Arrivé à Londres depuis quelques jours, je n’ai pour l’instant guère eu le temps de faire le touriste. En effet, n’ayant pas tout a fait fini ma thèse, cette dernière occupe une bonne partie de mes nuits et de mes weeks-ends.
Ainsi, j’ai trouvé un rythme de travail très pratique, que j’avais déjà eu l’occasion de pratiquer il y a quelques années. Pendant la journée, je suis donc au laboratoire d’informatique de la Queen Mary University of London. Puis le soir, quand je rentre, je mange rapidement. Ensuite, vient l’heure de la sieste. De 20 minutes ou d’une heure et demi suivant les besoins (durées ajustées grâce aux expériences sur le sommeil). Je suis alors d’attaque pour commencer pour travailler facilement quatre heures sur la thèse…
Et puisqu’il faut quand même profiter un peu de la culture anglaise, je me rattrape en remplissant placards et frigo de ces trucs qu’on ne trouve qu’ici :
Bon, je ne garderai pas ce rythme indéfiniment, mais je le trouve assez confortable. Et vous, comment gérez-vous les périodes à haute densité de boulot ?
Huhu ! De la marmite :-)
Y’a longtemps je tournais au jus d’orange pendant les vacances-codaz, puis je me suis mis au cappuccino hyper-sucré pour les vacances et les soirs de cours (en dormant à l’IUT en général). J’ai du arréter tout ça pour raison de santé donc je me suis mis au café caféiné, thé, et grignottage de trucs variés en quantité raisonnée (sans oublier une goute d’acool de temps à autre qui évite de réfléchir à comment on va faire quelque chose plus longtemps que le temps nécessaire pour faire toutes les méthodes envisagées séquentiellement).
Je pense qu’il doit être assez difficile de vivre en Angleterre pour quelqu’un qui fuit le sucre. Énormément de plats, condiments et préparations où nous n’intégrons au pire que des sucres lents sur le continent sont sucrés ici…
Bon, la Marmite par contre, non, c’est pas vraiment sucré. Après avoir goûté, je crois que je fais partie de cette moitié de la population qui n’aime pas. Cependant, il faut que je réessaye, car c’est riche en plein de vitamines intéressantes, dont la fameuse B12 !
Pour travailler ici, je me dope essentiellement au sommeil. Si on perd un peu de temps, j’ai l’impression qu’on y gagne énormément en efficacité.
C’est vrai que piquer un petit roupillon instantané c’est vachement bien… le disciple de Léonard avait tout a fait raison : on devrait se promener avec son oreiller sur soi
Parfois juste 5minutes sont hyper-libératrices. Je pratique de temps en temps l’activité, même parfois de manière incontrolée :-D
Certaines compagnies ont intégré le concept jusqu’à créer des salles spéciales pour la sieste du midi. Mais j’ai l’impression que la pression sociale peut jouer un peu en défaveur de ce genre d’initiative.
Mais entre le café et le roupillon après la pause de midi, j’ai choisi : je ne bois pas de café.
J’ai un collègue qui se contente de faire des nuits très courtes (3h ou 4h). Mais il est drogué au café, a la redbull et au Metal.
Il parait que la résistance au manque de sommeil est un entrainnement. Moi je constate que si je ne dors pas, je suis excité et tout me tape sur les nerfs. Une nuit courte de temps en temps ca va mais si c’est de manière répétée, soupoudré de stress, c’est très bon plan pour finir avec un ulcère a l’estomac a 50ans. Alors déjà que justement plus on vieillit, moins le sommeil est présent dans la vie.
Sur ce, je viens de finir mon sandwich… ZzZz
a+
Jef
Mais on croirait bien la cuisine de ma cité u ! Et que vois-je ? Des paquets de gâteaux et autres condiments que je connais si bien pour les avoir manipulé pendant des années.
Tu as une chance incroyable ! N’oublie pas la petite Frenchie qui se sent beaucoup plus anglaise que française lors de tes périples londoniens ! Un petit coucou à Camden et Big Ben bien-sûr, mon havre de paix !
Bon courage pour tes recherches ! Mais je suis sûre que tu y es habitué, et puis tu aimes ça, non ? ;)
Jef > il est clair que les lieux de repos manquent dans les entreprises. Mais ce n’est pas toujours facile de faire une sieste dans un lieu impersonnel… Cependant, tu as parfaitement raison quant à la pression sociale contre cette pratique. Vraiment ridicule, puisqu’on connaît tous les pertes de vigilance que le manque de sommeil entraîne…
Julie > Pour l’instant, mes périples se sont résumés à des trajets labo-résidence et à quelques excursions au co-operative foods…
En ce qui me concerne, le café ça permet de « gagner » 1h ou 2 de sommeil par jour mais c’est aussi très addictif … bonjour les maux de têtes après quand on en prends plus …
J’ai entendu parler du sommeil de quelques secondes, pratiqués debout, en pleine marche, par les soldats des guerres ou même des prisonniers torturés au manque de sommeil. Moi qui pensais que seuls les chevaux arrivaient à dormir debout…
Les marins au long court pratiquent aussi les sommeils de quelques minutes, sans passer par des phases de sommeil léger, je crois.
Il y a aussi le sommeil polyphasique qui semble fun :
http://linuxfr.org/~durandal/8635.html
As-tu aussi pensé à la semaine de 6 jours de 28 heures ? (y’a un lien à partir de celui que tu as donné). Je ne sais ce que ca vaut, mais ca me tenterait bien d’essayer :).
Sinon, ta solution semble assez pertinente pour travailler beaucoup et longtemps. Comme il faudrait que j’augmente mon temps de travail et mon efficacité, je vais peut-être me laisser inspirer. En période de stress, on peut aussi se passer de sommeil, mais après on est plutôt claqué (genre après deux/trois semaines au plus, je parle d’expérience).
Question subsidiaire : Est-ce un truc pour les addictés au travail ? ou une bonne solution pour que j’arrive à préparer l’agrégation, finir mon mémoire et travailler à côté ? hmmm.…
La semaine de 6 jours, je ne connaissais pas. L’inconvénient réside dans la difficulté à pratiquer une vie sociale en parallèle de ces grosses périodes de travail.
En tout cas, ton emploi du temps semble ressembler au mien… Difficile de s’ennuyer :D
>Difficile de s’ennuyer : je ne suis pas sûr que l’ennui soit complètement déterminé par la seule quantité d’activités auxquelles on s’adonne… Le plaisir et le sens qu’on y trouve joue très certainement un rôle important (sans compter les à‑côtés, relations personnelles, sociales, familliales, etc. qui contamine notre humeur, le verbe contaminer étant à prendre ici dans un sens assez neutre). Bien sûr, dans l’effervescence du foisonnement d’activités, on a moins le temps de penser à ce qu’on fait ou ne fait pas, comment on se sent, le sens de tout ca, etc.
Pour revenir à mon cas personnel, le truc, c’est que j’ai ce mémoire de philo sur Descartes en plan depuis des lustres. Ce genre de projet de longue haleine comporte de nombreuses difficultés d’ordre psychologique, et il faudra bien que je m’y attèle plus efficacement pour en retirer quelque chose dans un temps raisonnable. Et donc que je travaille plus. Je ne me sens pourtant guère l’âme d’un « workaholic », hédoniste et profiteur des plaisirs terrestres que je suis. Le tout travail (à 12 heures par jours), même quand j’aime ce que je fais, j’ai du mal à m’y atteler. Du coup, le genre de perspective donnée par des gestions du sommeil alternatives joue un rôle ludique et motivant. À voi comment je vais organiser cela :).
Quant à l’agreg, c’est un projet très flou, en arrière plan, comme issue de secours qui de fait (dans l’hypothèse heureuse d’une admission évidemment) metterait fin à mon mode de vie relativement précaire. Disons que je suis encore en phase de décision (est-ce que ca vaut le coup, etc.). Je t’en dirais plus d’ici quelques temps, peut-être plutôt par mail).