Cinquième sprint de l’application Pictoparle, un outil de communication alternative et augmentée destiné aux personnes en situation de déficience visuelle rencontrant des difficultés dans la communication orale. On peut bien sûr aller voir ce qui s’est passé lors des sprints précédents, car je parlerai ici uniquement des avancées de la dernière semaine.
Assemblage des planches
J’ai tout d’abord formalisé sous forme d’une maquette numérique une proposition d’assemblage des planches, qui prend en compte le fait que la détection des planches est assurée par la webcam et les QRcodes. Il est ainsi nécessaire que le geste soit le plus constant possible à chaque manipulation, afin de faciliter la détection.
Dans cette proposition, l’utilisateur est invité à poser le bas de la planche
sur la tablette, puis à la faire glisser jusqu’aux butées prévues à cet effet,
avant de faire pivoter la planche sur la tablette. J’ai imaginé un bord de tablette évasé, de sorte à faciliter le positionnement de la tablette au début (les deux « pattes » étant plus écartées que le bord de la tablette), puis qui s’écarte vers le bas de la tablette. Une fois positionné, la planche est stabilisée grâce aux pattes, et aux bords surélevés de la boîte en haut et en bas.
Sur la vue 3D, je n’ai pas vraiment travaillé l’épaisseur de la planche (les pictogrammes semblent un peu trop en creux), ni l’espace de confort entre les pictogrammes et le bord des cadres. D’ailleurs, la taille des pictogrammes est un peu approximative, c’est plus une vue d’artiste qu’un prototype réaliste.
Cette maquette numérique a été un outil de discussion avec les professionnelles qui m’accompagnent dans la conception de cette solution.
Gestion des planches personnalisées
Lorsque j’ai commencé Pictoparle, on m’a très vite demandé si les planches pourraient être personnalisables. C’était bien sûr mon intention dès le début, mais les premiers prototypes n’en étaient pas capables.
C’est maintenant chose faite, avec la possibilité d’importer des planches dans un format dédié, pour lequel je fabriquerai prochainement un outil d’assistance à la conception :
Dans cet extrait, on découvre que six pictogrammes constituent le défaut de Pictoparle, qui peut ensuite être enrichi facilement de nouvelles planches. Toutes les planches, qu’elles soient fixes ou personnelles, peuvent être désactivées à volonté. Le format lu par Pictoparle est une archive zip contenant un fichier xml de description de la planche, et les images (actuellement au format png) de chacun des pictogrammes. Lorsque les sons personnalisés seront pris en charge par l’application, ils seront également intégrés aux fichiers.
Petites améliorations logicielles
De manière générale, en intégrant cette nouvelle fonctionnalité, j’en ai profité pour améliorer la stabilité, la performance, et l’ergonomie de l’application. Au fil des sprints, j’essaye de rendre le code source du logiciel le plus facile à prendre en main. Sur ce type de projet, où l’on travaille par intermittence à son amélioration, il est essentiel d’avoir un code source bien structuré et relativement bien documenté, sans code mort. Tout n’est pas parfait, loin de là, mais j’en suis tout de même assez content.
Réflexions sur les alternatives à Pictoparle
En échangeant avec un membre d’ISAAC francophone, je me demandais ce qui faisait la spécificité de Pictoparle parmi les solutions existantes de communication améliorée et augmentée. J’ai donc ajouté au site internet une description de ses spécificités.