L’accueil des mineurs isolés étrangers

En démar­rant l’émis­sion Fara­ta­nin Fra­ter­ni­té avec les jeunes min­teurs iso­lés étran­gers de Cler­mont-Fer­rand, j’ai pris du temps pour me ren­sei­gner sur les condi­tions d’ac­cueil de ces jeunes, que l’é­tat choi­si de ne pas recon­naître. J’ai notam­ment décou­vert que depuis 1982, l’é­tat délé­guait aux dépar­te­ment la ges­tion des mineurs, et que la prise en charge de ces jeunes était très variable d’une ville à l’autre. 

J’ai donc com­men­cé une série de docu­men­taires avec Lise, pour essayer de faire com­prendre un peu plus ce que vivent ces jeunes. Il y a quelques jours, une mili­tante de Mar­seille disait au micro d’un copain de Radio Gre­nouille : quand on se bat aux côtés des deman­deurs d’a­sile, on se bat pour que la loi change. Quand on se bat aux côtés des mineurs iso­lés étran­gers, on se bat pour que l’é­tat res­pecte la loi.

Nous avons donc déjà pro­duit deux docu­men­taires pour le cri de la girafe. Le pre­mier a aus­si été dif­fu­sé sur toutes les radios du réseau Radio Cam­pus France, dans le cadre du pro­gramme Uni­vox. Il raconte le quo­ti­dien de ces jeunes à Toulouse :

Le deuxième per­met de décou­vrir com­ment ça se passe à Brest :

On pré­pare main­te­nant le pro­chain docu­men­taire de la série, en co-pro­duc­tion avec Radio Gre­nouille, pour faire entendre ce qui se passe à Marseille.

Pour com­prendre un peu mieux les choses, les condi­tions de vie de ces jeunes, et des gens qui les aident à ne pas vivre à la rue, vous pou­vez aus­si aller faire un tour sur le site du cri de la girafe, et décou­vrir tous les autres sons associés…

Faratanin Fraternité

En ce début d’an­née 2018, j’ai entre­pris avec plu­sieurs ami·e·s un pro­jet radio­pho­nique aux mul­tiples facettes. Tout a com­men­cé je crois avec Lise, quand on a déci­dé d’al­ler ren­con­trer les jeunes mineurs iso­lés étran­gers héber­gés au 5 étoiles.

De là est né un pro­jet d’é­mis­sion, un ate­lier pour faire décou­vrir à ces mineurs iso­lés étran­gers ce qu’est la radio, de leur faire décou­vrir que tendre un micro offre une légi­ti­mi­té qui per­met d’al­ler voir par­tout. Ils ont très envie de racon­ter leur vie, pour que les audi­teurs com­prennent ce qu’ils vivent. On a très envie de les entendre dans leur décou­verte de la France. Ça se passe sur Radio Cam­pus Cler­mont, et l’é­mis­sion s’in­ti­tule Fara­ta­nin Fra­ter­ni­té. On peut même écou­ter la pre­mière émis­sion, dif­fu­sée same­di dernier :

De ces ren­contres est née l’en­vie d’al­ler décou­vrir com­ment se passe cet héber­ge­ment dans les autres villes de France. Avec Lise et Robin, nous nous sommes ren­dus à Tou­louse ren­con­trer le col­lec­tif auto­no­MIE, et à l’oc­ca­sion du fes­ti­val Lon­gueur d’ondes, je suis allé à Brest, et j’y ai ren­con­tré le mou­ve­ment zéro per­sonne à la rue, qui a ouvert un loge­ment pour ces jeunes. En pré­pa­ra­tion main­te­nant, une petite série de por­traits de ces lieux d’hé­ber­ge­ment, où l’on décou­vri­ra com­ment ces col­lec­tifs assurent les mis­sions d’un ser­vice public qui s’est com­plè­te­ment désengagé.

En paral­lèle de ce tra­vail docu­men­taire, nous avons com­men­cé avec Cathe­rine à tra­vailler sur une série de témoi­gnages-por­traits, où les jeunes se racontent, et racontent leur iti­né­raire. À décou­vrir sur le site du cri de la girafe.

Si vous avez envie d’en entendre plus sur les mineurs iso­lés à Tou­louse ou Brest, venez ce same­di à l’é­coute col­lec­tive, ren­dez-vous à Radio Campus !