Cela faisait plusieurs années que j’avais un lecteur de fichiers mp3 de la marque samsung. Un petit machine trop cool, avec plein d’heures d’autonomie, qui faisait radio, qui lisait les ogg. C’était chouette. Et puis je l’ai perdue. Et j’ai cru que c’en était fini pour moi d’écouter de la musique dans le tram, car plus personne n’a ça, un lecteur mp3, tout le monde utilise son téléphone… Et en cherchant un peu, j’ai vu que samsung avait continué à faire évoluer ces appareil. Et j’ai craqué pour un samsung YP-U7. En France, ils le vendent avec la radio bloquée (pour des raisons de taxe à payer à la SACEM, si j’ai bien compris). Heureusement, le matériel est le même, et on peut facilement débloquer la radio.
C’est comme ça que je me suis retrouvé à écouter France Culture pendant presque tous mes déplacements métropolitains. Je découvre cette station, que je connaissais plus de réputation qu’autre chose. Et c’est un vrai plaisir. On peut tomber sur une multitude d’émissions passionnantes. Je pense que j’y suis sensible notamment depuis que j’anime plusieurs émissions sur Radio Campus.
Bref, l’autre jour je suis tombé sur l’émission la grande table dont le thème était les pièges de la mémoire. Cette émission était en partenariat avec le magazine Books, qui partageait avec l’émission le thème pour son numéro 42.
Alors que je passais devant l’émission, je passais devant une librairie. Ni une, ni deux, j’ai acheté un exemplaire de ce numéro d’avril 2013. Et bien je vous invite à en faire autant, car d’une part le dossier consacré à la mémoire est passionnant, on y découvre nombre de points sur lesquels la recherche a avancé au sujet de la mémoire. Par exemple, on y apprend que se souvenir d’un évènement n’est pas similaire à replonger dans un disque dur : à chaque « relecture », on modifie ce souvenir, en l’altérant, au point de le voir évoluer au fil du temps.
Au delà de ce dossier, les autres articles sont très intéressants, et donnent envie de lire, lire, lire… Par exemple, « Quoi de neuf ? Du rôle des technologies dans l’histoire globale » de David Edgerton raconte comment l’innovation n’est pas le seul moteur de l’histoire des techniques. L’article qui lui est consacré dans Books cite par exemple le nombre d’animaux utilisés pendant la seconde guerre mondiale par les soldats de tous les camps. Par exemple, les troupes d’Hitler avaient près de 1,2 millions de chevaux pour marcher vers Moscou, alors qu’on voit cette armée comme hyper-technologisée. Notre idée du progrès technologique est complètement bouleversée par cet article, qui invite vraiment à lire le bouquin de David Edgerton.
En espérant vous avoir donné envie de parcourir Books, et d’écouter l’une ou l’autre des émissions de France Culture…