Le week-end dernier, nous avons pris la route avec Noémie et Théo en direction du Maine-et-Loire pour participer à Utopie Sonore, un rassemblement proposé par le collectif Bruitagène. Pendant ces trois jours, nous avons rencontré près de cent fondus de création radiophonique.
Ces trois jours ont été absolument formidables. Tous les ingrédients d’un événement réussi étaient réunis.
Tout d’abord, un lieu formidable, la Cour des Aulnays, où Geneviève insuffle une sérénité et une proximité à la nature et aux animaux. On aime vivre au rythme de cet ancienne métairie, prendre le temps de flâner autour du lac, aller enregistrer le cri des poules et du cochon, toucher les vieilles pierres, marcher pied nu sur les sols battus, prendre son temps dans les anciennes étables, au frais…
Il y a eu bien sûr une équipe organisatrice au top, qui malgré l’afflux de participants (90 personnes au lieu des 50 prévues initialement) a su organiser les choses et inviter les participants à mettre la main à l’ouvrage : toilettes sèches, douches à l’eau du puits avec une superbe logistique d’alimentation, des repas végétariens pour respecter l’influence antispéciste du lieu, des installations de diffusion de son, et logistique pour assurer tout ça…
Au delà d’un lieu de vie collective, les trois jours ont été l’occasion d’échanger autour de nos pratiques de création sonore. Les participants avaient tous une relation propre à la question, et toutes les discussions ont été passionnantes : questionnements techniques, approches de la réalisation, échanges autour des festivals et lieux de diffusion, des écoutes de l’année, ébauches d’outils et échanges d’idées pour améliorer la diffusion de ces œuvres… Tout cela s’est passé pendant les moments prévus au programme, mais aussi pendant des discussions informelles, ou pendant des rencontres spontanées.
Un autre aspect important de ces rencontres a été l’échange de savoir-faire lors d’ateliers et de discussions annoncées au programme. Il y en avait pour tous, et ce que j’ai énormément apprécié, c’est la liberté offerte à chacun et chacune de participer suivant ses envies : aucune pression, aucune contrainte, et une masse incroyables de belles envies…
Et puis une telle rencontre ne serait rien sans la réalisation de créations sonores. Plusieurs défis avaient été lancés, qui ont été tous relevés par les participants. Je prendrai le temps dans quelques prochains billets sur ce blog d’en dire un peu plus sur ce qu’on a pu y faire. J’ai aussi collecté quelques liens récoltés au fil des discussions du week-end, que j’ai classé dans mon outil de signets en ligne.
Edit : vous pouvez déjà lire les billets suivants au sujet d’Utopie Sonore :
- Radio Cousue Main, ou comment faire de la radio avec juste un micro et plein d’imagination ;
- Fabriquer son micro-contact, ou comment faire du larsen à travers un matériau solide (on peut même l’écouter dans le billet), et aller le raconter à l’antenne de Radio Friture ;
- La présidentielle n’aura pas lieu, en duo avec Théo, et en réponse à l’exercice proposé par les organisateurs d’Utopie Sonore ;
- Régler le pré-ampli de son enregistreur, qui parle de quelques expérimentations d’enregistrement après des discussions animées entre curieux de technique.
Merci à Dom pour toutes les photos qui ponctuent ce billet, et que l’on peut retrouver sur le site de Bruitagène, dans la partie restitution d’Utopie Sonore.
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