Nouvelle vie scientifique

Il y a main­te­nant quelques années, j’é­tais recru­té comme maître de confé­rences à l’U­ni­ver­si­té d’Au­vergne. J’a­vais rejoins un labo­ra­toire dont la pro­blé­ma­tique se foca­li­sait sur la réa­li­té aug­men­tée au ser­vice de la chi­rur­gie. Bien que loin de mes pro­blé­ma­tiques scien­ti­fiques ini­tiales, j’a­vais espé­ré réus­sir à construire un pro­jet per­son­nel au sein de cette équipe. Mal­heu­reu­se­ment, le temps a mon­tré que je n’ar­ri­ve­rais pas à m’y épa­nouir sereinement.

En par­ti­cu­lier, le pro­jet scien­ti­fique de l’I­SIT est gui­dé par une pro­blé­ma­tique appli­quée iden­ti­fiée (l’a­mé­lio­ra­tion des outils pour la chi­rur­gie), et on cherche ici à explo­rer des pistes scien­ti­fiques qui répondent à ces ques­tions. De mon côté, j’ai une plus grande affi­ni­té avec une démarche explo­ra­toire un peu dif­fé­rente : par­tir de ques­tions plus fon­da­men­tales et abs­traites, pro­po­ser des approches scien­ti­fiques ori­gi­nales, puis inter­ro­ger l’en­vi­ron­ne­ment (indus­triel, cultu­rel, scien­ti­fique) pour pro­po­ser ces approches métho­do­lo­giques comme réponse à des ques­tions ouvertes.

À l’oc­ca­sion de la fusion des uni­ver­si­tés cler­mon­toises à l’ho­ri­zon 2017, j’ai donc entre­pris avec deux col­lègues un rap­pro­che­ment avec le LIMOS, une UMR CNRS du site cler­mon­tois. Nous avons donc rejoint un thème de recherche ini­tia­le­ment foca­li­sé sur l’i­mage et l’ap­pren­tis­sage, et avons par­ti­ci­pé à sa nou­velle redé­fi­ni­tion. Ain­si démarre le thème G4 (pour Géo­mé­trie, imaGes, appren­tis­saGe et alGo­rithmes) de l’axe MAAD (Modèles et Algo­rithmes de l’Aide à la Déci­sion). Nous sommes pour l’ins­tant 7 ensei­gnants-cher­cheurs à démar­rer cette acti­vi­té, qui je le crois sera un véri­table espace d’é­pa­nouis­se­ment per­son­nel et collectif. 

Aller hop, vous pou­vez regar­der la vidéo pro­mo­tion­nelle du thème G4 réa­li­sée par la Mai­son Inno­vergne :

Sur la déficience visuelle

Conférence-débat sur la déficience visuelle

Le 4 février der­nier, j’ai ani­mé une après-midi de confé­rence-débat autour de la défi­cience visuelle, qui avait pour objec­tif de sen­si­bi­li­ser aux pro­blé­ma­tiques liées à ce han­di­cap, depuis la vie quo­ti­dienne jus­qu’à l’in­ser­tion pro­fes­sion­nelle, en pas­sant par l’ac­cès au savoir. Cette vidéo était fil­mée, et le ser­vice de l’u­ni­ver­si­té bien de mettre en lien la vidéo que je vous invite à vision­ner, pour com­prendre un peu plus les défis qui jalonnent la vie d’un non voyant ou d’un mal voyant.

La vidéo com­mence par l’in­ter­ven­tion d’Em­ma­nuelle Fes­chet, qui par­lait pour le Ser­vice Uni­ver­si­té Han­di­cap.

Cette confé­rence a été l’oc­ca­sion de dis­cus­sions très enri­chis­santes, et plu­sieurs acteurs de la place cler­mon­toise ont éga­le­ment appris à se connaître. Une belle ini­tia­tive por­tée par des étu­diants du dépar­te­ment GEA de l’IUT de Cler­mont, j’é­tais vrai­ment content d’y participer.

Audiodescription au court métrage

Quelques jours plus tard, j’ai inter­viewé pour Radio Cam­pus les réa­li­sa­teurs des dif­fé­rentes audio­des­crip­tions pro­je­tées pen­dant le fes­ti­val inter­na­tio­nal du court métrage. C’est la troi­sième année que j’in­ter­view Bru­no Darles et ses lycéens, mais cette année, j’ai aus­si pu dis­cu­ter avec les non voyants qui ont tra­vaillé sur le sujet. Je vous invite à les écou­ter, c’est très ins­truc­tif sur ce moyen d’ac­cès au ciné­ma pour les défi­cients visuels.

D’ailleurs, res­tez vigi­lants, parce que l’an­née pro­chaine, on passe à l’ac­tion, et l’au­dio­des­crip­tion aura encore plus sa place au festival !

Interface

Ça y est, le pro­jet qui me tient réveillé toutes les nuits depuis plu­sieurs semaines vient de sor­tir… Enfin du moins, le pre­mier volet de la série inti­tu­lée Inter­face. Il s’a­git d’une créa­tion sonore que j’ai ini­tiée à la fin de l’an­née der­nière, grâce aux cha­leu­reux conseils de Cathe­rine. Petit à petit, j’ai ras­sem­blé mes idées, puis construit un pro­jet de che­mi­ne­ment radio­pho­nique autour de la ques­tion de la place de la tech­nique dans les sciences.

Pour réa­li­ser cette émis­sion, je suis allé tendre mon micro dans dif­fé­rents labo­ra­toires de Cler­mont-Fer­rand, pour écou­ter les gens, mais aus­si cap­ter l’u­ni­vers sonore de leur quo­ti­dien. J’ai aus­si choi­si quelques textes, et c’est Fran­çois Fabre qui les as lus. Et puis Noé­mie a don­né sa voix pour les sous-titres. Ensuite, j’ai ajou­té un peu d’am­biances musi­cales de Kraft­werk et de Par­me­gian­ni, puis sau­pou­dré d’ex­traits de films et d’ar­chives diverses. Un peu de ma voix, et c’é­tait fait…

Les pro­chains épi­sodes sont pré­vus dans 2 mois et 4 mois… Affaire à suivre !

Edit : grâce au réseau Radio Cam­pus France, et à son par­te­na­riat avec France Culture, cette pre­mière varia­tion d’In­ter­face est dif­fu­sée sur France Culture Plus !