Cela fait maintenant plusieurs semaines que je participe de près ou de loin à Nuit Debout Clermont-Ferrand : participation aux AG, discussions, etc. À la radio, on a bien sûr couvert l’événement avec une émission spéciale, puis une hebdomadaire.
Mais depuis le début, quelque chose me chagrinait : le fait que les militants de Nuit Debout à Clermont-Ferrand soient peu attentifs aux outils de communication qu’ils utilisaient. Les informations passent passivement par facebook, notamment, alors qu’il existe beaucoup d’outils alternatifs utilisés au niveau national, ou à Paris. J’ai donc proposé à la commission animation un atelier sur l’autonomie et les libertés individuelles sur internet. On a mis du temps à trouver une date, mais ça s’est finalement passé ce week-end.
Le compte-rendu de cet atelier participatif est disponible en ligne, sur le wiki de nuit debout. N’hésitez pas à le consulter, et à me faire des retours sur la structure. Ils s’agissait ici de faire de l’éducation populaire autour de ces outils, des enjeux liés au fait d’utiliser des services liberticides, et des solutions envisageables. L’un des points d’entrée pour comprendre ces problématiques, c’est bien sûr le principe « si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit ». L’idée que si on est utilisateur d’un service qui nous est offert gracieusement par une firme à but lucratif, c’est forcément qu’elle vend quelque chose à quelqu’un d’autre. Et puisqu’elle ne nous offre pas le service pour la beauté du geste, c’est donc qu’elle monnaie auprès d’autres le fait qu’elle nous offre ce service.
Pendant une heure, on a donc pris le temps de répondre à différentes questions ! que faut-il pour faire fonctionner internet, depuis les infrastructures jusqu’aux humains, en passant par les logiciels ; comment se financent les acteurs du net, en décortiquant les modèles économiques classiques du domaine ; quelles conséquences, quels enjeux pour le citoyen, qui voit ses libertés individuelles disparaître aussi vite qu’il poste sur twitter ; et enfin quelles solutions pour pallier ça, avec beaucoup de solutions, comme celles proposées par framasoft, ou FDN.
C’était un beau moment d’échange, et j’espère que ça sera l’occasion pour certains des nuit-deboutistes de faire avancer leurs pratiques…