Parfois quand on discute de sujets qui me tiennent à cœur, j’ai tendance à avoir des réactions un peu épidermiques.
L’autre jour nous parlions avec des amis de l’endroit idéal où vivre. La question était de savoir s’il fallait mieux vivre dans le centre d’une ville, ou dans la périphérie. La question se posait pour quelqu’un qui suit des cours au centre de la ville. Et l’une des personnes autour de la table a dit : « il vaut mieux ne pas habiter dans le centre surtout quand on a un bébé, car c’est trop pollué ». Soit, c’est vrai. Un peu plus tard dans la conversation, on avait donc fini par en conclure qu’habiter en périphérie, c’est mieux pour la qualité de vie (pas de pollution, etc). Et de conclure que de toute façon, il fallait une voiture pour se déplacer, car les transports en commun ne sont pas efficaces pour se rendre aux cours dans le centre.
Et là, je me suis un peu énervé. Je le regrette maintenant. Car c’est vrai que ce raisonnement est le plus logique quand on a peu de temps dans la journée, un jeune enfant de qui s’occuper, et des cours à suivre : la voiture est une évidence. Les réseaux de transport en commun sont mals conçus. Tant qu’on vit seul, ça ne pose pas trop de problème. Mais quand l’organisation familiale devient plus complexe, la solution pédestre/transport en commun devient quasi utopiste, surtout si l’on travaille.
Cependant, si ce raisonnement est le plus logique individuellement, c’est tout de même une aberration : d’un côté, on reproche à la ville d’être polluée, et on préfère habiter au loin, et de l’autre côté on ne fait rien pour résoudre ce problème, au contraire : on choisi une solution pratique qui est la cause principale de la pollution en ville!!!
La réalité est dure parfois…