Treizième sprint de l’application Pictoparle, un outil de communication alternative et augmentée destiné aux personnes en situation de déficience visuelle rencontrant des difficultés dans la communication orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est passé lors des sprints précédents, car je parlerai ici uniquement des avancées de la dernière semaine.
Ce sprint a été l’occasion d’assembler une version définitive du deuxième prototype physique avec medium et papier thermogonflé. Cela a permis d’identifier puis d’améliorer plusieurs détails dans les interactions. La vidéo ci-dessous présente le fonctionnement complet du prototype :
Pendant ce sprint, j’ai vérifié que la technique de collage que j’avais prévu d’utiliser assurait la tenue attendue. Ce type de colle permanente en ruban est d’une tenue qui semble à toute épreuve.
Pendant ce sprint, j’ai également travaillé sur la taille des QRCodes. Dans les versions précédentes, leur largeur était de 3 centimètres, ce qui imposait d’avoir en haut des planches une extension rectangle.
En diminuant la taille du QRcode, on gagne d’une part en compacité de la planche en retirant cette extension, mais on améliore aussi la détection des planches. Avant cet ajustement, on devait garder statique la planche avec un angle d’environ 30 degrés pour que la détection se fasse. Avec cette nouvelle disposition, l’angle est beaucoup plus naturel (de l’ordre de 10 degrés). Les QRcodes dessinés à la main sont bien sûr moins bien reconnus, il me suffira de les réimprimer pour confirmer leur fonctionnement.
La fabrique de pictoparle a bien sûr été mise à jour pour prendre en compte cette modification, et les fichiers qu’elle génère correspondent à cette nouvelle disposition.
Pendant ce sprint, j’ai également réalisé une planche au contenu « fun », composé de courts extraits de dialogues de livres audios, pour expérimenter un usage ludique, complémentaire de la fonction initiale de communication alternative et augmentée. L’objectif est de faciliter l’appropriation de l’outil par le jeu. Pour cette planche, j’ai aussi expérimenté l’utilisation de gommettes, une mise en relief alternative au thermogonflage, et tout aussi fonctionnelle.
Plusieurs aspects ont également été améliorés dans la fabrique de pictoparle, comme identifié lors du sprint précédent. On peut citer l’ajustement de la taille des planches pour un assemblage sans frottement, et la modification de la forme des fenêtres destinées à laisser le son passer des hauts-parleurs, pour éviter une fragilité identifiée précédemment. Des facilités ont été apportées sur la génération du QRcode, sur les messages d’erreur en cas de mauvais glisser/déposer.
L’application Pictoparle a également été améliorée sur de nombreux aspects, à la fois dans la finesse des interactions (détection de la planche, détection des double taps), mais également sur son ergonomie de fonctionnement, en prenant en compte des utilisations atypiques.
La gestion des planches avec contenus partiels (par exemple du son mais pas d’image) a été consolidée, notamment pour permettre la conception de la planche « fun » précédemment citée.
Et la suite ?
Avec ce sprint, je pense être arrivé à une première version diffusable. La période estivale sera l’occasion d’une petite pause dans le développement de Pictoparle, où nous aurons l’occasion de tester l’outil en situation réelle. J’identifierai probablement des améliorations à apporter, mais je pense que ça sera à la marge.
Rendez-vous donc en septembre, pour faire le point sur l’utilisation de cette première version complètement fonctionnelle !