La semaine dernière j’étais à l’ENS à Ker Lann à l’occasion des 10 ans du département de mathématiques. C’était l’occasion de rencontrer un peu de monde, de papoter. Je voulais en particulier y croiser un ami, en cours de création d’entreprise de services en logiciels libres. je savais qu’il était docteur en mathématiques, mais je me demandais pour quelle raison il était aux 10 ans à Ker Lann. C’est en voyant son badge que j’ai compris : il était là pour présenter l’association Pénombre.
Pénombre est une association française (à visée francophone) dont l’objectif est d’aider à la réflexion et provoquer l’échange autour de l’utilisation des statistiques dans les débats de société, et notamment dans la presse. Il y avait sur le stand de Pénombre quelques numéros de leur revue, la lettre blanche. Et vraiment, les articles qu’on peut lire en feuilletant ses pages valent le détour : on y croise déchiffrage de statistiques, mais aussi doigts pointés sur les incohérences et incompétences des journalistes. Ces quelques lignes aident à réfléchir sur la portée du « on fait dire ce qu’on veut aux chiffres », et les informations qu’on y trouve sont très instructives.
À lire absolument, et à faire connaître !
J’ai cru revé un instant quand France 2 au JT de 20h voulait nous expliquer comment sont fabriqués les sondages…
Bien sur ils ont expliqué la méthode des quotas et tout ça, mais rien sur la marge d’erreur.
Le calcul est parfois un peu compliqué pour l’expliquer aux téléspectateurs mais ils ne disent jamais l’incertitude qu’il y a sur un sondage.
Par exemple, quand l’échantillon comprend 1000 personnes, ce qui est en général le cas, l’incertitude est d’environ 6%…
Reste après à savoir si l’échantillon est vraiment représentatif…
Sinon, il y a aussi la question qui est posée aux sondés qui peut porter à confusion mais c’est une autre histoire…