J’ai toujours été passionné par les cartes et les plans. C’est la première chose que je cherche à avoir entre les mains quand je découvre une nouvelle ville. Se promener avec les yeux, constater des alignements, des structures, distinguer les quartiers par leur apparence, identifier des vestiges de constructions passées. C’est passionnant.
J’ai eu l’occasion il y a quelques semaines de visiter l’exposition consacrée aux cartes pendant la première guerre mondiale, où l’on peut découvrir beaucoup de choses sur la manière dont l’établissement des cartes est devenu un enjeu capital et un défi scientifique au début du XXe siècle.
L’IGN des années 50
En continuant à explorer ces questions, j’ai regardé il y a une semaine avec un grand intérêt du documentaire La naissance d’une carte de l’IGN datant des années 50, qui explique par le détail les innovations scientifiques, techniques et humaines mises en place pour construire les cartes telles que nous les connaissons aujourd’hui.
La persévérance et la rigueur déployées pour établir ces cartes sont vraiment impressionnantes. On y découvre aussi la maîtrise des techniques récentes de la mécanique, de l’optique ou encore de l’électronique, avec des ateliers équipés d’appareils de restitution stéréo photogrammétriques, ou encore un ordinateur (lisant des cartes perforées) servant à uniformiser et corriger les erreurs de triangulation…
Histoire urbaine
Cette semaine, j’ai aussi dévoré le livre Analyse spatiale, cartographie et histoire urbaine de Jean-Luc Arnaud, publié en 2008 aux éditions parenthèses.
C’est en découvrant cet ouvrage que j’ai compris un peu mieux ce qui me fascinais dans ces constructions graphiques. J’ai ainsi rencontré le domaine scientifique qui explore ce sujet que je pratiquais vaguement par curiosité citadine : l’analyse spatiale, et plus encore, son utilisation pour l’exploration du passé des cités, et de l’histoire des hommes et femmes qui les ont habitées…