Coopérative d’habitants

Avoir un toit au des­sus de la tête, et savoir qu’on en aura un demain, c’est un gage de sérénité.

Cepen­dant, je ne trouve pas la notion de pro­prié­té des plus agréables en géné­ral. L’ac­qui­si­tion d’un loge­ment n’est donc pas pour moi un objec­tif, une rai­son de vivre, ni moins un sym­bole de réus­site sociale. Pour autant, la solu­tion que je pra­tique actuel­le­ment — la loca­tion — ne me satis­fait pas. En effet, si je ne suis pas pro­prié­taire, j’en­tre­tiens tout de même ce sys­tème en payant mon loyer à un tiers qui est lui pro­prié­taire (et au pas­sage ren­tier). Une solu­tion alter­na­tive à ces deux approches est le squat, mais ça néces­site de faire un choix de vie plus global.

maison

Jus­qu’à pré­sent je ne voyais pas de solu­tion satis­fai­sant à la fois mes besoins et mes idéaux. Et puis j’ai enten­du par­ler des coopé­ra­tives d’ha­bi­tants. En France, l’une des prin­ci­pales struc­tures qui aide ce genre de pro­jet est l’as­so­cia­tion Habi­coop. Ce n’est peut-être pas encore l’i­déal, mais le fonc­tion­ne­ment res­semble un peu aux scops, et me semble par­tir dans une direc­tion inté­res­sante. Bien déve­lop­pée en Alle­magne, cette alter­na­tive semble émer­ger dou­ce­ment en France. À suivre !

La bourse, une fabuleuse mécanique

« La bourse (et le capi­ta­lisme en géné­ral) est un ter­rain de jeu pour per­sonnes morales ou phy­siques for­tu­nées, consis­tant à ten­ter de gagner le plus d’argent pos­sible tout en fai­sant payer au peuple les pertes du sys­tème. »

Méca­nisme qui décrit bien le fonc­tion­ne­ment, non seule­ment de la bourse, mais éga­le­ment de tous les grands groupes qui cherchent l’aide des États (du peuple donc) quand leurs petits mon­tages s’ef­fondrent… On parie com­bien que l’on choi­si­ra d’i­gno­rer ce « petit détail », et que ça repar­ti­ra de plus belle… Mais « pro­mis, ça n’ar­ri­ve­ra plus jamais ! »

Saisie de caractères non alphanumériques

Il y a peu, j’é­vo­quais ici mon inté­rêt crois­sant pour la typo­gra­phie. J’y par­lais majus­cules accen­tuées, espaces insé­cables ou encore guille­mets fran­çais. Si ces carac­tères sont agréables à la lec­ture, ils peuvent sem­bler fas­ti­dieux à sai­sir si l’on ne connaît que la méthode « inser­tion d’un carac­tère spécial ».

Pour faci­li­ter cette sai­sie, il existe dif­fé­rentes pos­si­bi­li­tés. L’une d’elle consiste à chan­ger radi­ca­le­ment de confi­gu­ra­tion de cla­vier, en adop­tant un cla­vier bepo. L’a­van­tage de cette dis­po­si­tion est de faci­li­ter la frappe, en s’af­fran­chis­sant de vieux héri­tages qui visaient à ralen­tir la frappe. Cepen­dant, cela néces­site de chan­ger radi­ca­le­ment ses habi­tudes. Nico­las quant à lui pense que cet effort est assez rapi­de­ment oublié, et que ça vaut vrai­ment le coup. Pour ma part, je n’ai pas encore trou­vé suf­fi­sam­ment de temps pour m’y mettre. 

Une autre méthode de sai­sie est net­te­ment plus abor­dable pour qui n’a pas envie de chan­ger de mode de sai­sie. En uti­li­sant un cla­vier AZERTY clas­sique, il est pos­sible d’at­teindre la plu­part des carac­tères dont on a besoin pour rendre la com­po­si­tion satis­fai­sante. Ce que je vais pré­sen­ter ici ne fonc­tionne que sur les sys­tèmes d’ex­ploi­ta­tion uti­li­sant un ser­veur X pour l’af­fi­chage gra­phique (GNU/Linux ou xBSD sont de ceux-là).

L’im­por­tant est d’a­bord de véri­fier que le sys­tème dis­pose d’une touche Com­pose. Au besoin, on la confi­gu­re­ra en uti­li­sant les outils pro­po­sés par le sys­tème. Pour ma part, j’ai confi­gu­ré le ser­veur pour que ce soit la touche « win­dows » de droite qui cor­res­ponde à la touche Com­pose. Voi­ci donc la liste de quelques rac­cour­cis très pratiques :

  • Les lettres majus­cules accen­tuées sont faci­le­ment acces­sibles en blo­quant le cla­vier en majus­cule, puis en pres­sant la touche où la minus­cule accen­tuée appa­raît. Ain­si blo­quer la touche « é » avec les majus­cules blo­quées fera appaître un « É ».
  • Plus simple à sai­sir encore, les guille­mets fran­çais sont attei­gnables à l’aide de la com­bi­nai­son « Alt­Gr + z » et « Alt­Gr + x ».
  • Le carac­tère « œ » est sai­si en pres­sant « Com­pose + o », puis « e ». On peut faire le même type de com­bi­nai­son pour atteindre le « æ ».
  • L’es­pace insé­cable — uti­li­sée avant les ponc­tua­tions doubles par exemple — est attei­gnable en pres­sant « Com­pose +  espace ».
  • Le carac­tère « … », que j’ap­prends à uti­li­ser depuis quelques jours est attei­gnable en pres­sant « Com­pose + . ». Comme vous l’au­rez devi­né ici, ça néces­site 3 doigts, l’un pour la touche Com­pose, l’autre pour la touche Shift, et le der­nier pour la touche point. Mais ça se fait ! :)
  • Un peu plus exo­tique, l’ac­cès aux accents non fran­çais est attei­gnable faci­le­ment, en uti­li­sant la touche Com­pose conjoin­te­ment à l’un des signes sui­vants : « “, “, ~, « , ^ » puis en pres­sant sur la lettre à accen­tuer : ú, ù et ũ en sont le résul­tat sur la lettre u. La vir­gule per­met elle de sai­sir les cédilles : « ņ » est ain­si le résul­tat de « Com­pose + , » sui­vi de la lettre n.
  • On peut aus­si sai­sir les ponc­tua­tions espa­gnoles « ¡ » et « ¿ » en uti­li­sant la com­bi­nai­son « Com­pose + ! + ! » et « Compose + , + ? »

Voi­là, après ce petit tour d’ho­ri­zon des pos­si­bi­li­tés sou­vent igno­rées de ce cla­vier, je vous indique l’emplacement sur mon sys­tème conte­nant ces infor­ma­tions. Il s’a­git des fichiers conte­nus dans le réper­toire /usr/share/X11/locale/, et qui se nomment Com­pose. Sui­vant les dis­tri­bu­tions de X.org, ça peut être pla­cé à des endroits différents.

Édit : Pour sai­sir le point médian cher aux fémi­nistes, on uti­lise la com­bi­nai­son « Com­pose + . + – ». On peut ain­si écrire qu’on aime tout·e·s la typo­gra­phie, quand on ne trouve pas de for­mule épi­cène correspondante.

Clermont-Ferrand : ça s’améliore

Plu­sieurs fois ici j’ai expri­mé quelques regrets (voire plus) quant à la vie à Cler­mont-Fer­rand. Sur au moins deux plans, un petit plus est venu com­pen­ser la dure­té de la rentrée.

Tout d’a­bord, je vous fai­sais part ici en avril der­nier de la dif­fi­cul­té d’ex­pres­sion pour une asso­cia­tion à Cler­mont-Fer­rand. Dif­fi­cile de dire si la poli­tique muni­ci­pale a évo­lué, si nous avons sû par­ler aux bonnes per­sonnes, ou encore si le chan­ge­ment d’é­quipe muni­ci­pale a suf­fit, mais nous avons obte­nu l’au­to­ri­sa­tion d’u­ti­li­ser le kiosque de la place de Jaude que la muni­ci­pa­li­té réserve aux asso­cia­tions. Nous avons donc pu tenir ce stand same­di 13 sep­tembre 2008, mal­gré le mau­vais temps. Un expé­rience que nous sou­hai­tons renouveler !

Kiosque

D’autre part, j’a­vais aus­si eu l’oc­ca­sion de par­ler ici des portes-ouvertes du 92e régi­ment d’in­fan­te­rie, où l’ac­ti­vi­té prin­ci­pale était de brû­ler des car­touches en fai­sant des démons­tra­tions de tir. Acti­vi­té pro­ba­ble­ment pas­sion­nante pour qui s’in­té­resse à ces armes, mais net­te­ment moins satis­fai­sante d’un point de vue pol­lu­tion sonore pour les rive­rains. Cette année, peut-être à cause d’une tue­rie lors d’une telle mani­fes­ta­tion à Car­cas­sonne, ou encore en sou­tien aux sol­dats fran­çais en Afgha­nis­tan parce qu’ils étaient envoyés au front sans suf­fi­sam­ment de maté­riel, voire pour mani­fes­ter contre les rema­nie­ments mili­taires de cette année, tou­jours est-il que cette année, Ô miracle, ils ont choi­si de ne pas faire de démons­tra­tion armée. Ils ont pré­fé­ré jouer de la trom­pette et faire tour­ner en rond leurs blin­dés légers. Un pas dans le bon sens ?

Typographie

Êtes-vous de ceux qui aiment uti­li­ser des majus­cules accen­tuées ? Aimez-vous mettre un espace avant un carac­tère « : » ? Voire même com­po­ser une espace devant les doubles ponc­tua­tions ? Que pen­sez-vous de la forme abré­gée « Mr » pour mon­sieur ? Uti­li­sez-vous le carac­tère « œ » ?

Pour ma part, je cultive un cer­tain inté­rêt pour la typo­gra­phie et l’ortho­ty­po­gra­phie. C’est-à-dire pour l’art qui consiste à com­po­ser à l’aide de carac­tères un docu­ment, en res­pec­tant les règles en rigueur, aus­si bien en terme de carac­tères à uti­li­ser, qu’en terme d’a­bré­via­tions, ou encore d’orthographe.

J’a­vais l’im­pres­sion jus­qu’à pré­sent d’être un peu seul à por­ter un inté­rêt à cette chose. J’a­vais repé­ré quelques res­sources inté­res­santes dis­po­nibles sur la toile. Et puis en dis­cu­tant de ces ques­tions à droite ou à gauche, j’ai remar­qué que pas mal de monde s’y inté­res­sait, depuis les fans de la neti­quette jus­qu’aux pro­fes­seurs de fran­çais, et d’une manière plus large aux amou­reux de beaux livres.

Aus­si je vous pro­pose ici une courte sélec­tion de liens et docu­ments, afin d’en faci­li­ter l’ex­plo­ra­tion, notam­ment en appre­nant à maî­tri­ser un voca­bu­laire spé­ci­fique riche et par­fois déroutant :

Un mot qui manque

Dans son roman 1984, George Orwell pré­sen­tait un monde tota­li­taire où la liber­té de pen­ser était bri­dée par l’ap­pau­vris­se­ment de la langue. En effet, dif­fi­cile par­fois d’ex­pri­mer quelque chose qu’on a à l’es­prit, et pour lequel aucun mot ou expres­sion n’existe. On peut l’ex­pli­quer par com­pa­rai­son, mais c’est sou­vent com­pli­qué, ça implique une gym­nas­tique de la langue et de l’es­prit qui nuit à la communication.

Il existe ain­si un mot dont j’ai vou­lu me ser­vir plu­sieurs fois, mais qui n’existe pas en fran­çais. Après en avoir dis­cu­té avec une amie alle­mande, il semble qu’en alle­mand non plus il n’existe pas. Je vais donc pro­cé­der par com­pa­rai­son pour le décrire ici, et j’es­père qu’un lec­teur sau­ra pro­po­ser un mot cor­res­pon­dant à cette idée.

Beau­coup de mots per­mettent de décrire l’i­dée que l’on fait la dif­fé­rence entre deux indi­vi­dus sui­vant une de leur carac­té­ris­tique. Par exemple, le sexisme est le fait de consi­dé­rer dif­fé­rem­ment deux per­sonnes sui­vant leur sexe, le racisme sui­vant l’o­ri­gine de l’in­di­vi­du, etc. Pour ces dif­fé­rentes idées, il existe bien sûr des mots qui per­mettent de décrire, de manière plus pré­cise, non que l’on fait une dif­fé­rence entre deux états pos­sibles, mais qu’on en favo­rise clai­re­ment un. Ain­si, la myso­gi­nie est le fait de mani­fes­ter un dédain ou une hos­ti­li­té envers les femmes. Ce mot se place à un niveau dif­fé­rent de sexisme.

Or, en ce qui concerne les pré­fé­rences sexuelles, on dis­pose du mot homo­pho­bie qui décrit une hos­ti­li­té envers les homo­sexuels. On peut pla­cer ce mot sur le même plan logique que la myso­gi­nie : pri­vi­lé­gier un état entre deux.

Mais (et c’est là que je veux en venir), il n’existe pas de mot qui serait à sexisme ce qu’­ho­mo­pho­bie est à misogynie.

Certes, la grande majo­ri­té des dis­ci­mi­na­tions sur des per­sonnes sui­vant leur choix sexuel le sont à l’en­contre d’ho­mo­sexuels. Pour­tant, qu’en est-il des bisexuels ? Et si un hété­ro­sexuel se fait refu­ser un emploi dans un éta­blis­se­ment à fré­quen­ta­tion homo­sexuelle, il n’a pas été l’ob­jet d’un trai­te­ment homo­phobe. On dira sans doute hété­ro­phobe. Le géné­rique d’ho­mo­phobe, hété­ro­phobe et biphobe (?) n’existe pas, c’est l’i­dée de ce billet.

Je trouve ça fou, pas vous ?

Hauts de Clermont

Dans un pré­cé­dent billet, j’a­vais pré­sen­té ici un pano­ra­ma de Cler­mont-Fer­rand vu du puy de Chan­turgue. Ce puy fait par­tie des Hauts de Cler­mont, un ensemble de puys situés au nord de Clermont-Ferrand.

Cette zone non construc­tible, au pas­sé vigne­ron que l’on tente de faire renaître (c’est une zone AOC), où l’hôpi­tal-sana­to­rium Sabou­rin fut ins­tal­lé pour pro­fi­ter de la dou­ceur du cli­mat, cette zone donc, est un havre de paix à quelques pas de la capi­tale de l’Auvergne.

Or, la Com­mu­nau­té de Com­munes de Cler­mont-Fer­rand a édi­té il y a peu une carte des che­mins réha­bi­li­tés qui par­courent le coin. Il semble que la rela­tion avec les rive­rains ai été un peu com­pli­quée, mais le l’en­semble a enfin été ren­du acces­sible aux cler­mon­tois. Et quelle chance ! On se laisse ain­si gui­der, en par­cou­rant les 40 kilo­mètres de che­mins, pour accé­der à des coins superbes, à des ves­tiges romains, à des vues imprenables.

Hauts de Clermont

L’en­semble est assez dépay­sant, à quelques minutes ou presque à pied de Cler­mont-Fer­rand, et est une bonne idée pour s’é­chap­per de la ville un jour où le béton pèse trop.

Revue de presse

Ces der­niers temps, je me suis pas mal dépla­cé en train. J’en ai donc pro­fi­té pour lire un peu, et voi­ci une revue de presse sans ordre ni exhaus­tive sur l’é­co­lo­gie et la politique.

Le journal de la décroissance

J’ai décou­vert la Décrois­sance par hasard, au fil d’une conver­sa­tion. Contrai­re­ment à Ter­ra Eco­no­mi­ca, dont Cyto a par­lé dans son blog, ce men­suel ne s’a­dresse pas for­cé­ment à des bobos éco­los, mais prend aus­si posi­tion sur des ques­tions sociales fortes, a une posi­tion poli­tique très mar­quée à gauche, pro­pose des articles de fond et des réflexions assez inté­res­santes. Par exemple, dans le numé­ro de cet été, un article gratte-poil sur Dis­ney­land Paris confirme ce que je croyais avoir com­pris de ce temple à la consommation.

Un autre article pas­sion­nant de ce numé­ro pré­sente Curi­ti­ba (Bré­sil) comme un exemple de ville où l’ur­ba­ni­sa­tion a été pen­sée dès le début pour rendre la ville humaine, struc­tu­rée autour de trans­ports en com­mun effi­caces, et pro­po­sant des espaces de vie pié­tons agréables (avec notam­ment 51m² d’es­paces verts par habitant).

Enfin, un article à l’o­pi­nion bien trem­pée fait remar­quer que la télé publique sans pub, c’est bien, mais que la solu­tion serait plu­tôt de lut­ter contre ce média qui est « une enva­his­sante cou­lée diarréhique »…

Le défi climatique, n°31 des Dossiers de La Recherche

Voi­là un dos­sier pas­sion­nant, qui fait le tour des connais­sances des cli­ma­to­logues et des géo­graphes, afin de ten­ter de répondre à nos craintes de bou­le­ver­se­ment cli­ma­tique. Le genre de revue à mettre entre les mains de Claude Allègre, celui-là même qui nous sort des phrases du type « la cause de la modi­fi­ca­tion cli­ma­tique contem­po­raine reste incer­taine et n’est pas for­cé­ment due à l’ac­ti­vi­té humaine. » Riche en infor­ma­tions, cette revue tord le cou à plu­sieurs idées reçues, comme par exemple l’im­por­tance du Gulf Stream sur la dou­ceur du cli­mat euro­péen. On y évoque aus­si entre autres les dégâts cau­sés par l’é­le­vage indus­triel, cau­sant des émis­sions de méthane très élevées.

Le mes­sage prin­ci­pal est por­té par Rajen­dra Pachau­ri, prix Nobel de la paix en 2002, qui annonce « Il faut chan­ger notre mode de vie. » Posi­tion à mettre en rela­tion avec les posi­tions du jour­nal de la Décroissance ;)

Construire un monde durable, hors série n°243 de Science & Vie

Science & Vie a été la revue de mes années lycée. Arri­vé à la fac, je lui ai pré­fé­ré Pour la science, que j’ai trou­vé plus riche. De temps en temps, quand le sujet est inté­res­sant, je retrouve en kiosque Science & Vie. Mais régu­liè­re­ment je suis déçu par la forme des articles, qui sont plus des brèves que des articles, et par l’ap­proche presse à scan­dale (« on a inven­té la lévi­ta­tion ! » & co). Cepen­dant, ce numé­ro consa­cré à l’é­co­lo­gie et au déve­lop­pe­ment durable est assez inté­res­sant, notam­ment par les infor­ma­tions qu’il com­porte, la diver­si­té des sujets évo­qués et syn­thé­ti­sés en tableaux récapitulatifs…

Par­mi les infor­ma­tions inté­res­santes, on trouve en vrac qu’une famille uti­li­sant un sèche-linge consacre 15% de sa consom­ma­tion élec­trique à cet appa­reil, ou encore des réflexions sur le type de ville qui implique le moins de pol­lu­tion. Ain­si, on y retrouve l’i­dée — que j’a­vais déjà évo­qué ici — que les cita­dins ayant fait le choix de se pas­ser de voi­ture subissent la pol­lu­tion des auto­mo­biles des rur­bains et ruraux, alors que ces der­niers reprochent à la ville sa pol­lu­tion. On y lit encore que plus une ville est dense, moins elle pol­lue (moins de trans­ports, moins de chauf­fage, etc.), et que la quête des Fran­çais d’un pavillon en zone péri­ur­baine est une véri­table aber­ra­tion éco­lo­gique. La mixi­té des lieux de vie, de tra­vail et de com­merces est aus­si évi­dem­ment évo­quée (ah ces cités-dor­toir, qui entraînent plus de pol­lu­tion qu’autre chose, quel bonheur…).

On y parle bien sûr de la non-solu­tion que repré­sentent les agro­car­bu­rants (appe­lés par cer­tains bio­car­bu­rants), sujet aus­si abor­dé par la Décrois­sance. Et plein d’autres choses intéressantes.

Le canard enchaîné

Et pour finir ce petit tour d’ho­ri­zon du kiosque esti­val, l’in­con­tour­nable Canard Enchaî­né, qui raconte com­ment notre pré­sident a gen­tille­ment aidé Ber­nard Tapie à « rafler 40 mil­lions d’eu­ros net » ou encore témoigne de la médio­cri­té des ser­vices du site inter­net Voyage SNCF. On peut aus­si y lire com­ment les loge­ments sociaux vont dimi­nuer dans les années à venir, car non renou­ve­lés faute de règle­ment par l’É­tat d’aide au finan­ce­ment, comme il l’a­vait pré­vu ini­tia­le­ment. Mais on est habi­tués main­te­nant aux agis­se­ments en cati­mi­ni du gou­ver­ne­ment, anti-démo­cra­tique au possible…

Faire les choses à moitié

Quand on milite pour une cause que l’on consi­dère impor­tante, il existe plu­sieurs manières de le faire. Depuis la posi­tion intran­si­geante jus­qu’à un cer­tain laxisme compatissant.

Si l’on prend l’exemple du Logi­ciel Libre, on trouve par­mi les gens convain­cus de la jus­tesse de cette cause plu­sieurs atti­tudes : l’in­tran­si­geance des gens qui n’en­vi­sagent de pro­mou­voir et d’ai­der à ins­tal­ler que des logi­ciels libres, évi­tant par exemple de pré­sen­ter des dis­tri­bu­tions pro­po­sant des logi­ciels pro­prié­taires. À l’in­verse, cer­taines per­sonnes pensent que l’on doit pro­po­ser ces sys­tèmes d’ex­ploi­ta­tion par­se­més de logi­ciel pro­prié­taire quand « il n’y a pas d’autre solu­tion, et puis tout le monde a besoin de flash… » et que sans cette solu­tion, les gens fui­ront le Logi­ciel Libre car il serait incom­plet en terme de fonctionnalité.

On retrouve ce type de dilemne par exemple dans le végé­ta­risme. Ain­si, cer­taines per­sonnes militent pour l’a­bo­li­tion de la viande che­va­line. Or, je pense que c’est une erreur. En effet, cela implique que l’on consi­dère cer­tains ani­maux comme plus man­geables que les autres. Mais pour­quoi ? Le che­val, s’il est éle­vé pour la viande, comme la vache, pour­quoi un omni­vore refu­se­rait d’ar­rê­ter d’en man­ger alors qu’il consomme du bœuf ? Pour aller plus loin, si cette abo­li­tion était accom­plie, alors je crois que rien ne pous­se­rais les consom­ma­teurs à arrê­ter de consom­mer de la chair d’un autre ani­mal. Les gens qui militent pour l’a­bo­li­tion de la viande che­va­line disent que « ça serait un bon début. » Je pense qu’au contraire, ça ne sert à rien, dis­perse les éner­gies, et ras­sure les omni­vores qui consomment une autre chair (« je ne fais rien de mal, c’est la chair du che­val que l’on doit éviter. »).

De la même manière, on parle beau­coup en ce moment dans le milieu de la défense du droit des ani­maux de Bri­gitte Bar­dot (qui a quelques démè­lés avec la jus­tice). Cer­taines per­sonnes disent « mais elle a fait pas mal de bonnes choses pour les ani­maux, on peut la cri­ti­quer pour ses prises de posi­tions racistes, mais il faut se sou­ve­nir de ce qu’elle a fait pour les phoques par exemple. » Mais si l “on prête atten­tion à ses prises de posi­tion au sujet des ani­maux, on remarque qu’elles sont tou­jours orien­tées vers les ani­maux « mignons ». Cette prise de posi­tion spé­ciste, si d’un pre­mier abord semble être favo­rable à la condi­tion ani­male, peut aus­si je pense entraî­ner l’ef­fet inverse, car il n’y a pas que des ani­maux que l’hu­main trouve mignons…

En conclu­sion, je pense donc que faire les choses à moi­tié est loin d’être effi­cace quand l’on défend une idée, et que d’une cer­taine manière, cela nuit à la dif­fu­sion d’i­dées qui auraient été mieux véhi­cu­lées par un dis­cours clair et sans concession.

La loi OGM, une décision irréversible

Aujourd’­hui, j’ai enten­du Jack Lang dire que la révi­sion de la Consti­tu­tion était quelque chose d’im­por­tant, que ce n’é­tait pas comme une petite loi, pas comme la loi sur les OGMs par exemple.

J’a­voue avoir fait un bond. Ce n’est pas la ques­tion de la Consti­tu­tion qui m’a inter­pe­lé ici, mais la légè­re­té avec laquelle J. Lang a trai­té la ques­tion de la loi sur les OGMs. Je crois que c’est l’une des rares lois qui aient été votées en France à être irré­ver­sible. En effet, quand la loi s’ap­plique à des com­por­te­ments humains, régit la manière dont le gou­ver­ne­ment influe sur la vie publique, ou modi­fie la taxe sur la valeur ajou­tée, on peut reve­nir en arrière.

À l’in­verse, intro­duire des OGMs dans le pay­sage est quelque chose d’ir­ré­ver­sible : ces plantes vont se repro­duire, hors du contrôle des agri­cul­teurs (c’est nor­mal, ça se passe tou­jours ain­si avec les cultures agri­coles), et va s’ins­tal­ler de manière irré­mé­diable dans les cam­pagnes. Et il sera impos­sible de les supprimer.

Hier je dis­cu­tais avec plu­sieurs per­sonnes, et nous nous fai­sions la remarque que cette loi sur les OGMs qui a été adop­tée récem­ment l’é­tait contre l’a­vis de la majo­ri­té des Fran­çais. Nous avons com­pa­ré cette situa­tion à la loi d’a­bo­li­tion de la peine de mort, que l’on cite sou­vent dans cette situa­tion comme la loi qui allait contre l’o­pi­nion des Fran­çais d’a­lors, mais qui main­te­nant en ral­lie une majo­ri­té. C’est vrai. Mais il y a une dif­fé­rence majeure entre ces deux lois : si l’É­tat a for­cé la main aux citoyens sur la ques­tion de la peine de mort, c’est une déci­sion qui aurait pu être inver­sée lors d’une déci­sion ulté­rieure. Avec cette loi sur les OGMs, non seule­ment on assiste à un choix anti-démo­cra­tique, mais en plus, il est immuable. 

Ce choix est à mes yeux le sym­bole d’un véri­table malaise dans le fonc­tion­ne­ment de notre pays. On ne devrait pas pou­voir impo­ser à un peuple quelque chose qu’il ne pour­ra défaire par la suite. Enfin, l’im­por­tant est qu’on conti­nue de croire que l’on vit dans une démo­cra­tie… Du pain et des jeux !

Petite promenade à l’ouest

Il y a peu, j’ai pro­fi­té d’une série de situa­tions favo­rables et cohé­rentes pour aller me pro­me­ner à l’ouest du Puy de Dôme.

Tout a com­men­cé par la venue de ma sœur et de notre mère à Cler­mont-Fer­rand. Nous avons pas­sé quelques jours très sym­pa­thiques, à nous pro­me­ner, dis­cu­ter, cui­si­ner, échan­ger, et par­ta­ger quelques bons moments avec ma fille et sa famille. Nous en avons notam­ment pro­fi­té pour visi­ter l’ex­po­si­tion consa­crée à Biben­dum, le per­son­nage publi­ci­taire de Miche­lin, qui était visible au musée Roger Quillot. Vrai­ment très intéressant.
bibendum

Puis nous avons fait la route pour Nantes en voi­ture. Entre les visites de la famille et les amis, je n’ai pas eu le temps de m’en­nuyer. J’ai ain­si revu l’un de mes cama­rades de maî­trise de mathé­ma­tiques, avec qui nous avons dis­cu­té d’algèbre de Clif­ford, qui l’in­té­resse d’un point de vue mathé­ma­tique, et qui est un outil de plus en plus popu­laire dans mon domaine de mani­pu­la­tion de sur­faces en infor­ma­tique. Je suis aus­si pas­sé à Linux Nantes, pour un repas entre geeks, très sym­pa (nous étions bien 30).
Mon père m’a offert l’une de ses pre­mières réa­li­sa­tions de sculp­ture par détour­ne­ment d’ob­jet : un porte-filtre construit avec deux cintres métal­liques, en forme de papillon. Superbe ! J’es­père qu’il conti­nue­ra sur cette piste, c’est vrai­ment chouette.
porte filtre

J’ai pro­fi­té de ces quelques jours proches de la Bre­tagne pour faire une virée rapide à Rennes, où Raphaël et Claire m’ont eme­né à l’é­ven­tail, un petit res­tau­rant bio, à l’am­biance très agréable, à la soupe excel­lente, et au jus de fruits délicieux.
Bouffe bio

Puis, après une fête de famille à Mou­lins (Deux-Sèvres), où nous avons pas­sé une jour­née très agréable, j’ai pas­sé quelques jours chez ma sœur à Che­mil­lé. Entre quelques moments de bou­lot, nous avons pas­sé nos soi­rées à jouer au clan du néon, étei­gnant ain­si avec mon beau-frère près de 11 enseignes. Une réussite !
Nous sommes aus­si allé visi­ter le toit de l’An­jou, qui s’il n’est pas aus­si haut que le puy de Dôme, offre tout de même une belle vue :
toit de l'Anjou

Enfin, j’ai pro­fi­té de la qua­li­té des recherches d’i­ti­né­raires pro­po­sés par le site inter­net de la Bahn (l’é­qui­valent alle­mand de la SNCF) pour trou­ver un train de Che­mil­lé à Futu­ro­scope, alors même que le site de la SNCF conci­dé­rait ça comme impos­sible. J’ai ain­si devan­cé Éme­line de quelques semaines dans cette gare de Chemillé.

Enfin, j’ai pas­sé une jour­née au SIC, avec mon direc­teur de thèse, pour une réunion du groupe de tra­vail Algèbre de Clif­ford du prides. Puis nous sommes ren­trés par la route en Auvergne.

La liberté d’expression à Clermont-Ferrand

Lors­qu’on est une asso­cia­tion et que l’on sou­haite par­ler de notre point de vue aux gens qui habitent près de chez soi, il y a plu­sieurs manières de faire. On peut être accueilli dans un lieu pri­vé, et y orga­ni­ser tables rondes, soi­rées de dis­cus­sion ou de pré­sen­ta­tion. On peut aus­si vou­loir com­mu­ni­quer dans la rue.

Dans ce cas, il existe deux manières de faire :

  • Orga­ni­ser une mani­fes­ta­tion : en France, la liber­té d’ex­pres­sion auto­rise la tenue d’une mani­fes­ta­tion. La seule chose obli­ga­toire est de décla­rer à la pré­fec­ture un tel événement.
  • Tenir un stand : on parle alors de l’u­ti­li­sa­tion de l’es­pace public. Là, c’est la muni­ci­pa­li­té de la com­mune où l’on sou­haite tenir un stand qui délivre l’au­to­ri­sa­tion (ou non) de tenir un stand. 

Pour que mon dis­cours soit clair, voi­ci la dif­fé­rence : tenir un stand revient à dis­po­ser d’un empla­ce­ment, sou­vent sur une place pour ne pas poser de pro­blèmes de cir­cu­la­tion. On y ins­talle alors une table, sur laquelle on dis­pose les docu­ments sup­ports de com­mu­ni­ca­tion. À l’in­verse, une mani­fes­ta­tion n’est pas figée en un lieu, on peut ou non cir­cu­ler, mais on n’a pas de sup­port fixe.

À Cler­mont-Fer­rand, l’as­so­cia­tion Les Vaches Rouges aimait tenir des stands, pour infor­mer sur les condi­tions ani­males, et sur les choix simples à faire pour dimi­nuer leur souf­france. L’in­té­rêt d’un stand, c’est que les péti­tions sont plus simples à signer sur une table, et qu’on gagne en visi­bi­li­té. Tout se pas­sait bien jus­qu’à un cer­tain jour de 2005, l’as­so­cia­tion soit inter­dite de tenir un stand. Oh certes, l’in­ter­dic­tion n’a pas été écrite, au contraire on a juste « oublié » de répondre à une demande d’au­to­ri­sa­tion… L’as­so­cia­tion a alors conti­nué à tenir un stand, jus­qu’à ce que l’ad­joint au maire délé­gué aux espaces publics vienne lui-même sur le stand en inter­dire la tenu. Cet adjoint ne vou­lait par d’une asso­cia­tion qui fasse du
« pro­sé­ly­tisme pour des causes non par­ta­gées par la population. »

Nous avons donc relan­cé à de nom­breuses occa­sions (1, 2, 3) la mai­rie pour qu’elle se jus­ti­fie de cette inter­dic­tion bru­tale… Sans suc­cès aucun. Nous avons alors pro­fi­té des audiences ouvertes à la mai­rie aux citoyens pour poser la ques­tion direc­te­ment aux élus. Madame Mer­cier nous a accueilli le 25 juin 2007, et nous a écou­té comme elle en était capable… La réponse nous est arri­vée sous forme de lettre le 12 juillet 2007… Sans plus d’ex­pli­ca­tion sur la rai­son de l’interdiction.

Et depuis ce jour, aucune asso­cia­tion natio­nale mili­tant pour la défense du droit des ani­maux n’a eu l’au­to­ri­sa­tion de tenir un stand : ni Stop Gavage en décembre 2007, ni la PMAF.

Pour­tant, la PMAF a eu une patience d’or. Comme dans toutes les villes où elle est pas­sée, elle a deman­dé l’au­to­ri­sa­tion à la mai­rie de Cler­mont-Fer­rand de tenir un stand, et ce près de 3 mois en amont de sa venue. Devant le refus de la mai­rie, elle s’est adres­sée à la pré­fec­ture pour dépo­ser une décla­ra­tion de mani­fes­ta­tion. Cette décla­ra­tion lui a été refu­sée, et on l’a ren­voyée vers la mai­rie, sous pré­texte qu’il s’a­gis­sait « d’u­ti­li­sa­tion de l’es­pace public, et il faut voir ça avec la mai­rie. » Et le ping-pong entre les deux ins­tances locales a duré jus­qu’au jour de la venue de la PMAF à Cler­mont-Fer­rand. Ce qu’il est impor­tant de rete­nir ici, c’est que c’est la seule ville de France à inter­dire une telle mani­fes­ta­tion.

Aus­si, quand la PMAF est venue le 20 mars 2008 à Cler­mont-Fer­rand, c’est accom­pa­gnée de quelques membres des Vaches rouges qu’elle a deman­dé un entre­tien avec le maire. C’est le pre­mier adjoint qui nous a reçu, et nous avons eu l’oc­ca­sion de lui décrire l’o­ri­gi­na­li­té de Cler­mont-Fer­rand dans le domaine de l’in­ter­dic­tion de s’ex­pri­mer sur la place publique. Nous avons alors appris que la place de Jaude était refu­sée à toutes les asso­cia­tions qui sou­hai­taient orga­ni­ser un stand, mais que toutes les autres places étaient envi­sa­geables. Ce qu’on ne nous avait jamais dit, le refus ayant jus­qu’à pré­sent été tou­jours sans expli­ca­tion. On a éga­le­ment appris de la bouche de cet élu qu’il n’y avait aucune rai­son à ce que la pré­fec­ture nous inter­dise la décla­ra­tion d’une manifestation…

Et voi­là où nous en sommes aujourd’­hui : dans les faits, aucune liber­té d’ex­pres­sion sur la place publique, alors que les élus affirment qu’il s’a­git juste de mal­en­ten­dus. Il ne reste plus qu’à espé­rer que l’a­ve­nir leur donne rai­son, et qu’en­fin, après 3 ans d’in­ter­dic­tion, on puisse tenir un stand à Clermont-Ferrand…

Stage xhtml/css

Ça fait un petit moment que je n’ai pas eu le temps de pos­ter ici de billet. Le temps est un bien pré­cieux, et j’ai l’im­pres­sion qu’il se fait de plus en plus rare avec l’a­van­cée de ma thèse. Au menu : pré­pa­ra­tion de cours, rédac­tion d’ar­ticles, pape­rasse admi­nis­tra­tive en tout genre, inter­ven­tions aux Jour­nées Doc­to­rales, etc.

Ain­si, la semaine der­nière j’ai eu l’oc­ca­sion d’en­ca­drer avec Fran­çois Médard (doc­to­rant au LASMEA) un stage du CIES de Lyon inti­tu­lée « Ini­tia­tion au web et à l’xhtml. »

Après une pre­mière mati­née à leur pré­sen­ter le fonc­tion­ne­ment du web en géné­ral, nous avons pas­sé une pre­mière après-midi sur le xhtml, puis la mati­née du len­de­main a été consa­crée au css. Enfin, la der­nière après-midi était consa­crée à la mise en pra­tique, chaque doc­to­rant ayant créé son site per­son­nel, vitrine de ses tra­vaux de recherche.

Les trans­pa­rents des pré­sent­tions xhtml et css sont donc dis­po­nibles en ligne, à l’a­dresse suivante :

Ces pré­sen­ta­tions sont sous GPL v3, je tiens les sources à dis­po­si­tion, n’hé­si­tez pas à m’en­voyer un cour­riel si ça vous intéresse.

Dijon

J’é­tais la semaine der­nière à Dijon, pour suivre un stage sur les SIG. J’en ai bien sûr pro­fi­té pour visi­ter la ville, qui m’é­tait incon­nue (du moins je l’a­vais visi­tée très jeune, impos­sible de m’en souvenir).

La pre­mière chose qui m’a mar­qué en arri­vant, c’est le mobi­lier urbain : ils ont à Dijon les pou­belles publiques que je rêve de voir à Cler­mont-Fer­rand : elles per­mettent de faire du tri sélec­tif même quand on est dans la rue. Un peu plus loin, c’est le réseau de bus que j’ai appré­cié : le bus pour la Cité Uni­ver­si­taire cir­cu­lait jus­qu’à minuit, avec une fré­quence très appré­ciable. Et sur­tout, s’ils ont sû amé­lio­rer le réseau en pro­po­sant des affi­chages high-tech aux arrêts et dans les bus, ils ne sont pas tom­bés comme à Cler­mont-Fer­rand dans la sur­en­chère stu­pide des cartes RFID de fli­quage des pas­sa­gers… Et sur­tout, les vali­da­teurs de titre de trans­port ont ce look 80’s… la grande classe !

Pour me sim­pli­fier la vie, j’a­vais choi­si de réser­ver une chambre en Cité Uni­ver­si­taire, pour pro­fi­ter notam­ment de sa pré­sence sur le cam­pus. Quelle ne fut pas ma sur­prise de décou­vrir que le bâti­ment où j’ai loger allait être détruit le surlendemain !

poubelle avec tri sélectifvalidateurchambre Cité UMaison à colombage

Our online phar­ma­cy is the per­fect resource for people to get their drugs without any hassles or awk­ward­ness. buy cia­lis We work hard to make sure you save money eve­ry time you shop with us. buy levi­trabuy soma At our online store, you pay less and get more. buy via­gra

J’ai aus­si pro­fi­té de cette esca­pade pour décou­vrir les mai­sons à colom­bage du centre de la ville, ses halles cou­vertes, les superbes toits colo­rés des mai­sons, ou encore la place de la Libé­ra­tion

Panorama place de la Libération, Dijon

Non au viol de la démocratie

Alors que dou­ce­ment on prend pour le peuple des déci­sions qu’il aurait contes­té en temps nor­mal, nous nous tai­sons, en accep­tant le choix des urnes que nous avons fait col­lec­ti­ve­ment (du moins c’est le prin­cipe d’une démocratie).

Mais voi­là, notre cher gou­ver­ne­ment, non content de décré­ter que dor­mir dehors sera pas­sible de pri­son, vient de nous for­cer la main en adop­tant la révi­sion de la Consti­tu­tion préa­lable à la rati­fi­ca­tion du trai­té euro­péen de Lis­bonne. Puisque le peuple ne veut pas d’une Europe éco­no­mique écra­sant le citoyen, alors impo­sons-la lui !

nous voulons un référendum

Je vous conseille de pas­ser par le blog d’O­li­vier Bon­net, Plume de presse, où vous trou­ve­rez un billet très inté­res­sant sur la ques­tion ain­si que de nom­breux autres. Et bien sûr, pen­sez à signer la pétition :

Statistiques de blog

En regar­dant sur le côté du blog, là où l’on peut navi­guer par mois, j’ai cru remar­quer qu’il y avait une cer­taine régu­la­ri­té dans le nombre de billets que j’é­cris ici par mois. J’ai donc rapi­de­ment tra­cé un graphe pour étu­dier ce comportement…

Nombre de billets par mois

Et fina­le­ment, ce qui en découle, c’est le faible nombre de posts pen­dant la période esti­vale, et une pointe en octobre, du moins sur les deux pre­mières années entières. Ren­dez-vous dans un an donc, pour voir si l’é­vo­lu­tion est identique.

Et sur vos blogs, on observe aus­si une régularité ?

Edit  j’ai pris le temps d’ex­traire les sta­tis­tiques sur les com­men­taires des billets, comme pro­po­sé par Joss. Un billet de ce blog est par­ti­cu­lier, il com­porte plus de 200 com­men­taires. Aus­si j’ai réa­li­sé deux séries de sta­tis­tiques : avec et sans le billet #68.

Nombre de commentaires

Ensuite, deux dia­grammes sur le modèle du dia­gramme des billets, mais cette fois-ci pour les com­men­taires, une fois sans le billet #68, une fois avec.

Commentaires (sans billet #68)
Commentaires (avec billet #68)

On remarque ici aus­si un calme pen­dant la période esti­vale, et un autre en début d’an­née, pro­ba­ble­ment influen­cé par la fré­quence des billets que je poste.

Décroissance

Alors que Bar­bux démarre un blog sur la décrois­sance, « Jour­nal d’une décrois­sance amor­cée », je conti­nue à m’in­té­res­ser à la question.

En effet, plu­sieurs de mes choix de vie et poli­tiques concordent avec la décrois­sance : le végé­ta­risme, l’éco­lo­gie, le logi­ciel libre ou encore le refus du capi­ta­lisme et du « tra­vailler plus pour gagner plus. »

J’ai ain­si adop­té de nom­breux gestes simples qui vont dans ce sens : je suis abon­né au biau­jar­din, je ne pos­sède pas de voi­ture et pri­vi­lé­gie la marche à pied et les trans­ports en com­mun les moins pol­luants, je pro­fite que les logi­ciels libres ne néces­sitent pas d’or­di­na­teurs sur­puis­sants (contrai­re­ment aux sys­tèmes pro­prié­taire modernes) pour uti­li­ser mon ordi­na­teur plus long­temps, j’é­vite d’a­che­ter des ali­ments pro­duits loin ou avec beau­coup d’emballages, etc. Bien sûr, c’est per­fec­tible. Chaque jour, je découvre des habi­tudes encore amé­lio­rables, et cer­taines sont dif­fi­ciles à perdre. Ce ne sont que des petits pas, et pas un choix de vie radi­ca­le­ment dif­fé­rent : j’ha­bite encore en ville, fais une par­tie de mes courses dans une grande sur­face, tra­vaille dans un bureau…

Cepen­dant, la décrois­sance sans réflexion n’est pro­ba­ble­ment pas non plus le bon che­min. Ain­si, tous les béné­fices sociaux que nous avons acquis ne doivent pas être aban­don­nés [1]. De la même manière, des ques­tions per­sistent. Par exemple il y a peu j’ai ache­té une planche à décou­per. J’a­vais le choix entre une planche en bois assez clas­sique, et une planche en bois de bam­bou. Il y a plus de chance que la planche en bois ai été fabri­quée proche de chez moi. L’im­pact éco­lo­gique de son trans­port est donc moindre. Par contre, le bam­bou est un maté­riaux très résis­tant (dont on annonce qu’il sera pro­ba­ble­ment le rem­pla­çant du plas­tique pour de nom­breux usages), mais un peu exo­tique. À ma place, qu’au­riez-vous choi­si ? La planche éco­nome à fabri­quer, ou celle qui dure­ra le plus longtemps ?

Le Clan du Néon

J’ai de plus en plus de mal à sup­por­ter les com­por­te­ments outra­geu­se­ment non éco­lo­giques. Il est vrai que par­fois, les com­por­te­ments res­pec­tueux de notre pla­nète sont dif­fi­ciles à adop­ter, tant ils semblent contrai­gnants. Mais quelle satis­fac­tion per­son­nelle quand on y arrive !

D’autres com­por­te­ments sont simple à adop­ter. Ceux-là font par­fois appel à notre inté­rêt éco­no­mique, comme par exemple éteindre la lumière quand on sort d’une pièce. Un geste simple, qui sup­prime la consom­ma­tion inutile d’un peu de notre pla­nète. Dans le même registre, l’é­clai­rage de bâti­ments publics, sou­vent his­to­riques, me gène sou­vent. Il est vrai que c’est superbe, mais que de res­sources consu­mées pour un plai­sir futile, voire même sou­vent ignoré ! 

Mais le sum­mum de la consom­ma­tion lumi­neuse inutile est pour moi l’é­clai­rage des enseignes de maga­sins, notam­ment la nuit. On se demande où est l’in­té­rêt pour le com­mer­çant : mon­trer sa puis­sance éco­no­mique (« c’est moi qui ai la plus grosse ») peut-être ? Tou­jours est-il que c’est vrai­ment insup­por­table, ce com­por­te­ment illus­trant vrai­ment le manque de sens civique, de res­pect d’au­trui et le manque de valeurs éco­lo­giques des propriétaires. 

Et c’est là qu’in­ter­vient le Clan du Néon. Ces gens ont choi­si de prendre les choses en main, et se font une joie d’é­teindre ces enseignes noc­turnes. Et ce, sans rien déte­rio­rer. Ils pro­fitent le l’in­ter­rup­teur pla­cé en façade des maga­sins, qu’ils bas­culent sur « off », et le tour est réglé.

Cher Clan du Néon, mer­ci de nous redon­ner le sourire !

Radio Nova à Clermont-Ferrand

Nova est une radio à la pro­gram­ma­tion variée, entre musique élec­tro­nique, jazz, rock alter­na­tif, etc. Depuis long­temps main­te­nant je l’é­coute. Quand j’ha­bi­tais à Nantes, elle avait com­men­cé à émettre dans cette ville, aus­si je l’é­cou­tais en FM. 

Mal­heu­reu­se­ment, quand j’ai amé­na­gé à Rennes, puis à Cler­mont-Fer­rand, impos­sible de la retrou­ver sur les ondes. Heu­reu­se­ment, inter­net per­met­tait de l’é­cou­ter en stream. Der­niè­re­ment, la radio avait rejoint le bou­quet de la free­box, en haute qualité.

Et puis cet après-midi, en écou­tant d’une oreille dis­crète la radio, je viens de décou­vrir qu’elle émet main­te­nant aus­si à Clermont-Ferrand !

En cher­chant un peu sur inter­net, je suis tom­bé sur ce billet de 63power.com qui annonce aus­si l’ar­ri­vée depuis octobre à Cler­mont-Fer­rand de Fré­quence Jazz et de Radio FG (certes, pas Under­ground FG, mais c’est déjà pas mal).

Que de bonnes nouvelles !

Design web : la fête du libre

Il y a quelques jours Tho­mas Petaz­zo­ni m’a contac­té au sujet du nou­veau site inter­net de pro­mo­tion de l’é­vé­ne­ment Libre en Fête. Il s’a­git d’un évé­ne­ment qui se déroule en France au prin­temps, pour pro­mou­voir le Libre.

Or, l’ancien site est d’ap­pa­rence assez vieillot. Je lui ai donc pro­po­sé un nou­veau desi­gn, en axant l’ap­pa­rence sur le thème du printemps :

lef.png

Évi­dem­ment, je n’ai pas pu m’empêcher d’y mettre une coc­ci­nelle, peut-être une réfé­rence à PPALAUC !?! La sil­houette de l’arbre est quelque chose que j’ai ima­gi­né en me sou­ve­nant du site inter­net de Tom

Edit : depuis, j’ai un peu modi­fié le desi­gn pour en faire une ver­sion moins gour­mande en place, qui s’af­fiche mieux sur les petites résolutions.