Retards dans les bibliothèques

Dans les biblio­thèques où l’on prête les livres, et plus géné­ra­le­ment dans tout endroit public, asso­cia­tif ou l’on prête quelque chose, il faut gérer les retards…

J’ai tou­jours ado­ré les biblio­thèques. C’est la manière que je pré­fère de décou­vrir un livre : il est pas­sé entre plein de mains, il a une his­toire. Et comme je n’aime pas par­ti­cu­liè­re­ment pos­sé­der un livre (l’emprisonner chez moi quoi), je suis un accro des biblio­thèques. J’ai donc décou­vert plu­sieurs sys­tèmes de ges­tion des retards, qui en gros entrent dans l’une des caté­go­ries suivantes :

  • Lors­qu’un lec­teur rend en retard un livre, il ne peut plus emprun­ter pen­dant le même nombre de jours qu’il était en retard (média­thèques de Nantes)
  • Lors­qu’un lec­teur rend en retard un livre, il paye une amende pro­por­tion­nelle au nombre de jour de retard (0,10 €/j à Cler­mont par exemple, et 0.75 €/j pour un DVD), et peut immé­dia­te­ment réem­prun­ter un livre
  • Lors­qu’un lec­teur rend en retard un livre, il doit payer une amende et attendre avant de réem­prun­ter (je ne sais plus où c’était)

Il existe cer­tai­ne­ment d’autres manières de faire (soit tu payes, soit tu attends, etc) mais celles-ci sont les principales.

Et hier donc, je ren­dais des livres et un DVD avec 23 jours de retard à la biblio­thèque de Cler­mont-Fer­rand… J’ai dû payer près de 15 euros, et j’ai tout de suite pu réem­prun­ter des livres… Vous me direz et alors ?. Bin vous trou­vez ça bien au niveau pédagogique ?

T’emprunte un truc, tu le rends à la bourre (ie tu joues pas le jeu et d’autres en pâti­ront) et on te dit : c’est bon bon­homme, paye cash et on n’en parle plus

Bref, les jeunes lec­teurs vont se dire qu’on règle tout par l’argent. Le pire, c’est que ça ne mets vrai­ment pas les gens sur un pied d’é­ga­li­té, car si tout le monde est égal devant le temps, per­sonne ne l’est devant l’argent. À mes yeux, c’est donc le pire sys­tème qu’on puisse proposer…

Mora­li­té : si je devais refaire le monde, les biblio­thèques uti­li­se­raient le pre­mier système.

10 thoughts on “Retards dans les bibliothèques”

  1. Parce que j’é­tais par­ti en confé­rence, et qu’en­suite je vou­lais pas­ser du temps avec ma petite famille :)

  2. un bou­quin à emprun­ter ça prend du temps, mais à rendre non, donc c’est une lmau­vaise excuse… NAH ! ;)

  3. Nan, c’est même pas vrai : faut aller à la biblio­thèque, rendre le livre, et en reve­nir… C’est looooong !
    Puis d’a­bord c’é­tait pas le terme du débat d’a­bord :p

  4. « Lors­qu’un lec­teur rend en retard un livre, il doit payer une amende et attendre avant de réem­prun­ter (je ne sais plus où c’était) »

    C’est le sys­tème uti­li­sée à la BU place Hoche (Uni­ver­si­té de Rennes 1).

    En gros tu as une amende sym­bo­lique (envi­ron 1 € je crois) et une inter­dic­tion d’emprunt équi­va­lente aux jours de retard (un jour de retard = un jour d’in­ter­dic­tion d’emprunt).

    Cela étant, ce que trouve inter­res­sant dans les biblio­thèques, c’est le coté mutua­li­sa­tion du coût de l’a­chat des livres.

    C’est pour­quoi je trouve un peu sur­pren­nant que les frais de BU ne repré­sentent « que » 30 €… quand on voit le nombre et le prix des livres dont on a besoin à l’université. 

    Du fait du manque de livre dans les BU (et les durées d’emprunt très courtes en DEUG), je m’en suis sou­vent tiré pour envi­ron 150 € de frais d’a­chat de livre par an ces der­nières années. Pour par­ler de mon cas, en droit, il y a quelques ouvrages indis­pen­sable : le Réné Cha­pu par exemple en droit admi­nis­tra­tif, et un bon livre de droit des obli­ga­tions (à titre per­son­nel, j’ai beau­coup aimé celui de Alain Bénabent qui a le mérite d’etre très clair)

    Enfin bon, les poli­tiques d’a­chats des BU sont com­plè­te­ment connes (le but est d’a­voir à terme la col­lec­tion la plus com­plète et non cou­vrir les besoins des étudiants).

    Et cette poli­tique est catas­tro­phique sur ses résul­tats : les achats de bou­quins dont on a besoin ne sont pas dutout mutua­li­sés (ou alors quand c’est le cas, cela est fait avec plu­sieurs années de retard, une fois que les livres ne sont plus à jour…). Le meilleur exemple est celui du René Cha­pu en droit admi­nis­tra­tif : à l’é­poque où il était à jour (en 2001) il n’y en avait qua­si­ment pas. Aujourd’­hui, il y en a une grande quan­ti­té mais cette ouvrage est com­plè­te­ment dépas­sé sur de nom­breux points de droit.

    En outre, j’ai consta­té l’a­chat des fonds dont on a pas du tout besoin en tant qu’é­tu­diant, et qui ne servent avant tout au pres­tige et autres mon­da­ni­tés du genre …

    (y’a des fois où je me dis que c’est dom­mage que je n’ai pas plus de temps à consa­crer à un man­dat d’é­lu étudiant :-) )

  5. à la média­thèque de nantes, tu payes ton retard plus cher que ton abon­ne­ment. C’est à la BU que le pre­mier sys­tème a été mis en place.

  6. Hé Jm, la dif­fé­rence c’est qu’a­vec le 1er sys­tème la biblio­thèque ne gagne pas d’argent, tan­dis qu’en fai­sant payer les retards, elle peut ache­ter des livres que les gens ren­dront en retard et qui per­met­tront d’a­che­ter d’autres livres que les gens ren­dront en retard…
    ;-)

  7. Patrick > Exact, je n’a­vais pas pas pen­sé à la par­tie rému­né­ra­tion de la biblio­thèque. C’est vrai­ment le seul avan­tage des méthodes où un abon­né doit payé son retard.

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