Difficile de passer à côté d’Americanah. J’ai l’impression que tout le monde l’a lu. J’ai découvert ce livre après avoir lu Poussière rouge, de Jackie Kay, et Là où les chiens aboient par la queue, d’Estelle-Sarah Bulle.
Americanah, ça raconte la trajectoire de vie d’une Nigériane, immigrée aux États-Unis d’Amérique, et qui finalement décide de revenir au Nigeria. L’écriture est agréable, la narration captivante. On découvre au fil du livre plein de questionnements intéressants, sur la différence entre être afro-américain ou être récemment immigré, sur la place de la femme, sur l’afroféminisme.
Dans ce livre, l’autrice partage également avec ses lecteurs et lectrices son itinéraire de femme issue d’une classe aisée dans son pays d’origine, qui se retrouve confrontée à la précarité de la condition de migrant : difficulté à trouver un emploi, à assumer ses obligations financières, violence de la société, presque violence de classe. C’est quelque chose que l’on connaît en théorie, quand on y réfléchit un peu, mais que j’ai trouvé bien retranscrit dans Americanah.