Depuis 3 ans maintenant, j’enseigne en IUT GEA, pour des étudiants assez jeunes, pas scientifiques, et j’aborde avec eux parfois les mathématiques, parfois l’informatique, avec notamment la découverte du langage UML pour structurer les systèmes d’information. Dans ces séances de travaux pratiques, les étudiants travaillent en binôme, et lors des contrôles continus, ils sont aussi évalués en binôme. Jusqu’à présent, je les laissais choisir leur binôme, mais depuis le début de la semaine, j’ai expérimenté un nouveau fonctionnement. C’est grâce à Laurent Provot que j’ai découvert les expérimentations récentes de Cédric Bouhours, que j’ai en parti reprises.
C’est ainsi que les étudiants de mon cours d’UML, en début de chaque séance, tirent au sort grâce à des papiers dans un chapeau le numéro de l’ordinateur qu’ils utiliseront pendant la séance. Il y a bon nombre d’intérêts à cette pratique : d’une part, cela pousse les étudiants à ne pas s’appuyer sur leur voisin, mais également, pour les étudiants les plus à l’aise, cela les motive à expliquer à leurs camarades ce qu’ils ont compris, avec la motivation d’avoir des binômes plus efficaces lors de l’évaluation. J’ai remarqué à la fois de l’amusement et de l’intérêt de la part des étudiants pour ce fonctionnements, ils y voient comme moi une possibilité d’échange entre camarades qu’ils n’auraient pas eu avant. Mais j’ai aussi remarqué que les étudiants les plus méticuleux regrettaient le fonctionnement, car ils sentent qu’ils ne vont pas pouvoir s’assurer un binôme « efficace » comme ils le faisaient avec la méthode précédente.
Après une demie semaine de pratique, je trouve que ça apporte un véritable dynamisme à l’enseignement, et j’ose croire en l’intérêt pédagogique. Affaire à suivre !