci-des­sous en pré­sente le fonctionnement :

Démons­tra­tion de l’in­té­gra­tion de sons enre­gis­trés dans l’ap­pli­ca­tion Pictoparle.

La fabrique de Pic­to­parle per­met donc d’as­so­cier à chaque pic­to­gramme un son enre­gis­tré au préa­lable, que l’on peut char­ger par bou­ton dédié, ou par glisser/déposer. Le fichier zip trans­mis à la tablette contient donc main­te­nant des fichiers au for­mat mp3 en plus des fichiers image.

Amélioration de la stabilité de l’application

Plu­sieurs cor­rec­tions d’ins­ta­bi­li­té de l’ap­pli­ca­tion ont été appor­tées. En par­ti­cu­lier, deux bugs qui fai­saient plan­ter l’ap­pli­ca­tion sont main­te­nant cor­ri­gés, l’un au démar­rage de l’ap­pli­ca­tion, l’autre lors de la sup­pres­sion d’une planche personnalisée.

Préparation de futures expérimentations

Les échanges avec Sculp­teo ont per­mis d’a­jus­ter le modèle pour la découpe laser, et je devrais avoir entre les mains pro­chai­ne­ment les pièces d’un boî­tier près à l’assemblage.

Nous avons tra­vaillé autour des besoins d’une uti­li­sa­trice, en conce­vant une seconde planche per­son­na­li­sée, et en tra­vaillant sur des enre­gis­tre­ments et net­toyages de voix pour une écoute fluide.

Pictoparle, dixième sprint

Dixième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Cette semaine, il s’a­gis­sait de réa­li­ser les der­niers ajus­te­ments avant d’en­voyer le patron pour le décou­page laser. J’ai donc tra­vaillé sur plu­sieurs élé­ments. Pas de vidéo, mais plein de petits tra­vaux répar­tis un peu par­tout sur le projet.

Amélioration de l’assemblage

L’as­sem­blage des planches et de la boîte a été amé­lio­rée lors du pré­cé­dent sprint, mais me sem­blait encore dif­fi­cile à prendre en main. J’ai donc ajou­té une épais­seur sup­plé­men­taire de chaque côté de la planche, pour faci­li­ter le guidage. 

Le connec­teur en trois couches pour faci­li­ter l’as­sem­blage entre la planche et le boîtier.

Ajout de fenêtres latérales

Afin de lais­ser un accès aux bou­tons de la tablette, ain­si qu’à la prise casque et la prise usb, j’ai ajou­té des fenêtres laté­rales au boî­tier. C’est ce qui m’a pris le plus de temps, car je vou­lais rendre les choses les plus flexibles pos­sibles, dans l’i­dée de pou­voir prendre en charge rapi­de­ment d’autres tablettes.

Au pre­mier plan, la fenêtre per­met­tant d’u­ti­li­ser les bou­tons de la tablette, et la prise usb. Au second plan, la fenêtre per­met­tant de connec­ter par une prise jack un casque ou une petite enceinte.

Uniformisation de l’orientation de découpe

Jus­qu’à pré­sent, le sens de découpe des pièces pour fabri­quer le boî­tier et la planche était un peu inco­hé­rent. Par­fois les pièces étaient décou­pées face exté­rieure vers le haut, par­fois l’in­verse. J’ai donc pris le temps de tout réorien­ter pour une découpe côté faces inté­rieures, afin d’a­voir un ren­du le plus propre pos­sible des arêtes.

J’ai uti­li­sé blen­der pour véri­fier cette bonne orien­ta­tion, en colo­rant en bleu la par­tie supé­rieure du maté­riau avant sa découpe. Le ren­du ci-des­sous confirme que tout est bon maintenant.

La sur­face supé­rieure de la planche a été colo­rée en bleue avant décou­page puis assem­blage, pour véri­fier la cohé­rence de l’orientation

Protection du papier thermogonflé

Dans le cas d’une uti­li­sa­tion intense, notam­ment pen­dant les repas, je cher­chais un moyen de pro­té­ger les par­ties en papier ther­mo­gon­flé. J’ai donc essayé un ver­nis trans­pa­rent mat en bombe. Une fois sec, j’ai tes­té avec suc­cès l’im­per­méa­bi­li­té des planches. On pour­ra donc les laver facilement.

Tests d’im­per­méa­bi­li­té après vernissage

Expérimentations de collage

J’ai éga­le­ment fait quelques essais de col­lage du papier ther­mo­gon­flé sur le cadre de planche. Le résul­tat obte­nu avec un colle repo­si­tion­nable en bombe n’est pas très satis­fai­sant, et je suis reve­nu comme sou­vent à la colle « sou­ris » que j’u­ti­lise depuis quelques temps pour mes assem­blages précis. 

Pré­cise, facile à posi­tion­ner, et très solide, ça semble être la tech­nique la plus adap­tée, même avec cette feuille impri­mée au sprint pré­cé­dent avec un pro­blème d’échelle.

Assem­blage col­lé du papier ther­mo­gon­flé et du carton-bois

Commande d’un découpage

Les patrons de décou­page pour machine outil prêtes, j’ai donc com­man­dé une découpe sur le site scu­pl­teo. Basés dans la région pari­sienne, ils pro­posent des ser­vices très simple d’u­ti­li­sa­tion de fabri­ca­tion, notam­ment pour découpe laser. En atten­dant que mon fablab de proxi­mi­té rouvre, c’é­tait la solu­tion la plus simple pour obte­nir un pre­mier modèle en medium près à tester.

Inter­face de véri­fi­ca­tion de la découpe sur le site du prestataire

J’ai aus­si com­man­dé des planches A4 de medium en 2 mil­li­mètres d’é­pais­seur, pour pré­pa­rer la suite des fabrications.

Quelques planches de medium pour les pro­chains découpages

Prochains développements

Les pro­chaines semaines seront l’oc­ca­sion de tes­ter la pre­mière ver­sion en medium, pro­ba­ble­ment avec plu­sieurs planches, pour tes­ter la mani­pu­la­tion de l’en­semble… À suivre !

Pictoparle, neuvième sprint

Neu­vième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Cette semaine a été l’oc­ca­sion de faire mani­pu­ler Pic­to­parle à une uti­li­sa­trice, ain­si qu’à deux pro­fes­sion­nelles qui accom­pagnent le pro­jet : une ergo­thé­ra­peute et une ortho­pho­niste. C’é­tait aus­si la pre­mière impres­sion ther­mo­gon­flée d’une planche géné­rée par la fabrique de Pic­to­parle, et conçue spé­cia­le­ment pour une acti­vi­té bien iden­ti­fiée : le repas.

Planche ther­mo­gon­flée inté­grée au pro­to­type de Pictoparle.

De ces échanges et expé­ri­men­ta­tions, plu­sieurs points d’a­mé­lio­ra­tion ont été iden­ti­fiés, qui ont été en par­tie implé­men­tées cette semaine. En voi­ci une liste sans ordre, mais qui donne une idée des pro­blé­ma­tiques et implé­men­ta­tions réalisées :

  • Les fichiers géné­rés par la fabrique sont main­te­nant nom­més à la fois par le nom de l’ac­ti­vi­té, mais aus­si par l’i­den­ti­fiant unique qui lui est asso­cié, afin de pou­voir dis­tin­guer les dif­fé­rentes ver­sions de fichiers que l’on peut choi­sir de géné­rer pen­dant un pro­ces­sus de conception.
  • Modi­fi­ca­tion de la forme du méca­nisme d’as­sem­blage, pour assu­rer une inser­tion sur une plus longue sec­tion, comme illus­tré dans l’i­mage en haut de cette page.
  • Ajout d’un para­mètre per­met­tant de régler le ratio d’im­pres­sion, afin de cor­ri­ger le pro­blème des impri­mantes qui n’im­priment pas réel­le­ment à l’é­chelle deman­dée. La consé­quence est très visible sur la pho­to ci-des­sus pré­sen­tant la planche ther­mo­gon­flée inté­grée au pro­to­type, où le docu­ment a été net­te­ment réduit. C’est un pro­blème bien connu des ensei­gnants, qui doivent régu­liè­re­ment jon­gler avec leurs réglages d’im­pres­sion. On pro­pose dans l’in­ter­face un pre­mier docu­ment à impri­mer, avec dif­fé­rentes mises à l’é­chelle, afin de trou­ver celle cor­res­pon­dant aux capa­ci­tés de l’imprimante.
  • Ajout d’un para­mètre pour ajou­ter un vide de confort autour de chaque pic­to­gramme, s’il n’a pas été pré­vu dans l’image.
  • Prise en charge des images au ratio dif­fé­rent de celui pré­sen­té, avec une mise à l’é­chelle res­pec­tant le ratio initial.
  • Révi­sion com­plète des docu­ments géné­rés pour l’im­pres­sion et le ther­mo­gon­flage, afin d’en faci­li­ter la découpe et l’as­sem­blage. En par­ti­cu­lier, ajout de poin­tillés de gui­dage du décou­page, et pro­po­si­tions de découpe per­met­tant d’é­vi­ter aux deux feuilles (ther­mo­gon­flée, et pic­to­gramme) de se super­po­ser au niveau des pictogrammes.
  • Ajout de plu­sieurs illus­tra­tions sur la page de fabrique de la boîte, afin de rendre plus com­pré­hen­sible les dif­fé­rents para­mètres à choisir.
  • Refonte de la page per­met­tant de fabri­quer une planche, afin de la rendre plus simple d’utilisation.
  • Fina­li­sa­tion de la géné­ra­tion de patrons pour la fabri­ca­tion de la boîte, et cor­rec­tion de nom­breuses erreurs grâce à un assem­blage vir­tuel dans blen­der.
  • Début d’im­plé­men­ta­tion de la découpe d’ou­ver­tures dans les côtés de la boîte, afin de déga­ger les dif­fé­rents bou­tons, connec­tiques et hauts-par­leurs. Démons­tra­tion avec les deux ouver­tures pré­vues pour les hauts-par­leurs de la tablette Leno­vo, visible sur l’as­sem­blage virtuel.

La vidéo ci-des­sous pré­sente l’as­sem­blage vir­tuel du boî­tier et d’une planche dans blen­der, afin de véri­fier la bonne concep­tion de cha­cune des parties.

Assem­blage vir­tuel des élé­ments du boî­tier en accé­lé­ré, pour véri­fier leur bon découpage.

D’autres amé­lio­ra­tions moins visibles et cor­rec­tions de bugs ont été appor­tées à la fabrique de Pic­to­parle, qui s’a­mé­liore chaque semaine un peu plus.

Prochains développements

Il reste encore une bonne par­tie de la découpe des ouver­tures à implé­men­ter, et l’as­sem­blage boîtier/planche est encore faci­le­ment amé­lio­rable. Une fois ces der­niers points réa­li­sés, il s’a­gi­ra de l’en­voyer à la fabri­ca­tion, peut-être chez Sculp­teo, avant que mon fablab de proxi­mi­té ne reprenne son activité.

Pictoparle, huitième sprint

Hui­tième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Cette semaine, j’ai prin­ci­pa­le­ment tra­vaillé à l’a­mé­lio­ra­tion de la fabrique de Pic­to­parle. La vidéo ci-des­sous pré­sente son fonc­tion­ne­ment com­plet, per­met­tant de géné­rer les patrons de fabri­ca­tion de la boîte et des planches :

La fabrique de Pic­to­parle, pré­sen­ta­tion des pages qui génèrent les patrons de fabri­ca­tion de la boîte et des planches

La nou­veau­té majeure de cette ver­sion est donc la géné­ra­tion des fichiers de fabri­ca­tion des par­ties solides de Pic­to­parle : la boîte, et le sup­port rigide de chaque planche. Ces patrons de découpe sont pro­po­sés en deux for­mats : le pdf pour un décou­page manuel, et le dxf pour le pilo­tage d’une machine-outil comme une décou­peuse laser.

Il manque encore quelques détails dans le patron de fabri­ca­tion de la boîte, et il me res­te­ra à vali­der ces plans par la fabri­ca­tion d’une boîte com­plète en sui­vant ces patrons, mais l’es­sen­tiel est implémenté.

J’ai éga­le­ment pro­fi­té de ce sprint pour implé­men­ter le glisser/déposer des images des pic­to­grammes, pour faci­li­ter la concep­tion des planches :

Concep­tion d’une planche par glis­ser déposer

On remar­que­ra que les des­crip­tions asso­ciées à chaque pic­to­gramme (qui sont lues par la syn­thèse vocale de l’ap­pli­ca­tion) sont déduites auto­ma­ti­que­ment du nom du fichier glis­sé. On peut donc pré­pa­rer très faci­le­ment une planche, sans devoir réa­li­ser de double saisie.

Prochains développements

Les pro­chains déve­lop­pe­ments concer­ne­ront la fina­li­sa­tion de l’ex­port des patrons de découpe, en y inté­grant notam­ment les ouver­tures laté­rales faci­li­tant l’ac­cès aux bou­tons de la tablette, et déga­geant les hauts-parleurs.

Une pre­mière impres­sion ther­mo­gon­flée de planche per­met­tra éga­le­ment de faire tes­ter com­plè­te­ment le pro­to­type à une utilisatrice.

Pictoparle, septième sprint

Sep­tième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Cette semaine a été assez active. J’ai tra­vaillé sur le site inter­net pour le rendre plus lisible, j’ai ajou­té l’ex­port pdf des planches pour l’im­pres­sion sur la fabrique de Pic­to­parle, et j’ai fina­li­sé un pre­mier pro­to­type phy­sique, que nous avons pu tester.

Site internet

J’ai refon­du le site inter­net de Pic­to­parle pour bien dis­tin­guer les pages expli­quant com­ment on peut uti­li­ser Pic­to­parle des pages qui décrivent le déve­lop­pe­ment et le fonc­tion­ne­ment interne de l’ou­til.

Cap­ture d’é­cran de la pre­mière page de Pic­to­Parle pré­sen­tant les trois étapes de l’u­sage : fabri­quer son dis­po­si­tif, conce­voir ses planches, uti­li­ser PictoParle

En sépa­rant ces deux par­ties, j’es­père rendre plus com­pré­hen­sible ce pro­jet à deux niveaux de lec­ture différents.

Planches prêtes à l’impression

J’ai ajou­té à la fabrique de pic­to­parle l’ex­port en pdf des deux pages qui per­met­tront à tout uti­li­sa­teur ou uti­li­sa­trice d’im­pri­mer ses propres planches. Chaque pdf ain­si expor­té est com­po­sé de deux pages : la pre­mière page avec les pic­to­grammes pour ther­mo­gon­flage, la seconde qui sera pla­cée au ver­so, en impres­sion simple, et qui com­porte le QRcode pour la détec­tion auto­ma­tique des planches.

Tech­ni­que­ment, j’ai uti­li­sé deux librai­ries très bien pen­sées : jsPDF pour la fabri­ca­tion du pdf, et bwip-js pour la géné­ra­tion du QRcode.

J’en ai pro­fi­té pour amé­lio­rer un peu l’in­ter­face et l’u­ti­li­sa­bi­li­té de la fabrique sur quelques petits détails.

Prototype physique

En début de semaine, j’ai revu l’as­sem­blage des planches et du boî­tier, car la pre­mière solu­tion envi­sa­gée ren­dait les planches trop volumineuses.

Assem­blage sim­pli­fié de la planche sur le boîtier

La nou­velle jonc­tion ima­gi­née me sem­blait inté­res­sante, aus­si je suis pas­sé à sa fabri­ca­tion en car­ton-bois, en sui­vant les conseils de Clé­ment, un ancien étu­diant en archi­tec­ture qui a dû en faire, des maquettes.

L’as­sem­blage s’est presque bien pas­sé, et j’ai pu faire tes­ter le dis­po­si­tif à une uti­li­sa­trice. La pro­chaine étape sera d’im­pri­mer des planches ther­mo­gon­flées com­plètes, ce que je n’a­vais pas eu le temps de faire.

Fabri­ca­tion puis pre­mières uti­li­sa­tions du boî­tier et de la planche PictoParle.

À l’u­sage, la recon­nais­sance de la planche n’est pas encore assez robuste, mais j’u­ti­lise encore les QRcodes des­si­nés à la main, je suis impa­tient d’u­ti­li­ser une ver­sion impri­mée. L’as­sem­blage entre planche et boî­tier est per­fec­tible, d’une part avec une meillure pré­ci­sion d’as­sem­blage, mais éga­le­ment avec un rehaus­se­ment des par­ties laté­rales, et peut-être j’a­jout d’une barre de main­tient, telle que le pré­sen­tait la maquette numérique.

Je suis éga­le­ment impa­tient d’es­sayer la découpe laser de medium, pour obte­nir un ren­du plus solide, et plus agréable… Mais il fau­dra pour cela implé­men­ter un géné­ra­teur de DXF pour la découpe !

J’a­vais un peu peur de la consom­ma­tion de la camé­ra pour la détec­tion de planches, mais d’a­près mes tests, on est à envi­ron 45 mAh pour 10 minutes d’u­ti­li­sa­tion de l’ap­pli­ca­tion, ce qui laisse pré­sa­ger une auto­no­mie de plus d’une dizaine d’heures.

Prochains développements

Les pro­chains déve­lop­pe­ments s’o­rien­te­ront pro­ba­ble­ment sur le géné­ra­teur de DXF pour la découpe laser, et sur des tests uti­li­sa­teur pour vali­der les approches explorées.

Pictoparle, sixième sprint

Sixième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Ce week-end, je me suis essen­tiel­le­ment consa­cré au déve­lop­pe­ment d’un outil per­met­tant de fabri­quer ses propres planches pour Pic­to­parle. En voi­ci une démonstration.

Démons­tra­tion de la fabrique de Pictoparle

Comme pré­sen­té dans cette vidéo, on peut choi­sir par­mi dif­fé­rentes mises en page, ou encore char­ger une planche déjà fabri­quée par le pas­sé. On peut ensuite asso­cier à chaque pic­to­gramme une image, et un texte.

Après avoir choi­si un nom à cette planche, on peut alors la sau­ver. Un fichier au for­mat zip est alors géné­ré. Après avoir trans­fé­ré ce fichier sur la tablette (en la connec­tant par usb à l’or­di­na­teur), on uti­lise alors le ges­tion­naire de planches de Pic­to­parle pour char­ger cette nou­velle planche.

Dans la démons­tra­tion vidéo, on peut voir d’autres mises en page que les mises en page pré­cé­dem­ment présentées.

Pen­dant ce sprint, j’ai uti­li­sé JSZip et boots­trap pour la concep­tion de la fabrique de pic­to­parle, et j’ai éga­le­ment cor­ri­gé quelques bugs dans l’ap­pli­ca­tion Android.

Essayer la fabrique de Pictoparle

La fabrique à Pic­to­parle est dis­po­nible en ligne, n’hé­si­tez pas à l’es­sayer, et à me faire part des dys­fonc­tion­ne­ments, com­por­te­ments pro­blé­ma­tiques, ou amé­lio­ra­tions possibles.

Futurs développements

La fabrique de pic­to­parle en est à sa toute pre­mière ver­sion. Dans les pro­chains sprints, je compte notam­ment ajou­ter la géné­ra­tion des docu­ments per­met­tant la fabri­ca­tion de la planche physique.

Pictoparle, cinquième sprint

Cin­quième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors des sprints pré­cé­dents, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Assemblage des planches

J’ai tout d’a­bord for­ma­li­sé sous forme d’une maquette numé­rique une pro­po­si­tion d’as­sem­blage des planches, qui prend en compte le fait que la détec­tion des planches est assu­rée par la web­cam et les QRcodes. Il est ain­si néces­saire que le geste soit le plus constant pos­sible à chaque mani­pu­la­tion, afin de faci­li­ter la détection.

Concept d’as­sem­blage des planches.

Dans cette pro­po­si­tion, l’u­ti­li­sa­teur est invi­té à poser le bas de la planche
sur la tablette, puis à la faire glis­ser jus­qu’aux butées pré­vues à cet effet,
avant de faire pivo­ter la planche sur la tablette. J’ai ima­gi­né un bord de tablette éva­sé, de sorte à faci­li­ter le posi­tion­ne­ment de la tablette au début (les deux « pattes » étant plus écar­tées que le bord de la tablette), puis qui s’é­carte vers le bas de la tablette. Une fois posi­tion­né, la planche est sta­bi­li­sée grâce aux pattes, et aux bords sur­éle­vés de la boîte en haut et en bas.

Sur la vue 3D, je n’ai pas vrai­ment tra­vaillé l’é­pais­seur de la planche (les pic­to­grammes semblent un peu trop en creux), ni l’es­pace de confort entre les pic­to­grammes et le bord des cadres. D’ailleurs, la taille des pic­to­grammes est un peu approxi­ma­tive, c’est plus une vue d’ar­tiste qu’un pro­to­type réaliste.

Cette maquette numé­rique a été un outil de dis­cus­sion avec les pro­fes­sion­nelles qui m’ac­com­pagnent dans la concep­tion de cette solution.

Gestion des planches personnalisées

Lorsque j’ai com­men­cé Pic­to­parle, on m’a très vite deman­dé si les planches pour­raient être per­son­na­li­sables. C’é­tait bien sûr mon inten­tion dès le début, mais les pre­miers pro­to­types n’en étaient pas capables.

C’est main­te­nant chose faite, avec la pos­si­bi­li­té d’im­por­ter des planches dans un for­mat dédié, pour lequel je fabri­que­rai pro­chai­ne­ment un outil d’as­sis­tance à la conception :

Ges­tion des planches dans Pictoparle

Dans cet extrait, on découvre que six pic­to­grammes consti­tuent le défaut de Pic­to­parle, qui peut ensuite être enri­chi faci­le­ment de nou­velles planches. Toutes les planches, qu’elles soient fixes ou per­son­nelles, peuvent être désac­ti­vées à volon­té. Le for­mat lu par Pic­to­parle est une archive zip conte­nant un fichier xml de des­crip­tion de la planche, et les images (actuel­le­ment au for­mat png) de cha­cun des pic­to­grammes. Lorsque les sons per­son­na­li­sés seront pris en charge par l’ap­pli­ca­tion, ils seront éga­le­ment inté­grés aux fichiers.

Petites améliorations logicielles

De manière géné­rale, en inté­grant cette nou­velle fonc­tion­na­li­té, j’en ai pro­fi­té pour amé­lio­rer la sta­bi­li­té, la per­for­mance, et l’er­go­no­mie de l’ap­pli­ca­tion. Au fil des sprints, j’es­saye de rendre le code source du logi­ciel le plus facile à prendre en main. Sur ce type de pro­jet, où l’on tra­vaille par inter­mit­tence à son amé­lio­ra­tion, il est essen­tiel d’a­voir un code source bien struc­tu­ré et rela­ti­ve­ment bien docu­men­té, sans code mort. Tout n’est pas par­fait, loin de là, mais j’en suis tout de même assez content.

Réflexions sur les alternatives à Pictoparle

En échan­geant avec un membre d’ISAAC fran­co­phone, je me deman­dais ce qui fai­sait la spé­ci­fi­ci­té de Pic­to­parle par­mi les solu­tions exis­tantes de com­mu­ni­ca­tion amé­lio­rée et aug­men­tée. J’ai donc ajou­té au site inter­net une des­crip­tion de ses spé­ci­fi­ci­tés.

Pictoparle, quatrième sprint

Qua­trième sprint de l’application Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors du sprint pré­cé­dent, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

La vidéo ci-des­sous per­met d’ap­pré­cier une grande par­tie des amé­lio­ra­tions de cette nou­velle version :

Démons­tra­tion du qua­trième prototype

Tout d’a­bord, on peut y voir les pre­miers pro­to­types de planches phy­siques. Elles sont pour l’ins­tant en car­ton souple, et les pic­to­grammes y sont des­si­nés au feutre noir. Pas encore de mise en relief des des­sins, ni des espaces inter-pic­to­grammes. Le sup­port n’est pas non plus assez rigide pour un usage fluide. Une petite exten­sion car­rée en haut de la planche per­met de por­ter au ver­so le QRcode d’i­den­ti­fi­ca­tion de la planche.

Car c’est l’une des avan­cées que j’at­ten­dais depuis long­temps : la détec­tion auto­ma­tique des planches à leur approche au des­sus de la tablette, grâce à cette iden­ti­fi­ca­tion gra­phique. Il y aura bien sûr pas mal d’op­ti­mi­sa­tions pour arri­ver à une uti­li­sa­tion fluide, mais les bases sont là car la détec­tion fonc­tionne même avec des QRCodes des­si­nés à la main. En sui­vant les sug­ges­tions de Laurent Pro­vot, j’ai uti­li­sé la librai­rie zxing.

Grâce aux dis­cus­sions avec les pro­fes­sion­nelles du CRDV impli­quées dans la concep­tion de l’ou­til, cette nou­velle ver­sion per­met de confi­gu­rer des planches conte­nant plu­sieurs pan­neaux de pic­to­grammes dis­tri­bués en grille. Chaque groupe peut avoir sa taille de pic­to­grammes. On peut par exemple repro­duire sur chaque planche un pan­neau fixe, avec les pic­to­grammes récur­rents. C’est ce qui a été expé­ri­men­té sur le pro­to­type de cette semaine.

Par­mi les amé­lio­ra­tions non visibles, mais qui sont essen­tielles au fonc­tion­ne­ment de Pic­to­parle, on peut citer l’u­ti­li­sa­tion d’une tâche (thread) sépa­rée pour gérer la caméra.

Améliorations futures

Les pro­chaines amé­lio­ra­tions concer­ne­ront pro­ba­ble­ment l’in­té­gra­tion de sons enre­gis­trés pour amé­lio­rer les retours audio, la conso­li­da­tion de la détec­tion auto­ma­tique des planches, l’a­mé­lio­ra­tion du pro­to­type phy­sique qui entou­re­ra la tablette, ou encore la pos­si­bi­li­té de chan­ger de planches sans devoir recom­pi­ler l’application.

Pictoparle, troisième sprint

Troi­sième sprint de l’ap­pli­ca­tion Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors du sprint pré­cé­dent, car je par­le­rai ici uni­que­ment des avan­cées de la der­nière semaine.

Tout d’a­bord, Pic­to­parle se dote d’un site inter­net, acces­sible à l’a­dresse pictoparle.jmfavreau.info. On y retrouve une expli­ca­tion détaillée des objec­tifs de l’ou­til, de son mode de fonc­tion­ne­ment, et on peut suivre dans le détail le déve­lop­pe­ment, grâce à des liens vers les billets de ce blog.

Du côté de l’ap­pli­ca­tion, les avan­cées visibles de cette semaine concernent prin­ci­pa­le­ment l’in­ter­face, et la pos­si­bi­li­té de modi­fier dans les pré­fé­rences cer­tains réglages, pour adap­ter l’ou­til à son uti­li­sa­teur ou uti­li­sa­trice. On com­mence par une vidéo de démonstration :

Démons­tra­tion du troi­sième prototype

L’a­jout qui a pris le plus de temps, mais qui faci­li­te­ra gran­de­ment le déve­lop­pe­ment par la suite, est l’u­ti­li­sa­tion d’une inter­face telle que pré­co­ni­sée, avec une barre supé­rieure, un bou­ton de navi­ga­tion en haut à gauche, et un menu glis­sant sur le côté. 

Menu laté­ral ouvert.

Une fois cela réa­li­sé, j’ai ajou­té une page de pré­fé­rences per­met­tant à l’u­ti­li­sa­teur d’a­jus­ter le com­por­te­ment de l’ap­pli­ca­tion : ver­bo­si­té des noti­fi­ca­tions sonores, réglages du double tap, réglage de la détec­tion de planche, ajus­te­ment de l’af­fi­chage pour éco­no­mi­ser de l’éner­gie, et pour ajus­ter la taille réelle des pictogrammes.

Le pan­neau laté­ral per­met aus­si l’af­fi­chage de la planche de pic­to­grammes. Dans ce cas, un bou­ton caché dans l’une des marges cen­trales per­met de fer­mer cet aper­çu. J’ai ajou­té cette fonc­tion­na­li­té en pen­sant aux tablettes qui pour­raient ne pas avoir de camé­ra, ou ne pas avoir auto­ri­sé l’u­ti­li­sa­tion de la camé­ra par l’application.

À ce pro­pos, j’ai aus­si ajou­té un mes­sage de demande d’au­to­ri­sa­tion d’ac­cès à la camé­ra inté­grée, pour faci­li­ter l’ins­tal­la­tion de l’application.

Demande d’au­to­ri­sa­tion d’ac­cès à la camé­ra, néces­saire à la détec­tion de planche.

J’ai éga­le­ment ajou­té une entrée dans le menu per­met­tant de quit­ter l’ap­pli­ca­tion, ce qui jus­qu’à pré­sent néces­si­tait d’u­ti­li­ser une astuce avec le bou­ton phy­sique on/off de la tablette.

Améliorations futures

Une liste des déve­lop­pe­ments envi­sa­gés sur l’ap­pli­ca­tion est dis­po­nible sur le dépôt github du pro­jet, en langue anglaise. En par­ti­cu­lier, en plus des amé­lio­ra­tions déjà évo­quées pré­cé­dem­ment, je pré­vois la mise à dis­po­si­tion d’une appli­ca­tion en ligne qui per­met­tra de fabri­quer ses propres planches, et de les ajou­ter sim­ple­ment dans l’ap­pli­ca­tion tablette.

Pictoparle, deuxième sprint

Deuxième sprint de déve­lop­pe­ment de l’ap­pli­ca­tion Pic­to­parle, un outil de com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée des­ti­né aux per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle ren­con­trant des dif­fi­cul­tés dans la com­mu­ni­ca­tion orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est pas­sé lors du pre­mier sprint, car je ne par­le­rai ici que des avan­cées de ce week-end.

Ces avan­cées concernent prin­ci­pa­le­ment la ges­tion de plu­sieurs planches, et l’a­mé­lio­ra­tion des inter­ac­tions. On com­mence par une vidéo de démonstration :

Cette vidéo com­mence par un détail, mais qui n’en est pas un quand on a peu l’ha­bi­tude de mani­pu­ler une tablette : le double tap qui per­met de lan­cer les sons ignore main­te­nant les autres doigts posés sur la sur­face. Ce n’est pas un com­por­te­ment stan­dard des dis­po­si­tifs d’in­te­rac­tion tac­tile, mais j’ai choi­si d’a­jou­ter cette fonc­tion­na­li­té pour ne pas mettre de bar­rière à l’ex­plo­ra­tion des reliefs des pic­to­grammes (pour rap­pel, la planche sera gar­nie de pic­to­grammes en relief). J’ai éga­le­ment pré­pa­ré le ter­rain pour la confi­gu­ra­tion fine des para­mètres de double tap, afin de l’a­dap­ter au mieux à chaque utilisateur.

La deuxième avan­cée de ce sprint est évi­dente : la pos­si­bi­li­té de chan­ger de planche. La tablette détecte grâce à la camé­ra en façade lorsque l’on pose ou retire une planche de sa sur­face. L’ap­pli­ca­tion pro­pose alors un menu pour choi­sir la planche qui sera posée ensuite. Ces dif­fé­rentes inter­ac­tions sont ver­ba­li­sées par la tablette grâce à la syn­thèse vocale.

Améliorations à venir

L’une des pro­chaines amé­lio­ra­tions de l’ap­pli­ca­tion sera la détec­tion auto­ma­tique des planches, en s’ap­puyant sur la pré­sence au ver­so de celles-ci d’i­den­ti­fiants QR-code. L’a­jout d’un menu de réglage des para­mètres de l’ap­pli­ca­tion est aus­si pour bientôt.

Il fau­dra ensuite tes­ter la sta­bi­li­té de l’en­semble, et ajus­ter les para­mètres pour opti­mi­ser la consom­ma­tion d’éner­gie de l’appareil.

Diffusion

Évi­dem­ment, le code source de l’ap­pli­ca­tion est dis­po­nible sous licence GPLv3 sur github, je publie­rai régu­liè­re­ment les avan­cées du pro­jet. Je serai plus que ravi d’a­voir vos retours, sug­ges­tions, etc.

J’es­père aus­si le rendre suf­fi­sam­ment adap­table pour qu’il puisse ser­vir à d’autres que la per­sonne pour qui je le conçois.

Pictoparle, premier sprint

Pic­to­parle, c’est une appli­ca­tion Android, et un dis­po­si­tif tan­gible à la sur­face de la tablette pour per­mettre la com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée. J’a­vais déjà par­lé de l’i­dée en réflé­chis­sant au dis­po­si­tif, dans un billet pré­cé­dent.

Je viens de finir un pre­mier sprint de déve­lop­pe­ment de l’ap­pli­ca­tion, avec un pre­mier pro­to­type fonc­tion­nel, dont je vous pro­pose une démons­tra­tion en vidéo ci-dessous :

Le dis­po­si­tif per­met d’ex­plo­rer par le tou­cher les pic­to­grammes, et de lan­cer un son asso­cié quand on fait un double tap. On place des­sus une planche pic­to­gramme en papier ther­mo­gon­flé, puis un cadre pour maté­ria­li­ser les cases.

L’ap­pli­ca­tion se lance en plein écran, tou­jours en mode pay­sage, en recou­vrant les deux barres haute et basse d’An­droid pour évi­ter toute inter­ac­tion mal­heu­reuse. En sup­pri­mant tout écran de ver­rouillage, et en acti­vant le démar­rage de la tablette par double touche, on obtient donc une tablette 100% dédiée à cette appli­ca­tion : impos­sible de la fer­mer par erreur, et faci­li­té de réac­ti­va­tion de la tablette si elle s’est mise en veille (double tap sur l’é­cran, ou pres­sion sur le bou­ton de démar­rage nor­mal). Je me suis éga­le­ment assu­ré que les bou­tons de volume ajustent l’in­ten­si­té du son de l’application.

En cette période de confi­ne­ment, je n’ai pas pu impri­mer de planche ther­mo­gon­flée, j’ai juste ajou­té ici pour la démons­tra­tion deux pic­to­grammes fabri­qués pré­cé­dem­ment, pour mon­trer que le double tap passe bien à tra­vers le papier thermogonflé.

Au cours des pro­chains sprints, j’ai pré­vu d’a­mé­lio­rer ce pro­to­type de plu­sieurs manières :

  • Quand on laisse un autre doigt sur la tablette, les double tap ne sont pas recon­nus. Je vais cor­ri­ger ça par une approche mul­ti-touch.
  • Ajou­ter la ges­tion des mul­tiples planches, avec détec­tion auto­ma­tique du chan­ge­ment de planche par qr-code.
  • Ajou­ter la pos­si­bi­li­té d’a­voir ses propres enre­gis­tre­ments plu­tôt que la
    voix de syn­thèse de google.

Une fois le confi­ne­ment fini, je fabri­que­rai une petite boîte en bois à la
décou­peuse laser, à la manière de ce que j’a­vais fait pour le qui est-ce tac­tile, pour conte­nir la tablette, tout en lais­sant acces­sible les par­ties indis­pen­sables (recharges, contrôle de volume, etc). Le cadre de sur­face sera éga­le­ment décou­pé de la même manière, avec un sys­tème d’as­sem­blage qui j’es­père assu­re­ra une bonne fixi­té et qui sera faci­le­ment interchangeable.

Évi­dem­ment, le code source de l’ap­pli­ca­tion est dis­po­nible sous licence GPLv3 sur github, et je publie­rai ici régu­liè­re­ment les avan­cées du pro­jet. Je serai plus que ravi d’a­voir vos retours, sug­ges­tions, etc.

Outil numérique pour la communication alternative augmentée

Les outils numé­riques peuvent-ils répondre de manière effi­cace aux besoins de com­mu­ni­ca­tion des per­sonnes qui n’ont pas accès à une com­mu­ni­ca­tion verbale ?

Depuis quelques temps, je m’in­té­resse aux outils issus de réflexions sur la com­mu­ni­ca­tion alter­na­tive et aug­men­tée. Des moyens de conti­nuer à s’ex­pri­mer quand on perd la parole. Cepen­dant, la plu­part de ces outils sont ima­gi­nés pour des uti­li­sa­teurs voyants. Il faut donc réflé­chir et adap­ter les choses pour les per­sonnes en situa­tion de défi­cience visuelle. C’est un che­mi­ne­ment logique qui pro­longe ce que j’ex­pé­ri­mente déjà sur le blog acces­si­bi­li­té, que je vous invite à consulter.

L’une des pistes les plus inté­res­sante que nous avons explo­rées est l’u­ti­li­sa­tion de pic­to­grammes tac­tiles : de petits des­sins en relief, fabri­qués très sim­ple­ment grâce à la tech­nique du ther­mo­gon­flage.

Pictogrammes tactiles
Quelques pic­to­grammes tactiles

Mais l’au­to­no­mie de l’u­ti­li­sa­teur n’est pas com­plète. Pour­quoi ne pas cou­pler le concept avec un dis­po­si­tif per­met­tant de jouer des échan­tillons sonores ? On pour­rait alors dis­po­ser d’un outil à la fois tac­tile, et qui « dit » à haute voix pour l’utilisateur. 

Quelques solutions existantes

On trouve sur le mar­ché des outils per­met­tant une telle aide à la com­mu­ni­ca­tion, sur lequel on pour­rait pla­cer des pic­to­grammes tac­tiles, mais ils sont très oné­reux, leur prix s’é­le­vant à plu­sieurs mil­liers d’eu­ros. On trouve aus­si des solu­tions très peu chères, mais dont la qua­li­té de fabri­ca­tion rend dif­fi­cile l’u­sage, tant les bou­tons sont capricieux.

Utiliser un contrôleur midi

La pre­mière piste que j’ex­pé­ri­mente depuis quelques temps uti­lise un contrô­leur midi, un petit ordi­na­teur et une petite enceinte.

D’un point de vue logi­ciel, il s’a­git de suivre la piste que j’a­vais explo­rée récem­ment pour jouer des échan­tillons sonores : on pré­pare pour chaque touche un fichier son, où l’on a enre­gis­tré le mes­sage à dif­fu­ser, puis on asso­cie à une note midi ce son, et le contrô­leur est l’in­ter­face utilisateur. 

Un contrô­leur type launch­pad, com­po­sé d’une grille de 8 par 8 bou­tons carrés.

Dans ce contexte, j’i­ma­gi­ne­rais uti­li­ser un contrô­leur de type launch­pad, et col­ler sur chaque bou­ton un pic­to­gramme. Ces inter­faces per­met­tant de prendre en compte l’in­ten­si­té de pres­sion, on pour­rait même ima­gi­ner avoir une ver­sion chu­cho­tée, une ver­sion pro­non­cée nor­ma­le­ment, et une ver­sion criée de chaque son. 

Pour l’in­for­ma­tique, un mini ordi­na­teur type rasp­ber­ry pi, consom­mant peu, mais fai­sant tour­ner un sys­tème GNU/Linux semble être une bonne piste. On peut alors bran­cher une enceinte com­pacte pour la dif­fu­sion du son.

sché­ma décri­vant les bran­che­ments entre les dif­fé­rents élé­ments du dis­po­si­tif (launch­pad, rasp­ber­ry pi, enceinte, 220v)

Le défaut de cette approche, c’est l’en­com­bre­ment et la consom­ma­tion élec­trique. On pour­rait bien sûr conce­voir une coque qui réunit les trois dis­po­si­tifs (contrô­leur, ordi­na­teur et enceinte), mais il fau­drait tout de même bran­cher l’ap­pa­reil sur une prise élec­trique, ou tra­vailler à l’in­té­gra­tion d’une batterie.

Au final, on se retrou­ve­rait à conce­voir un dis­po­si­tif com­plet, ce qui sou­vent est une approche plus coû­teuse que de s’ap­puyer sur une solu­tion maté­rielle grand public, et est sou­vent peu main­te­nable et repro­duc­tible. En réflé­chis­sant un peu plus loin, j’ai ima­gi­né une autre piste, celle de la tablette tactile.

Utiliser une tablette tactile

Une tablette tac­tile a cet avan­tage de dis­po­ser d’une face qui réagit au tou­cher, d’un ordi­na­teur capable de réa­li­ser tous les trai­te­ments dési­rés, d’un haut-par­leur inté­gré, et a une bonne capa­ci­té d’au­to­no­mie élec­trique. On en trouve à des tarifs très rai­son­nables, parce qu’is­sus de fabri­ca­tion en grande série pour le grand public. Ne peut-on pas l’a­dap­ter à nos besoins ?

Notons pour com­men­cer que la tablette détecte le contact d’un doigt grâce à une tech­no­lo­gie capa­ci­tive qui capte les varia­tions élec­tro­sta­tiques induites par cette proxi­mi­té. Si l’on place un papier entre l’é­cran et le doigt, la tablette est tou­jours capable de détec­ter la pré­sence d’un doigt.

Cla­ria vox, un télé­phone maté­ria­li­sant les boutons

La dif­fi­cul­té qui per­siste est la non maté­ria­li­sa­tion des bou­tons pour une per­sonne en situa­tion de défi­cience visuelle. Il faut donc pro­po­ser, à la manière de Cla­ria vox, d’une grille phy­sique per­met­tant de retrou­ver la posi­tion de cha­cun des boutons.

La pre­mière idée que j’ai ima­gi­née était l’u­ti­li­sa­tion d’une impri­mante 3D pour fabri­quer une coque en sili­cone, qui entou­re­rait toute la tablette, et vien­drait repro­duire cette idée. Il suf­fi­rait alors de glis­ser la feuille ther­mo­gon­flée entre l’é­cran et la coque.

Cepen­dant, cette approche a le défaut de rendre dif­fi­cile le chan­ge­ment des pic­to­grammes. Or, les tablettes ayant géné­ra­le­ment une taille de 10 à 12 pouces en dia­go­nale, on peut dif­fi­ci­le­ment pla­cer plus de 20 pic­to­grammes si on veut qu’ils soient lisibles au doigt. Après réflexion, il me semble plus facile d’i­ma­gi­ner un dis­po­si­tif où l’on découpe dans un car­ton épais (ou du medium fin) une grille, sous laquelle on vient col­ler la feuille ther­mo­gon­flée. En fixant sur le des­sus de la tablette quelques plots de posi­tion­ne­ment, on peut ain­si ima­gi­ner un dis­po­si­tif faci­le­ment interchangeable.

Tablette équi­pée de plots de posi­tion­ne­ment, pour accueillir une planche de pictogrammes

D’un point de vue logi­ciel, plu­sieurs ques­tions se posent, qu’il fau­dra un peu expé­ri­men­ter : com­ment dis­tin­guer le geste de l’u­ti­li­sa­teur qui explore le pic­to­gramme pour l’i­den­ti­fier, du geste de l’u­ti­li­sa­teur qui sou­haite déclen­cher le son ? Une com­bi­nai­son de condi­tions sur la durée et le dépla­ce­ment pour­rait fonctionner.

Une amé­lio­ra­tion simple du dis­po­si­tif pour­rait consis­ter à inté­grer un petit tag NFC à chaque planche de pic­to­grammes, afin que la tablette détecte auto­ma­ti­que­ment celle qui vient d’être posi­tion­née à sa surface.

Extensions possibles

Une fois ima­gi­née cette inter­face par planches, on peut même ima­gi­ner d’autres uti­li­sa­tions que celles de la com­mu­ni­ca­tion non ver­bale. Ain­si, on pour­rait ima­gi­ner une inter­face sim­pli­fiée de lec­ture audio, pour que l’u­ti­li­sa­teur devienne auto­nome dans son écoute d’his­toires audio. On pour­rait ain­si avoir une case lecture/pause, une case pour le volume qui inté­gre­rait le glis­sé du doigt, et une case par type d’his­toire, clas­sée sui­vant les usages de l’u­ti­li­sa­teur (par durée, par type, etc.).

Edit

Depuis la publi­ca­tion de cet article, j’ai échan­gé avec plu­sieurs per­sonnes, qui ont ame­né à plu­sieurs sug­ges­tions intéressantes :

  • Uti­li­ser un outil d’i­mi­ta­tion de voix type Real-Time Voice Clo­ning (qui ne marche pour l’ins­tant qu’en anglais) pour que les bou­tons parlent avec la voix de l’u­ti­li­sa­teur. Il faut pour cela avoir des enre­gis­tre­ments audio (plus ou moins longs sui­vant la tech­no­lo­gie) pour obte­nir quelque chose d’intéressant.
  • Les cap­teurs NFC ont une posi­tion variable sur les tablettes, par­fois au centre, par­fois sur les bords, avec une por­tée de 2 à 3 cm. Il fau­dra donc faire atten­tion à l’en­droit où col­ler la puce NFC, mais leur taille réduite actuelle per­met beau­coup de choses.
  • Uti­li­ser un simple tap pour lan­cer le son est sans doute une mau­vaise piste, car il peut arri­ver que l’on explore un pic­to­gramme en lais­sant le doigt sta­tique. Pour cela, plu­sieurs approches : uti­li­ser le double tap, ou rem­pla­cer le dis­po­si­tif par des bou­tons qui s’en­foncent (avec un peu de méca­nique, ou des maté­riaux souples), afin de dis­tin­guer tou­cher et appui.
  • Le ther­mo­gon­flage s’use assez vite. Il pour­rait être inté­res­sant d’u­ti­li­ser un autre maté­riau, comme l’im­pres­sion 3D souple, ou l’u­si­nage de matière. Une autre piste pour­rait être l’u­ti­li­sa­tion de vernis.
  • Une solu­tion alter­na­tive aux plots consiste à fabri­quer un boî­tier autour de la tablette, comme une boîte ouverte, sur laquelle la planche inter­chan­geable vien­drait se pla­cer. Cela per­met, à la manière d’une coque, d’a­voir une pro­tec­tion pour la tablette. On peut ima­gi­ner une impres­sion 3D, ou toute autre forme de fabrication.