Je suis en ce moment en train de finaliser mes travaux de thèse, et plus précisément de mettre toute mon énergie dans la rédaction du manuscrit qui concluera trois années de recherche au LIMOS. Contrairement à beaucoup de doctorants, j’y prends pas mal de plaisir, car c’est l’occasion de raconter dans le détail ce qui m’a amusé scientifiquement pendant ces trois années.
Pour rédiger ce document, j’ai naturellement choisi d’utiliser le logiciel LaTeX, qui offre une énorme flexibilité, assure une bonne rigueur de présentation et permet de se concentrer pleinement sur le contenu. Et puisque c’est un document important à mes yeux, je fais des sauvegardes régulières sur plusieurs ordinateurs, utilisant notamment un système de gestion de versions afin de ne rien perdre de mes avancées. Cependant, il m’arrive de passer une journée entière sans faire aucune sauvegarde, pris dans l’élan de la rédaction, et profitant de la liberté géographique qu’offre l« utilisation d’un ordinateur portable.
C’est ainsi qu’au soir du 2 juin dernier, à la suite d’une maladresse informatique ridicule (un caractère « * » s’étant glissé dans une commande « rm »), j’ai perdu tout le travail de ma journée. Et on va être honnête, c’est très rageant. Après quelques instants de réflexion, j’ai décidé de tenter de récupérer ces données, qui devaient encore être inscrites sur le disque dur même si non visibles par le système.
J’ai donc immédiatement démonté la partition, pour éviter d’écraser les informations qui m’intéressaient, puis j’ai cherché un peu, et suis tombé sur un document qui correspondait exactement à mes besoins : HOWTO rescue deleted Linux files. L’idée est d’utiliser un script qui parcourt le disque dur comme un énorme fichier, et recherche à l’intérieur les extraits typiques des documents recherchés. Comme tous mes fichiers de travail commençaient par « \chapter », je n’ai eu qu’à modifier légèrement le script, puis à le lancer et attendre. Après quelques dizaines de minutes, une cinquantaine de fichiers avaient été retrouvés, et après vérification, correction et réajustement, j’ai pu tout retrouver ! Merci YakPeople !
kartaglutek !
petite idée au passage :
et si tu jettais un oeil sur http://thecommandline.net/2009/02/13/flashbake/ pour automatiser les commits ?
Waow, la montée d’adrénaline ! :)
Je suis contente de voir que tu en vois la fin et que tu y prends toujours autant plaisir. Pour ma part, c’est le ras-le-bol complet mais le 15 au soir j’aurai terminé, alors…
Accroche-toi !
Accroche-toi aussi, Sarah, ça vaut le coup de se battre :)
Pour ce qui est du commit automatique, j’utilise en ce moment l’antique cvs, qui ne permet pas de commiter quand on est déconnecté de l’internet. Mais la prochaine fois, j’utiliserai Mercurial je pense, car parmi les outils décentralisés, c’est le premier que j’ai utilisé, et il m’a beaucoup plut.
Ça sert d’être callé en informatique !
Bon courage pour la suite !
Ça ne m’est jamais vraiment arrivé, mais c’est toujours ma hantise.
Je pensais justement à ça il y a quelques jours, et la conclusion est que le problème vient de l’actuel conception de la protection des suppressions hasardeuses. En gros actuellement on a le choix entre :
– avoir une confirmation avant chaque suppression, sachant qu’au bout d’un moment, soit on la désactive, soit on confirme par réflexe, donc ça devient inefficace dès qu’on utilise beaucoup cette opération.
– faire attention à ce que l’on fait, mais c’est très risqué. Une erreur dans la sélection des fichiers est vite faite, et une faute de frappe dans une ligne de commande, ou une pression sur « Entrée » au mauvais moment peut tourner à la catastrophe.
Et j’ai donc pensé à une solution. Il me semble qu’en général, on se rend compte tout de suite qu’on a fait une bourde. L’idée serait donc d’être capable d’annuler toute opération de suppression pendant un laps de temps. On pourrait voir ça comme une corbeille qui se vide automatiquement, et qui est aussi utilisé par rm.
On pourrait ensuite étendre au remplacement de fichier (qui peut être aussi catastrophique), mais là ça doit se compliquer …
Effectivement, la suppression avec délai semble être une bonne alternative. Par contre, il faudrait aussi un paramètre supplémentaire pour faire un vrai rm, notamment quand on veut gagner de la place sur une partition très pleine sans attendre.
D’autre part, il faudrait une corbeille par partition, histoire que le mv ne soit pas trop lent…
On ne le dira jamais assez : sauvegarde, sauvegarde, sauvegarde :)
je cherche le logiciel Latex depuis belle lurette, t’as un lien a me donné ?
Si tu utilises GNU/Linux ou un BSD, il est proposé directement par ton système (via le gestionnaire de paquet, de ports, ou tout autre système). Si tu es utilisateur d’un système Apple, alors je n’en sais rien, mais on doit trouver l’équivalent, j’imagine. Pour Microsoft Windows, les personnes que je connais qui utilisent LaTeX avec ce système choisissent MiKTeX, couplé à TeXnicCenter pour l’édition.