La radio des tas

Après plu­sieurs années sans émis­sion sur Radio Cam­pus Cler­mont, je reprend le che­min des ondes avec la bande la plus cool du monde pour une nou­velle émis­sion : la radio des tas.

Nous sommes cinq : Auré­lie, Cécile, Lise, Thier­ry et moi-même. La ligne édi­to­riale de cette émis­sion n’est pas très simple à défi­nir, peut-être Thier­ry dirait que c’est une émis­sion de gau­chistes. En tout cas, on parle de trucs qui nous inté­ressent, nous font réagir, des choses qu’on a envie de partager. 

On a écrit cette petite pré­sen­ta­tion, qui donne le ton :

C’est clai­re­ment une envie de sor­tir du cadre, et de tout reprendre à zéro qui a fait naître la Radio des tas. On prend l’antenne de Radio Cam­pus tous les deuxièmes mar­dis du mois de 21h à 22h. L’idée est de sor­tir du pla­card à covid pour révé­ler qu’en fait, on est sociaux, on peut réflé­chir, ana­ly­ser et par­ta­ger nos réflexions. On va ten­ter de par­ti­ci­per à y voir plus clair, ne pas se noyer dans la conspi, l’anxiété, la dép. Se faire du bien en étant vivant, en réflé­chis­sant, en rigo­lant aussi.

l’é­quipe de la radio des tas

Quelques chro­niques s’ins­tallent sur plu­sieurs épi­sodes, comme la chro­nique sur la chourse pro­po­sée par Thier­ry, la chro­nique à la source où Jor­di raconte au micro de Cécile la génèse et l’his­toire des mythes du néo-libé­ra­lisme, ou encore l’é­ta­gère que dalle, où je par­tage une lec­ture qui m’a marqué.

L’étagère que dalle

Dans la pre­mière émis­sion, j’a­vais très envie de par­ler du livre où sont les « gens du voyage », inven­taire cri­tique des aires d’accueil, de William Acker. L’auteur y raconte la vio­lence d’état et vio­lence sys­té­mique que vivent les Voya­geurs et Voya­geuses, que l’administration appelle « gens du voyage ». Les aires d’accueil, seuls lieux de halte auto­ri­sées, ne sont pré­sentes que dans 6% des com­munes de France, inter­di­sant de fait aux Voya­geurs et Voya­geuses 94% du territoire.

Dans la deuxième émis­sion, j’ai sui­vi le fil de La pri­va­ti­sa­tion numé­rique, désta­bi­li­sa­tion et réin­ven­tion du ser­vice public, de Gilles Jean­not et Simon Cot­tin-Marx, publié en 2022 aux édi­tions Rai­sons d’agir. Les auteurs y décor­tiquent les méca­nismes qui font cette pri­va­ti­sa­tion, laquelle dépasse lar­ge­ment la vente ou de la mise en concur­rence des entre­prises publiques. Bla­bla­car, Google Maps, Doc­to­lib, Stop­Co­vid, voi­ci quelques exemples qui illus­trent ces méca­nismes. Mais cer­tains acteurs, fonc­tion­naires ou asso­cia­tions, tentent de pro­po­ser des alter­na­tives. On pense ici aux Com­muns entre l’IGN et OpenS­treet­Map, ou encore à Fra­ma­soft, ou la Qua­dra­ture du Net.

Technique

Pour la pre­mière fois, j’ai annon­cé offi­ciel­le­ment par­ti­ci­per à réa­li­ser la tech­nique de l’é­mis­sion, ce qui jus­qu’à pré­sent m’ef­frayait au plus haut point. Mais après deux émis­sions, ça com­mence déjà à aller mieux.

Et comme une émis­sion de radio ne vient jamais seule, on a ins­tal­lé un petit word­press des familles, et on l’a enri­chie de fonc­tion­na­li­tés pod­cast grâce à l’ex­ten­sion Serious­ly Simple Pod­cas­ting, pour laquelle j’ai déve­lop­pé un petite exten­sion sup­plé­men­taire bien pra­tique, SSP set­po­si­tion, qui per­met d’a­jou­ter à un épi­sode des liens marque-page pour aller direc­te­ment écou­ter une chro­nique. Vous retrou­ve­rez tout ça sur le site de l’é­mis­sion, à l’a­dresse laradiodestas.org. Mer­ci à Thier­ry Toth pour les visuels !

L’é­mis­sion est d’ailleurs dis­po­nible sur la plu­part des pla­te­formes de pod­cast, n’hé­si­tez donc pas à vous y abonner !

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