La pyramide des âges dans nos contrées est en train de s’inverser. Nos amis les gens du quatrième âge sont de plus en plus nombreux. Et on ne peut pas dire qu’avec l’âge, on gagne en vivacité. Aussi la population des gens à mobilité réduite va probablement voir sa croissance se poursuivre à un bon train.
Il va donc être de plus en plus fréquent d’assister à cette scène ô combien triste d’une de ces personnes à mobilité réduite, qui alors qu’elle n’est rendue qu’au premier tiers de sa traversée de la chaussée, se trouve soudain prise au dépourvu par un feu passant au rouge. Et immanquablement, les automobilistes des environs ne manqueront pas d’exprimer leur incontournable impatience doublée de mauvaise humeur en faisant ronfler leurs moteurs.
Pourtant, il existe de nombreuses solutions simples qui permettraient de réduire la fréquence de ces moments de stress. Au Brésil, j’avais vu un feu piéton équipé d’un compte à rebours avant le passage au rouge. On peut aussi imaginer des solutions sonores. Mais plus surprenant, quand j’étais enfant, il existait déjà une solution, et elle était utilisée partout ! Ne vous rappelez-vous pas que dans les années 80, les feux piétons verts étaient clignotants lorsque le passage au rouge est proche ? C’était super pratique, simple, efficace.
Voici donc la question à 2 centimes : pourquoi les feux piétons d’aujourd’hui ne disposent plus d’un tel mécanisme ?
Quelques raisons en vrac :
1/ le code de la route ne le prévoit pas ;
2/ le fait de commencer à traverser au vert, le code de la route te permet de prendre tout ton temps ensuite pour finir ta traversée.
A l’occasion, tu essaieras celui près du jardin des plantes, en face de la gare à Nantes… même en l’attaquant dès le feu vert, tu te retrouves au tiers du parcours quand il passe au rouge ! Et là tu te dis « quel intérêt ? » Sinon, une autre solution : aucun feu rouge comme chez moi. Tu traverses selon le bon vouloir des automobilistes (qui n’ont pas reçu la même éducation que les nantais apparemment)…
Il me semble que le code de la route dit que le piéton est prioritaire. Donc si la petite grand-mère a commencé à traverser, on doit attendre qu’elle est finie sa traversée même si le feu est vert pour l’automobiliste…(un peu de patience)
Ensuite, pour les solutions, je me souviens de ce système des années 80 (nostalgie) qui à mon avis est le meilleur. J’imagine que le système du Brésil (avec le chrono) importé en France ferait un malheur ; avec les apprentis Schumi en train de faire ronfler leurs moteurs jusqu’au décompte final.
Sinon, je me souviens aussi qu’à Barcelone ce qui m’avait choqué, c’est quand le feu piéton passe au rouge, et bien le feu automobile passe au vert quasi instantanément… Bref, je comprends toujours pas leur système… :-)
Effectivement, vous avez sans doute raison, le code de la route donnant priorité théorique au piéton doit être la raison de l’abandon du dispositif clignotant.
Joss, je me rappelle comme toi de cette particularité espagnole, qui m’avait pas mal choqué aussi : la voiture est reine.
Dans le même ordre d’idée que le feu dont tu parles, Sarah, il y a à Clermont-Ferrand des carrefours qui imposent que l’on traverse la route en deux fois : http://jmtrivial.info/blog/2005/12/09/carland/
Question sécurité, je pense qu’on atteint des summums.
Le code de la route est très précis :)
(je tire mes infos de ma douloureuse expérimentation, pendant un mois, du respect scrupuleux du code de la route, cf http://arno.skamp.eu.org/blaugue/index.php/Blog/SingleView/id/148-Experimentation_du_respect_des_passages_et_des_feux_pour_les_pietons )
Pour être précis, ce n’est pas directement lié à un grand principe du code de la route mais de l’article R412-38 alinéa 2 du code de la route qui prévoit : « Lorsque la traversée d’une chaussée est réglée par ces feux, les piétons ne doivent s’engager qu’au feu vert. »
Deux conclusions doivent être tirées de cette dispositions :
– l’important est le moment de l’engagement ;
– ce qui est interdit c’est de s’engager lorsque le bonhomme est rouge.
On n’a donc pas le droit de commencer à traverser lorsque le bonhomme est rouge mais on peut tout à fait continuer son chemin si on a commencé à traverser au vert :)
mmm
Ce système de compte à rebours est aussi très fréquent en Asie (Malaisie, Japon, Corée, etc.)
Au Canada aussi, tous les feux piétons sont équipés de compte à rebours, c’est une excellente idée je trouve. Impossible de se retrouver au milieu de la route au rouge.
En Asie et au Canada, les automobilistes ont-ils le comportement que décrit Joss, celle de pilotes au départ d’un 24h du Mans ?
En Angleterre, les voitures sont civilisees et vous laissent passer, meme hors passage pour pietons. Les bonhommes anglais sont quant a eux equipes de clignotants pour sonner le glas de la grand-mere au milieu de la chaussee, mais aussi d’un bipe sonore pour les personnes a vue reduite.