« La bourse (et le capitalisme en général) est un terrain de jeu pour personnes morales ou physiques fortunées, consistant à tenter de gagner le plus d’argent possible tout en faisant payer au peuple les pertes du système. »
Mécanisme qui décrit bien le fonctionnement, non seulement de la bourse, mais également de tous les grands groupes qui cherchent l’aide des États (du peuple donc) quand leurs petits montages s’effondrent… On parie combien que l’on choisira d’ignorer ce « petit détail », et que ça repartira de plus belle… Mais « promis, ça n’arrivera plus jamais ! »
La citation est de qui ?
Tiens sinon, je suis tombé là dessus : http://www.bankthon.com/
En fait, c’est une phrase qui me trotte dans la tête depuis quelques temps… Pas mal le lien ;)
ok
En revanche, y’a pas la Nef (qui est un établissement financier, et non une banque), ni le crédit coopératif (mais y’a les banques populaires alors ça compense :) )
J’avoue que j’ai du mal à comprendre en quoi ce serait l’état qui doit sauver des groupes privés qui ont fait les cons.
Le pire ? Quand une banque en rachète une autre, et que c’est à l’état belge de gérer les titres pourris, il y a des questions à se poser…
Parce que si l’état ne relance pas une banque qui pique du nez, ses clients vont essayer de retirer leurs billes tous en même temps. Mais la banque ne peut pas leur rendre leur pognon à tous, dans la mesure où ce pognon, elle ne l’a pas. Donc c’est la ruine de la banque et d’un certain nombre de clients.
Mais si les gens ne tentent pas de reprendre leur magot, la banque peut se refaire. Et pour se refaire, elle a besoin de l’aide de l’état, pour recommencer les mêmes opérations qui l’ont mené au bord du gouffre, mais en faisant gaffe, promis.
Donc en investissant, l’état rassure les clients et offre un répit à la banque, l’autorisant à se refaire.
En gros c’est ce que j’en ai compris.
En théorie, il ne s’agit pas d’éponger les pertes comme un bon samaritain non plus, l’état devient actionnaire de la banque qu’il renfloue. C’est juste que l’état prend un risque que le marché ne prendrait pas.
Ce que tu dis est vrai, du moins en Europe (aux États-Unis d’Amérique, ça semble différent dans certains cas).
Par contre, ce que je reproche à ce mécanisme, c’est qu’on opère des nationalisations dès qu’une entreprise d’envergure se porte mal (soulageant ainsi les mauvais gestionnaires de la déroute), mais qu’on privatise dès que l’entreprise peut être rentable.
Voire même, dans le cas d’entreprises comme la SNCF, on privatise ce qui est rentable, tout en gardant dans le giron de l’État la partie non bénéficiaire (Réseaux Ferrés de France).
Bref, toujours la même idée : les profits à un petit nombre, les pertes à tous.
Moi je reproche surtout au système d’être hypocrite et opportuniste.
J’en ai un peu marre de voir les mêmes personnes réclamer une plus grande liberté d’agir quand tout va bien et venir chouiner dans les jupes de l’État quand le vent tourne.
Alors on veut vivre le rêve du libéralisme à outrance ? On veut connaître les joies du capitalisme débridé ? Pas de problème. Allons‑y. Mais allons‑y vraiment, pas comme c’est fait en ce moment, avec un interventionnisme merdique de l’état qui, Ô miracle, est capable de trouver dans ses caisses plus que vides des quantités fabuleuses de pognon pour éviter :
1/ que les électeurs remettent en question le système
2/ que les potes se retrouvent à poil
Encore que les potes à poil, j’y crois pas trop quand même.
Non mais allons‑y sans pudeur. Allez, 50 ans sans aucun interventionnisme étatique. Ouais. Tout privatiser, la main invisible du marché et tout. Une ère de prospérité fabuleuse s’ouvre à nous.
+1
Mais certains vont trinquer au passage…
C’est clair, c’est pénible ce libéralisme à deux balles, où l’État fait office de bureau des pleurs. Même la commission européenne y met son grain de sel, c’est dire ! :-)
Ceci dit, ce qui va être intéressant dans les prochaines semaines c’est que lorsque le sang-froid sera revenu (et que les banques auront à nouveau des liquidités … à force de tout vendre il doit bien rester quelque chose ;) ), on risque d’assister à une remontée spectaculaire des cours … j’imagine qu’à ce moment là, les États en profiteront pour revendre les fonds ainsi acquis …
En tous cas, ce qui m’étonne c’est que pour une fois c’est pas de la faute d’Al Quaida et de Ben Laden (ce qui, finalement, est assez étonnant car avec les outils bancaires modernes, comme les service de règlements différés, la création d’une crise peut permettre de créer beaucoup de richesses … mais bon, je suis pas certain que ça soit assez spectaculaire pour les reportages télés … :) )
… ou la vie ?
Non, ça ne repartira pas de plus belle.. en tout cas pas à long terme.. Le système est à genou et il est encore loin d’avoir purger tous les excès incroyables du système financier.
La crise économique et sociale qui va s’ensuivre, appuyé d’une crise écologique sans précédent nous prépare des mois à vivre qu’on ne peut imaginer..
Mouais, ce genre de discours ça me fait penser à pas mal d’établissement financiers qui se sont positionnés en spéculant sur une baisse des marchés. Le résultat c’est qu’ils ont mis un nombre important de titre en circulation, et dès que les cours remontent, ça remonte violemment (on le voit depuis 2/3 semaines d’ailleurs : la remontée des cours est tout autant irrationnelle que la descente …).
Quand au long terme, je me fais pas trop de soucis … c’est plus à moyen terme (sur les 2/3 ans qui viennent) que ça risque de valser sévèrement …
Avez-vous regardé ce moyen métrage en trois parties que l’on retrouve sur dailymotion et qui explique le fonctionnement de l’argent-dette :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/bankster/video/x6yhin_les-banksters-13_news
http://www.dailymotion.com/relevance/search/bankster/video/x6yhle_les-banksters-23_news
http://www.dailymotion.com/relevance/search/bankster/video/x6yhp8_les-banksters-33_news
Vraiment très intéressant…
yep, c’est excellent ! :)
excepté le troisième épisode qui fait un peu « y’a qu’à, “faut qu’on … » … :)