Cartographier l’accessibilité

Ce ven­dre­di, nous orga­ni­sions avec Gau­thier une car­to­par­tie dans le cadre de la nuit de la géo­gra­phie. Qu’est-ce qu’une car­to­par­tie ? Il s’a­git d’une action de contri­bu­tion col­lec­tive à OpenS­treet­Map, le Wiki­pé­dia des cartes.

Nous avions ciblé notre évé­ne­ment sur la pro­blé­ma­tique de l’ac­ces­si­bi­li­té : quels sont les équi­pe­ments ou infor­ma­tions que l’on peut ren­sei­gner dans la base de don­nées géo­gra­phique, et qui per­met­traient de faci­li­ter l’ap­pro­pria­tion de l’es­pace par des per­sonnes en situa­tion de han­di­cap ? En par­cou­rant le wiki du pro­jet, nous avions décou­vert les infor­ma­tions que l’on peut ren­sei­gner : acces­si­bi­li­té des éta­blis­se­ments rece­vant du public, qua­li­té de l’é­qui­pe­ment de pas­sages pié­tons, rampes d’ac­cès, confi­gu­ra­tion d’escaliers…

Nous avions foca­li­sé notre action aux alen­tours de l’IADT, situé au sud du jar­din Lecoq. Nous avons donc col­lec­té les infor­ma­tions concer­nant les entrées de bâti­ments, les pas­sages pié­tons, les rampes et les esca­liers, en documentant :

  • Entrées de bâti­ments : leur posi­tion sur la façade du bâti­ment pour per­mettre un gui­dage jus­qu’à la porte.
  • Pas­sage pié­ton : la pré­sence et la qua­li­té de bateaux per­met­tant à un fau­teuil rou­lant de l’emprunter, la pré­sence de bandes podo­tac­tiles, et leur qua­li­té, mais éga­le­ment la pré­sence d’un dis­po­si­tif sonore des­ti­né à rendre acces­sible l’é­tat du feu aux défi­cients visuels.
  • Rampes  la pré­sence et l’o­rien­ta­tion de rampes d’ac­cès aux bâti­ments publics.
  • Esca­liers  la pré­sence d’es­ca­liers, le fait qu’ils soient équi­pés de rampe, de bande podo­tac­tile, leur nombre de marches.

En nous docu­men­tant sur la manière de décrire les esca­liers, nous avons décou­vert que la seule manière actuel­le­ment stan­dard de décrire les esca­liers était d’en des­si­ner le tra­cé du par­cours, et non l’emprise au sol de la volée de marches (voir la figure ci-des­sous, sché­mas du haut). Si pour un esca­lier étroit et long, cela ne pose pas de pro­blème, com­ment décrire les choses quand les esca­liers sont plus com­plexes, comme par exemple devant la facul­té de droit à Cler­mont-Fer­rand ? On peut par exemple décrire plu­sieurs iti­né­raires alter­na­tifs, cou­vrant à plu­sieurs endroits les esca­liers. Mais une autre piste, qui com­mence à être pro­po­sée, consis­te­rait à décrire l’emprise au sol par une région, et à la connec­ter ensuite à des che­mins de cir­cu­la­tion situés au des­sus et en des­sous (voir la figure ci-des­sous, sché­mas du bas).

Voi­là un exemple qui illustre la com­plexi­té de la des­crip­tion des don­nées géo­gra­phiques, mais qui sont pour­tant essen­tielles pour être capables de décrire cor­rec­te­ment un envi­ron­ne­ment com­plexe, notam­ment dans le pro­jet ACTIV­map que nous avons ini­tié cette année. Affaire à suivre !